Réponses
à un Croyant (01 - 11 - 2002)
"
Il fallait un jésuite pour descendre jusque-là... " |
| | Merci
à tous nos lecteurs qui ont daigné apporter un éclairage
lumineux à ce croyant qui veut douter... Et
bravo pour les saines gifles et fessées. "Si on te
frappe la joue gauche, tends la croupe". Sûryâ K.
<<
Ma chère Sûryâ. Une image bucolique de notre seigneur
sur la croix déclenche chez vous des pouffées de rire, mais pas
chez moi, et pourtant cette image d'homme décharné est la même
devant nous tous, n'est-ce pas? Le cur a ses raisons que la raison ignore.
Et votre raison les ignore vraiment, ce n'est pas une boutade. Allez-vous l'ignorer
encore et encore ? (
) La foi religieuse, cet incompréhensible
sentiment que vous ne ressentez pas, comment voulez-vous le défier par
la raison ? Je ne le comprends pas moi-même, mais pourquoi n'essayez-vous
pas une autre méthode? Par des sentiments par exemple? De quoi parlez-vous
allez vous me dire, de quoi ?
(
) Allez-vous enfin avouer que
vous passez votre temps à chercher des questions à nous poser ?
Des questions dont la complexité, la difficulté à y répondre
devraient être un antidote contre la foi ? Avouez-le posément : vous
passez plus de temps à chercher des failles qu'à chercher des réponses
Est-ce si difficile, cette humilité, et avouer votre échec ? Ne
partageons-nous pas tous les mêmes valeurs ? (...) Nous partageons tous
la raison, on s'en sert tous quotidiennement. Serions-nous diamétralement
opposés? Différents ? Je ne le crois pas. Pourquoi êtes-vous
athée ? Ou plutôt, pourquoi vous définissez-vous athée
engagée ? Pour nous sauver en nous faisant raisonner
Mais pour nous
sauver de quoi, de qui, et est-ce nous sauver malgré nous ? Nous sauver
malgré nous ? Mais ce "malgré nous" n'est-ce pas une des
choses que vous nous reprochez si souvent ? (
) Et si le péché
originel, ou plutôt - pour vous épargner la douleur des termes d'un
croyant - si vouloir sauver quelqu'un malgré lui était une grave
faute d'éthique ? Vous cherchez à me convaincre, exemples et
rhétorique à l'appui, que ma croyance a eu, (eut) un effet globalement
néfaste sur l'humanité, et je ne dis pas le contraire, c'est possible,
c'est certain si vous le voyez ainsi.... Mais le passé est écrit,
vous voulez donc améliorer le présent et l'avenir ? (
) Vous
le constatez, j'arrive moi aussi à raisonner. Et pourtant, si je vous explique
que mon amour pour Dieu n'est ni une crainte de la mort, ni une peur de l'inexplicable,
ni une croyance issue d'un endoctrinement forcé, le croirez-vous ? Si je
vous avoue que c'est un sentiment, très fort, qui m'a amené à
aimer Dieu. Et que ce sentiment, comme n'importe quel autre, en vaut un autre
? Allez-vous encore me dire que je fais erreur
. Sur mes propres sentiments
? Me démontrer noir sur blanc que je suis victime d'une sensation (l'amour
de Dieu) que vous ne ressentez pas ? Allez-vous me parler d'hémisphère
émotionnel ou autres hémisphères de la raison ? S'il vous
plaît, je sais moi aussi que le cur n'est qu'une pompe
Pourtant
je vous aime de tout mon cur, mon coeur bat, et je vous aime vraiment. Je
vous donne une piste sérieuse pour vos investigations. Même si je
me fais - le temps d'une phrase - l'avocat du diable. (
) Mon cur m'a
amené vers Dieu, et je sais, au fond de moi, que ma force (et ma fragilité)
se trouvent dans le cur. C'est exactement là, si je puis me permettre
un conseil, que vous devriez chercher
Et pas ailleurs. (
) C'est ce
cur qui me donne la foi, qui renforce ma passion, qui soulage mes craintes,
qui balaie mes doutes. C'est au-dessous de la tête et au-dessus de la ceinture
Inutile, du moins pour ce qui me concerne, de chercher ailleurs. Aimez-moi,
faites-moi douter de ma foi, convertissez-moi à votre non croyance. Et
si vous aviez raison ? Faites-moi douter de mes sentiments. Ces sentiments sont
vrais, puisque je les sens... Parlez-moi de ce qu'il y a au bout.>>
- Un Croyant - >
Réponse de Monsieur Johannès Robyn "
Une image bucolique de notre seigneur sur la croix déclenche chez vous
des pouffées de rire, mais pas chez moi, et pourtant cette image d'homme
décharné est la même devant nous tous, n'est-ce pas?... " Je
ne vois pas ce qu'il peut y avoir de risible à une telle représentation.
Elle est d'abord tout à fait imaginaire - jamais dans l'histoire on n'a
procédé à une exécution de la manière qu'on
la représente chez les chrétiens. Cet objet absurde qu'ils nomment
" la croix " n'a jamais servi à accrocher quelqu'un dessus, au
moins du temps de votre " Christ ". Les juifs lapidaient leurs hérétiques,
et le supplice de la " crux " romaine n'a rien à voir avec cette
peinture (où notre homme ne paraît d'ailleurs pas du tout "
décharné ", mais jouit plutôt d'un agréable embonpoint)
L'invention picturale par les chrétiens de cette manière d'exécuter
les gens sur un signe symbolique déformé me remplit d'horreur quant
à la mentalité de ceux qui l'ont créée de toutes pièces
: il faut un solide fond de sado-masochisme pour en arriver là. Et que
cette exécution inventée serve de symbole à une religion
qui se veut " paix et amour " ne provoque chez moi que l'effroi, pas
vraiment le rire, et aussi une certaine pitié pour ces gens qui souffrent
d'une maladie du cerveau aussi grave. Il faut être bien masochiste pour
vouloir être aimé par de pareils sadiques
Mais je peux
éprouver de la haine aussi, ou du moins la nécessité de m'opposer
à leurs fantasmes lorsqu'ils prétendent les imposer à tous
les humains, et plus grave encore, lorsqu'ils nous forcent à les aider
à inculquer de telles insanités dans les cerveaux des jeunes enfants,
et me rendent complice d'un crime que je refuse de commettre. On devine déjà
vous avez a subi intensément une telle intoxication par un endoctrinement
constant depuis votre plus tendre enfance et des manipulations mentales ininterrompues.
Vous vous trompez quand vous pensez que je voudrais vous guérir, je le
voudrais que je ne pourrais pas, il est bien trop tard. Ce qui me révolte,
c'est que les états démocratiques dans lesquels je suis sensé
vivre aient pu accomplir un tel forfait : 1) gâter et pourrir les cerveaux
des enfants dès leur plus jeune âge ; 2) me forcer, en prélevant
une dîme sur mes biens, de participer à ce crime. De plus, je
ne vois pas en quoi cette image serait particulièrement " bucolique
" Le
cœur a ses raisons que la raison ignore. Et votre raison les ignore vraiment,
ce n'est pas une boutade. Allez-vous l'ignorer encore et encore ?… La
méthode révèle le chrétien de naissance. Probablement
éduqué par des jésuites. Que veut-on dire en citant ce
vieil adage d'une banalité si consternante ? D'où vient cette
croyance idiote que le " cur " puisse avoir des raisons, qu'il
serait le siège de " sentiments " que notre raison ignorerait
? Vieille croyance à nouveau récupérée dans l'imagerie
et la symbolique chrétienne : le " sacré cur " en
est un bon exemple. Opposer le cur au cerveau est d'un primitivisme consternant.
Surtout si l'on considère que la croyance populaire, suite aux chrétiens,
mettait les " bons " sentiments dans le cur, les " mauvais
" ne pouvaient donc que provenir du cerveau, siège de notre "
raison ". Et ça remonte plus loin encore, jusqu'à votre
bible : votre dieu punit les hommes pour avoir voulu goûter des fruits de
l'arbre de la connaissance du bien et du mal, signifiant par là qu'il était
le seul à avoir le droit de juger ce qui est " bien " ou "
mal ", c'est-à-dire de juger selon son bon vouloir. D'où
sans doute encore la répulsion des chrétiens pour cette " raison
" à laquelle ils ne comprennent rien (si, j'insiste) et l'irréparable
déchirure religieuse entre " foi " et " science ",
deux mots qu'ils sont d'ailleurs incapables de définir, ce qui n'arrange
pas les choses. Cela me gêne un peu d'ailleurs, car si les croyants ne peuvent
m'expliquer ce qu'est " la foi ", je ne les comprendrai jamais, comme
eux ne me comprendront définitivement plus, un tel texte le montre à
suffisance. Encore m'aurait-on dit " le corps a des nécessités
que ma raison ignore ", je serais entièrement d'accord. Mais la
citation donnée traduit bien aussi la répulsion du " corps
" par les chrétiens, et sans doute aussi des " nécessités
", pour le remplacer par un " cur " imaginaire
et virtuel, mais qui aurait quand même des " raisons ". Répulsion
du corps humain, sans doute par opposition aux habitudes gréco-romaines,
où il était l'objet de soins attentifs, de beauté et d'admiration
constante. La
foi religieuse, cet incompréhensible sentiment que vous ne ressentez pas,
comment voulez-vous le défier par la raison ? Je ne le comprends pas moi-même…
Et
voilà, nous y sommes : la foi est un " sentiment " que personne
ne comprend. Mais le discours reste jésuitique : la forme ne fait que
suggérer des affirmations que l'on ne prononce pas. L'incroyant est à
nouveau pris en tenaille. L'affirmation qui précède soutient
en fait que : - la foi religieuse est un sentiment ; sous entendu : celui
qui n'a pas la foi, n'a pas de sentiments. - c'est un sentiment incompréhensible
; nous serions bien orgueilleux d'essayer d'y comprendre quelque chose (moi qui
ai la foi, je ne la comprends pas moi-même, alors
) - la raison
ne peut rien contre la foi
Un tel discours, bourré d'affirmations
que je refuse déjà d'admettre, est parfaitement incompréhensible,
sans doute à cause des affirmations non justifiées qu'il contient.
Mais comme tout jésuitisme, il contient quand même quelque chose
de " concret " : " Comment voulez-vous le (cet incompréhensible
sentiment) défier par la raison ? Ce mot " défier "
contient l'essentiel du sens de la phrase. Il implique l'idée d'un minus
agressif qui voudrait s'attaquer à un géant : " moi, j'ai ma
foi céleste et je plane au-dessus du monde. Que viens-tu tenter de m'importuner
avec ta misérable raison qui se traîne à ras de terre ? "
Autre jésuitisme encore : vous supposez comme une évidence que votre
" adversaire " se comporte comme vous le voudriez bien : il " défie
par sa pauvre raison quelque chose qui est décrété incompréhensible
- quel imbécile ! " Je peux encore tenter d'analyser plus loin
cette phrase obscure, mais j'avoue ne rien y comprendre : personnellement, je
me vois mal appliquer ma raison à ce qu'on décrète par définition
comme incompréhensible. Si c'est vrai, ça ne m'intéresse
pas du tout et il y a tant de gens qui disent des choses incompréhensibles
et de plus, voyant que mon interlocuteur n'y comprend pas plus que moi, je finis
par me demander pour quel motif il me parle de choses qu'il avoue ne pas comprendre
lui-même et affirme et prétend que moi j'en suis incapable (qu'en
sait-il ?). Il ferait alors beaucoup mieux de se taire et de prier son dieu,
comme tous ceux qui ont écrit (et qui continuent encore) des millions de
pages pour nous convaincre par la " raison " qu'il faut croire en leur
dieu. Croyance et " raison " sont deux concepts définitivement
exclusifs. On le sait depuis longtemps, c'est même un grand " docteur
de la foi " qui l'a dit : " pourquoi devrais-je croire quelque chose
que je comprends " ? C'est évident que vous ne comprenez pas votre
" sentiment " de " foi religieuse ", sinon, pourquoi y croiriez-vous
? Mais moi, athée, voyez-vous, je ne " crois " pas, même
pas à ce que je ne comprends pas, parce que si je devais adopter cette
attitude de paresse intellectuelle qu'il me suffit de croire ce que je ne comprends
pas, je ne serais jamais arrivé à " comprendre " quoi
que ce soit, et si toute l'humanité s'était comportée de
la sorte durant sa longue évolution, je ne pense pas que vous utiliseriez
aujourd'hui un ordinateur pour écrire, ni même si vous sauriez écrire,
et encore moins que vous seriez là maintenant ; je suis même certain
que l'humanité n'y aurait pas survécu
Allez-vous
enfin avouer que vous passez votre temps à chercher des questions à
nous poser ? Des questions dont la complexité, la difficulté à
y répondre devraient être un antidote contre la foi ? Avouez-le posément
: vous passez plus de temps à chercher des failles qu'à chercher
des réponses… Voilà
encore le même discours qui continue. Je me suis toujours demandé
si un vrai chrétien de base était encore capable de réfléchir
normalement. Tous leurs discours ne sont qu'un assemblage de citations, d'affirmations
non justifiées ou injustifiables et de préjugés indéracinables.
Avec de tels êtres, toute discussion est impossible. Il faudrait donc
que j'avoue quelque chose ; me voici au tribunal, celui de l'inquisition sans
doute ? Je ne passe pas, comme vous le prétendez (j'ai autre chose
à faire) mon temps à chercher des questions à vous poser,
mais j'aimerais plutôt que vous m'expliquiez ce que vous me taisez.
Par exemple, et ce n'est pas la première fois que je la pose : "
Qu'est-ce que la foi ? ". Me répondre que c'est un sentiment incompréhensible,
n'est pas une réponse satisfaisante. Et si alors je continue "
Mais pourquoi prétendez-vous qu'il faut avoir la foi ? ", on me répondra
que c'est un mystère : c'est une chose que nous devons croire
et ne pouvons pas comprendre. Et si maintenant je vous demande
" Mais pourquoi faut-il croire ? " vous me répondrez : "
avouez donc que vous passez votre temps à chercher des questions à
nous poser "
Encore une vieille technique inquisitoriale (d'abord
dominicaine, puis jésuite) : vous racontez des choses incompréhensibles
et puis vous accusez de poser des questions dans le seul but de vouloir faire
perdre la foi aux braves gens. On en a condamné au bûcher pour
moins que ça ! Mais c'est vrai, à la fin ! POURQUOI FAUT-IL
CROIRE ???? En quoi cela est-il bon ? Qu'est-ce que cela apporte aux humains,
sinon des chimères mortelles ? Pourquoi aucun croyant ne veut-il répondre
à une question aussi simple : Pourquoi faut-il croire ? Quand me
répondrez-vous ? Est-ce
si difficile, cette humilité, et avouer votre échec ? Avec
ces quelques mots, votre jésuitisme éclate au grand jour : par une
simple affirmation innocente mais insidieuse, vous retournez complètement
la question, sans demander l'avis de personne (ici, l'affirmation est double,
mais on verra la deuxième après). C'est tellement énorme,
que personne ne songe même à y réfléchir : c'est vous,
le chrétien qui nous traitez d'orgueilleux ! Vous qui prétendez
qu'un dieu maître de l'univers entier vous a créé tout exprès
comme chef-d'uvre de sa création, dans un univers qu'il aurait créé
précisément tout exprès pour vous tout seul, qui prétendez
dialoguer avec ce maître suprême pour lui faire part de vos moindres
petits désirs, que ce maître suprême de l'univers s'occupe
spécialement de vous et que vous êtes, juste après ce dieu
universel, le roi de la nature et du monde. Plus fort, votre croyance vous apporte
la " Vérité ", arme suprême qui justifie le massacres
des " autres " (je m'arrête parce que je pourrais écrire
cinq pages sur l'orgueil intrinsèque du croyant). Et puis, après,
de quel échec parle-t-on ? On ne sait pas trop (jamais, avec vous).
S'agit-il de l'échec de ma tentative de vous avoir convaincu ? Ces
tentatives sont inexistantes, je n'y connais pas d'échec puisque c'est
une chose que je n'essaye même pas. De l'échec de nos si belles
civilisations religieuses ? Alors vous devriez plutôt vous en prendre
à vous-même, à vos croyances et à vos religions, puisqu'elles
prétendent nous avoir " civilisés ". En même
temps que se défendre contre des choses que personne ne vous reproche,
prêter à " l'adversaire " des intentions qu'il n'a jamais
eues est caractéristique de la rhétorique jésuitique.
Une telle phrase, mot pour mot, peut se retourner contre tous les croyants sans
aucun problème. Ne
partageons-nous pas tous les mêmes valeurs ? (...) Nous partageons tous
la raison, on s'en sert tous quotidiennement. Serions-nous diamétralement
opposés ? Différents ? Je ne le crois pas. Autre
tactique : nous sommes complices, nous sommes comme vous etc
Non, nous
ne partageons pas tous les mêmes valeurs. Une telle idée ne peut
surgir que dans le cerveau déformé dès l'enfance par l'enseignement
d'une " Vérité " unique et d'un dieu qui nous voudrait
" bons ", à sa manière. Non, je ne partage pas les
mêmes valeurs que les chrétiens. C'est d'ailleurs ce qui me distingue
d'eux et de tous les autres croyants. " Nous partageons tous la même
raison,
" : à nouveau une affirmation gratuite et fausse.
Nous ne partageons pas du tout tous la même raison. Cette fameuse "
raison " n'est pas un gâteau dont chacun reçoit un morceau.
Il y a des gens parfaitement " déraisonnables ", et d'autres
un peu moins. Vous cherchez à faire croire que nous considérons
la " Raison " comme une autre divinité, parce que vous ne le
pouvez autrement (d'où l'affirmation implicite de départ : nous
sommes tous pareils) Quand je lis votre texte, je pense que vous ne vous en
servez jamais. L'éducation que vous avez suivie, le contexte social
dans lequel vous êtes et avez été plongé et d'autres
choses encore (je ne vais pas écrire un ici livre la-dessus) font effectivement
que nous sommes très différents, et diamétralement opposés,
du moins au point de vue " spirituel " s'entend. Vous ne nous CROYEZ
pas différents. Moi je peux affirmer que si. Aucun individu comme moi
ne se serait livré aux horreurs commises par vos ancêtres "
spirituels " dont vous êtes l'héritier religieux. Et franchement
je vous déteste lorsque vous voulez me forcer à endosser également
ce même héritage. Il est débiteur, je n'en veux pas. Pourquoi
êtes-vous athée ? Ou plutôt, pourquoi vous définissez-vous
athée engagée ? Pour nous sauver en nous faisant raisonner… Mais
pour nous sauver de quoi, de qui, et est-ce nous sauver malgré nous ? Nous
sauver malgré nous ? Mais ce "malgré nous" n'est-ce pas une des
choses que vous nous reprochez si souvent ? (…) Et si le péché originel,
ou plutôt - pour vous épargner la douleur des termes d'un croyant
- si vouloir sauver quelqu'un malgré lui était une grave faute d'éthique
? Ici,
on atteint le sommet du discours jésuitique : TOUT est entièrement
retourné. Pourquoi suis-je athée ? parce que je ne vois pas
comment je pourrais, comme être humain, avoir une autre attitude, et ma
question la plus urgente est " Mais pourquoi y a-t-il des croyants ".
Et cela n'est encore rien, mais surtout " pourquoi veulent-ils imposer leur
croyance à tous les autres ? " Et si je suis un " athée
engagé ", c'est précisément pour me défendre
contre votre agression intempestive, autoritaire et fondée sur le vol ou
le rackett : je suis contraint de participer de mes deniers à endoctriner
des enfants dans vos folles croyances malsaines, ET L'HISTOIRE DE VOTRE RELIGION
A TOUJOURS MONTRÉ QUE L'INFLUENCE DE CETTE CROYANCE EST NÉFASTE
ET CRIMINELLE. Et ce n'est pas VOUS que je cherche " sauver " (vous
êtes déjà perdu), mais moi-même, pour autant que ce
soit encore possible. Et effectivement, comme vous le dites si bien : vouloir
" sauver quelqu'un malgré lui EST une grave faute d'éthique
". Vous n'avez jamais fait que cela, et vous voulez, envers et contre tous,
continuer à le faire, MAIS POUR NOUS SAUVER DE QUOI ? DES CHIMÈRES
AUXQUELLES ON VOUS A FORCÉ DE CROIRE ? Et ne chipotez pas sur "
forcé de croire " en nous faisant croire que votre foi résulte
d'un choix personnel : vous seriez né en Arabie saoudite, vous seriez musulman,
comme tous les autres, ce qui ne vaut guère mieux. Vous
cherchez à me convaincre, exemples et rhétorique à l'appui,
que ma croyance a eu, (eut) un effet globalement néfaste sur l'humanité,
et je ne dis pas le contraire, c'est possible, c'est certain si vous le voyez
ainsi.... Mais le passé est écrit, vous voulez donc améliorer
le présent et l'avenir ? (…) Vous le constatez, j'arrive moi aussi à
raisonner. D’abord,
je ne cherche pas à vous convaincre (toujours le pieux mensonge à
la bouche), puisque je n'ai aucune croyance à vous imposer. Surtout que
vous reconnaissez qu'il est possible que votre croyance et votre
religion ont eu un effet globalement (et pas dans les détails, peut-être
!) néfaste sur l'humanité et vous ajoutez " mais le passé
est écrit
" (d'abord il n'est pas écrit, c'est l'humain
qui écrit le passé ; le passé, c'est la seule certitude que
nous ayons : il a eu lieu, et ce n'est pas seulement parce que moi
je le vois ainsi, ni vous non plus d'ailleurs) et vous avez l'inconscience de
nous demander pourquoi on ne veut plus de vos salades ?? " Ne jugez pas
l'église sur son passé, elle porte aujourd'hui des habits neufs
conformes
" nous assure le jésuite (lui aussi) Madelin.
Et vous voulez nous faire croire que vous raisonnez ? Apprenez
donc plus simplement à réfléchir d'abord ; si je devais admettre
un tel discours, je pourrais l'accepter pour n'importe quelle autre idéologie
totalitaire (que sont d'ailleurs les religions) comme le nazisme, par exemple.
Et ce monsieur jésuite a le droit, et ose dire de telles imbécillités
devant des millions de téléspectateurs ? Et personne ne proteste
! Et si je le faisais, ce sont encore les croyants qui me traiteraient d'insensé
! Le jour où l'on subsidiera les partis de néo-nazis avec l'argent
public, aurais-je encore le droit de protester ? Et pourquoi le ferais-je, puisqu'aujourd'hui
je suis déjà obligé de soutenir contre mon gré l'enseignement
de croyances criminelles et criminogènes (sous prétexte qu'elles
portent " des habits neufs ") ? Améliorer le présent
et l'avenir ? Pour autant que je sache, c'est un des grands chevaux de bataille
de tous les croyants. Je ne suis pas sûr que vous allez bien me comprendre
: j'essaie seulement, avec mes faibles forces, qu'il (cet avenir) ne soit plus
aussi horrible qu'avant (le passé), lorsque des gens comme vous prétendaient
gérer le monde et imposaient leur croyances à tous. Et ne me
balancez pas le monde d'aujourd'hui qui va si mal : il n'est que le résultat
ou le produit de vous croyances intolérantes et exclusives. Et puis
là je regrette, votre prétention et votre orgueil éclate
au grand jour " j'arrive, moi aussi, à raisonner ". Mais où
donc avez-vous vu cela, qu'est-ce qui permet de vous en persuader. Même
moi, dans ce texte, je ne cherche même pas à raisonner, et il n'y
a pas l'ombre d'un " raisonnement " valable dans la moindre parcelle
de votre écrit. Et
pourtant, si je vous explique que mon amour pour Dieu n'est ni une crainte de
la mort, ni une peur de l'inexplicable, ni une croyance issue d'un endoctrinement
forcé, le croirez-vous ? Non,
pas le moins du monde, et pour cause ! D'abord, je ne comprends pas votre
" amour " pour un être que vous imaginez vous-même, selon
votre bon vouloir à partir d'un schéma de départ qu'on a
dessiné pour vous. Ensuite, m'affirmer que ce n'est ni la crainte de
la mort, ni la peur de l'inexplicable n'est pas crédible : pourquoi avoir
alors inventé la " vie éternelle " et la (vraie) "
Vérité ", qui selon vous, vous libère, et selon moi,
vous enchaîne irrémédiablement. Pas d'endoctrinement ??
Vous rêvez, il s'est bien passé, et avec une partie de mon aide involontaire,
en plus. J'ai payé pour, ne venez pas maintenant me dire que ça
n'a pas eu lieu ! Ou je fais un procès à l'état pour qu'il
me rende mon argent qu'il aurait détourné à d'autres fins
plus honnêtes. Dans les pays musulmans, tous les adultes musulmans (il
n'y en a pas d'autres, ils ont été tués) y vont de leur écot
pour que tous leurs petits enfants éprouvent librement un amour infini
pour leur vrai dieu. Dans les pays protestants (c'est d'autres
chrétiens), on fait de même et dans les familles judéennes,
encore, tout autant que dans les communautés bouddhistes. D'où tenez
vous cette certitude que vous êtes mis à croire au dieu des catholiques
tout seul ?? (Catholique ? parce que votre façon d'écrire,
de non-raisonner, de préjuger, d'affirmer et de retourner entièrement
le sens même des mots ne peut avoir que cette origine). Si
je vous avoue que c'est un sentiment, très fort, qui m'a amené à
aimer Dieu. Et que ce sentiment, comme n'importe quel autre, en vaut un autre
? Allez-vous encore me dire que je fais erreur …. Sur mes propres sentiments ?
Me démontrer noir sur blanc que je suis victime d'une sensation (l'amour
de Dieu) que vous ne ressentez pas ? C’est
VOUS qui prétendez n'avoir pas été endoctriné, et
que c'est " un sentiment très fort " qui vous a " amené
à aimer Dieu ". Je ne peux croire qu'un sentiment pareil puisse se
développer sans que de très habiles enseignants, profitant de vos
aspirations juvéniles, aient réussi à vous donner une idée,
précisément la leur d'ailleurs, envers qui devait s'adresser un
sentiment si fort. Si tout le monde avait spontanément la même idée
de dieu, il n'y aurait jamais eu de guerres de religion, d'inquisition, de massacres
de " sauvages " etc. ni même d'athées. Votre semblant
de phrase nie la possibilité d'existence du moindre athée. Vous
m'affirmez ensuite que tous les sentiments se valent. Rien n'est plus faux.
Si, vous emboîtant le pas, je disais alors que vos " sentiments "
valent ceux de Landru, par exemple, vous ne seriez pas content, je présume.
Prendre une telle affirmation comme prémices d'un " raisonnement "
bancal ne conduit qu'à dire des sottises. Je n'ai pas besoin de vous
montrer " noir sur blanc " quoi que ce soit : vous êtes assez
grand pour regarder par vous-même ; je vous demande seulement d'examiner
honnêtement le passé des peuples qui ont pratiqué et imposé
votre religion et vos croyances, ou d'autres semblables. Et j'ajoute que,
au vu de ce passé, qui a donné aussi bien naissance au nazisme qu'au
stalinisme, passé qui a construit l'un et justifié l'autre, je m'oppose
absolument à ce que des gens comme vous prétendent nous gouverner
ou détenir la clé de la " bonne " morale, et aussi à
ce que nos gouvernants prétendent continuer d'enseigner vos religions dans
les écoles, et de m'en faire le complice forcé. Cela fait au
moins trois fois que je cite cette complicité, il est vrai que ce fait
me révolte plus que tout autre. C'est votre plus grand crime : forcer des
gens à participer à la continuation et à la propagation de
vos crimes contre l'humanité. J'exagère ? Croyez-vous ?
Rien que le fait de promettre et de faire croire aux braves gens une vie d'éternelles
béatitudes après la mort constitue pour moi l'un des plus grands
crimes contre l'humanité jamais perpétrés par aucune autre
idéologie. Allez-vous
me parler d'hémisphère émotionnel ou autres hémisphères
de la raison ? S'il vous plaît, je sais moi aussi que le cur
n'est qu'une pompe
Pourtant je vous aime de tout mon cur, mon
coeur bat, et je vous aime vraiment. Je vous donne une piste sérieuse pour
vos investigations. Même si je me fais - le temps d'une phrase - l'avocat
du diable. (
) Mon cur m'a amené vers Dieu, et je sais, au fond
de moi, que ma force (et ma fragilité) se trouvent dans le cur. C'est
exactement là, si je puis me permettre un conseil, que vous devriez chercher
Et pas ailleurs. (
) C'est ce cur qui me donne la foi, qui renforce
ma passion, qui soulage mes craintes, qui balaie mes doutes. C'est au-dessous
de la tête et au-dessus de la ceinture
Inutile, du moins pour ce qui
me concerne, de chercher ailleurs. Aimez-moi, faites-moi douter de ma foi,
convertissez-moi à votre non croyance. Et si vous aviez raison ? Faites-moi
douter de mes sentiments. Ces sentiments sont vrais, puisque je les sens... Parlez-moi
de ce qu'il y au bout. Je
ne vois pas très bien ce que des " hémisphères "
viendraient faire dans votre discussion, mais vous dites maintenant que savez
que votre cur n'est qu'une pompe, et que vous m'aimez de tout votre cur
! Mais qui vous dit que je veux être aimé par une pompe, moi ? Ce
n'est pas une piste sérieuse. Et puis maintenant, ce serait votre pompe
qui vous a amené vers votre " dieu ", ou alors donnez vous à
nouveau une autre signification mystique à ce organe du corps humain ?
Que vous ayez la conviction que votre foi, votre passion même et le soulagement
de vos craintes et de vos doutes sont balayés par ce qui se trouve en dessous
de la tête et au-dessus de la ceinture est votre croyance et je ne vois
pas d'où vous la tenez. Je ne mets évidemment pas votre croyance
en doute, puisque vous la ressentez si fort, mais je mets en doute sa validité
: je serais plutôt enclin à penser que beaucoup des choses dont vous
parlez ont plutôt leur siège dans la tête, mais qu'il y des
tas d'autres choses qui se passent ailleurs aussi, en dessous de la ceinture par
exemple, comme vous dites si élégamment. Qui vous a dit que
TOUT se passait, se commandait dans la tête ? Quelle idée aussi
de vouloir séparer la tête du corps ! Ce n'est pas possible, vous
n'avez pas pu inventer tout seul la séparation de " l'esprit "
et du vilain " corps matériel ", ou celle de " l'âme
" du " corps ". Et l'on s'étonne des penchants à
la schizophrénie des croyants ! Et quelle bizarrerie de s'inventer
un " cur " qui n'en est pas un ! Pour croire à de telles
sottises, il faut au moins que quelqu'un vous en ait parlé, et cela quand
vous étiez très jeune. Je regrette, on ne convertit personne
à la non-croyance. Pour être non-croyant, il faut être
très fort, c'est-à-dire bien conscient de sa faiblesse. Et au
bout ? Eh bien il n'y a rien, rien d'autre que ce qu'on a laissé
Pour admettre cela, il faut encore être fort. Parce que de ce que nous
laissons, ça, nous en sommes responsables. Et pour être responsable,
c'est-à-dire assumer la responsabilité de ce qu'on a fait
et aussi de ce qu'on n'a pas fait quand on aurait pu, pour cela aussi
il faut être très fort. C'est alors que l'on se sent tout petit.
Essayez un jour de comprendre cela, et vous serez un peu plus modeste. C'est
encore un autre crime majeur des religions, celui qui déresponsabilise
entièrement l'humain de toutes les sottises qu'il pourrait bien faire,
et le " libre arbitre " catholique est un sophisme qui ne change strictement
rien
Johannès
Robyn >
Réponse de Mme A.B. Bien
qu'étant athée, il m'est arrivé bien souvent de réfléchir
quant aux raisons poussant les croyant à revendiquer l'amour de Dieu. C'est
à la fois plus simple et plus complexe qu'il n'y parait. Cela peut
partir d'une bonne intention, vouloir sauver un incroyant de ce qu'ils appellent
le néant de l'athéisme. Croire, croire en quelque chose. Je suis
d'accord avec le fait qu'il faut croire en quelque chose dans la vie. Tout dépend
de ce en quoi on croit et faire la part juste à la raison indispensable.
Du besoin naît l'invention. Je ne dis pas que l'homme a besoin de la religion
pour être heureux bien que pour certaines personnes c'est le cas. Ces personnes
si peu motivées par leur existence vide de sens cherchent un exutoire à
sens unique, l'amour de Dieu. (cette formule m'écorche néanmoins
il me faut la formuler telle quelle). L'amour d'un dieu qui, s'il ne prouve pas
son existence peut facilement occulter sa non existence aux esprits faibles, car
cela témoigne d'une évidente faiblesse de caractère.
Il y a des gens prenant leur vie en main, d'autres qui en sont incapables et n'ont
de cesse de se tourner vers les solutions de facilités telles que les sectes
ou la religion; pire que toutes les sectes réunies toutes religions confondues.
Personnellement je ne crois qu'en deux choses: moi et la bêtise humaine
qui à elle seule donne une idée concrète de l'Infini.
Salutations >
Réponse du Clergiphage Chère
Sûryâ, Dabord je ne peux pas imaginer que vous vous laissiez
impressionner par le discours classique de ce soi-disant croyant. Reprenons points
par points : 1) Quy a-t-il de bucolique dans la représentation
dun crucifié ? Pour ma part limage dun homme soumis à
la torture ne me fait même pas sourire dautant quelle conduit
à la réminiscence des foules dhérétiques torturés
et mis à mort par ceux-là même qui prêche une charité
bien ordonnée. Mais quand on mindique que le cloué est un
dieu alors je ne peux réfréner mon hilarité. Les grecs avaient
au moins pris soin en fixant Prométhée à son rocher de lui
laisser une vie éternelle. Le plus cocasse de lhistoire cest
que les mêmes seront les premiers à fustiger lexcès
de cruauté dans les programmes de TV. 2) Evidemment que la «
foi religieuse » est incompréhensible, même pour un croyant,
puisquelle sappuie sur un mystère. De là a la qualifier
de sentiment il y a un pas que le rationaliste ne franchira jamais parce quun
sentiment doit relever du raisonnable et non de linvraisemblable. Si avoir
foi en la religion cest lui aliéner sa raison jusquà
tolérer les pires exactions de ceux qui sen réclament nous
ne serions plus des hommes mais des bêtes. Vendre son âme au diable
nest-ce pas lui abandonner son libre-arbitre ? 3) Cest pure prétention
quimaginer lathée sévertuant à convertir
le religieux. Le prosélytisme nest pas notre facture. Les valeurs
auxquelles nous nous référons sont vérifiables scientifiquement
et chacun est libre dy adhérer sans contrainte. Nous navons
aucun lieu de culte et se réclamer de nos idées ne procure aucun
bénéfice. Nous navons pas non plus la vanité dimposer
notre morale au monde. Et, à ce jour nous navons molesté aucun
croyant. Ce nest pas à nous quil faut poser la question «
Serions-nous diamétralement opposés? ». 4) « si
vouloir sauver quelqu'un malgré lui était une grave faute d'éthique
? » Sous la plume dun croyant, voilà une phase à retenir.
Les Musulmans, les Cathares, les Huguenots, les Incas, etc. devaient se la poser
certainement entre les griffes de leurs tortionnaires. 5) Que sa croyance
eut un effet néfaste sur lhumanité, il en convient tout en
ajoutant « cest possible » et il insiste « si vous le
voyez ainsi » : plus méandrique
tu meurs ! Finalement son hypocrisie
émerge dans ce « du passé faisons table rase » pour
mieux recommencer en Afghanistan, en Irak, et partout où la vénalité
de sa foi peut saffirmer. Les USA ne sont-ils pas aujourdhui le nouveau
peuple de dieu ? Particulièrement symbolique ce « In god we trow
» que révèle leurs dollars. Il na ni crainte ni peur
mais si lhumanité pouvait se rallier à sa vision figée
du destin où limprévu serait imputable au divin contre lequel
tout recours est impossible il nen serait que plus à laise
pour ses affaires. Le Vatican ne se lave-t-il pas les mains des massacres perpétrés
par linquisition du fait que cest le pouvoir séculier qui exécutait
les sentences. Nétait-ce pas la volonté de dieu que ces hérétiques
meurent ? 6) Cest là, hein, Sûryâ, que tu chavires
! Te voilà aimée par une pompe qui se fait lavocat du diable
! Je me représente parfaitement le tableau du loup à laffût
dun agneau bien dodu. Cet ignorant na même pas compris que le
sur-moi est au cur de lêtre et que le cur dune chose
nest pas nécessairement son centre de gravité. Non
tu nes pas une novice, si tu ne sais pas répondre cest justement
parce quil ny a rien à répondre et surtout rien à
comprendre sinon que cest une provocation pure et simple. Chez un psy le
patient nest pas toujours sur le divan. Bien à toi "Le
clergiphage" Site belge anti-monarchique :
http://www.crk2000.yucom.be >
Réponse de "Christ-empalé-c-encore+bo" Mais
mais mais !!! Mais c'est qu'il a une imparable technique de drague, notre
amateur de vierges immaculées ! Pfiuuuu !! Chapeau ! Et sans envoyer de
photo !! Tu l'as pas fait n'est-ce pas ? La photo de toi avec tes potes cacatholiks
faisant du camping au bord de la rivière, tu la réserves pour la
fin - le coup de grâce, quoi... Et alors, ça marche la drague
sur les sites athées ? C'est mieux que sur caramail ? Moi je crois que
ça marchera pas avec Sushi ! Je la connais bien, j'ai essayé moi
aussi, mais j'ai pas réussi. Elle couche pas comme ça !! C'est pas
parce qu'on est athée qu'on a forcément des moeurs sacerdotales,
ni aucun respect de soi-même... Je vais te conseiller un truc imparable
pour arriver à conclure sans te salir (je suis d'accord avec toi, tes coreligionnaires
cacatholiks sentent trop fort le cacatholishit et le renfermé - hé...
je compatis). Essaye une de ces techniques très simples : 1
- Va à l'église du coin après la messe, quand le curé
est encore dedans (tarde pas trop, car après il se tire, c'est pas là-bas
qu'il habite) tu t'approches de lui... Silencieusement, doucement, sans parler,
le regardant droit dans les yeux - un sourire béat sur tes lèvres.
Puis, à un mètre de distance, tu te retournes et tu attends... En
silence. Si soudain tu sens des mains qui frôlent tes épaules, c'est
gagné !!! Le curé n'a pas ses menstruations et est donc prêt
pour l'accouplement ! Quoi,
ça a pas marché ? Tu n'es pas son genre ? Il dit qu'il aime pas
les croyants ? Bizarre ... Pas de problème, je te file un autre tuyau ..
(Hé le cacatho, que vas-tu penser là ? C'est une image voyons !
Une métaphore, une parabole, quoi) Ce
truc est bien plus bucolique, tu vas aimer : 2
- Va dans un night-club gay-cuir un soir, mais habillé en moinillon (c'est
très important) et promène-toi parmi ces pécheurs. Puis répète-leur
ce que tu as dit à Surya : << Aimez-moi, faites-moi douter
de ma foi, convertissez-moi à votre non croyance. Et si vous aviez raison
? Faites-moi douter de mes sentiments. Ces sentiments sont vrais, puisque je les
sens... Parlez-moi de ce qu'il y a au bout.>> Et
là, mon cher cacatho de mes fesses, je te jure sur la bible que si un de
ces pécheurs ne te fait pas ressentir l'amour du christ empalé...
Je t'organise un rencard avec la vierge immaculée. Ce sera du tout cuit
!!! Et si elle vient pas, c'est que t'as vraiment pas la Foi. Christs-empalés-c-encore
+ Bo >
Réponse de Christian Guilleminot "
Sans doute suis-je encore une novice, mais je n'ai pas su répondre à
ce correspondant." Pour
moi, il mélange affectivité et rationalisme pour présenter
sa philosophie religieuse :
" Aimez-moi, faites-moi douter de ma foi [ ]". C'est
à la fois classique et impossible à discuter. Donc il est normal
que tu ne puisse pas répondre
"à des questions que je ne m'étais jamais posées". Ces
questions tous les religieux les posent pour faire passer leur message aussi ton
problème, diagnotiqué par Régis Debray, est ton ignorance
[des fourberies] du fait religieux. Il
se fait passer pour une victime :
"Allez-vous enfin avouer que vous passez votre temps à chercher des
questions à nous poser" alors qu'on ne lui a
rien demandé et que c'est lui est ses copains qui viennent de force quand
le gré ne marche pas régler nos vies en attentant à nos choix
par des lois scélérates ou en imposant leur discours à l'école
publique en puisant de force dans notre argent pour parvenir à leurs fins. Il
retourne l'idée religieuse de sauveur :
"vous athée engagée ? Pour nous sauver
[ ] "Nous sauver malgré nous ?" Tu
dois lui rappeler les millions de sauvés arrivés au ciel par la
grâce de l'Inquisition. Celle-ci faisait torturer et brûler les gens
pour les sauver, comme le dieu chrétien fit torturer et mourir son fils
pour nous sauver alors qu'on lui avait rien demandé. Il
te fait sa déclaration : "Pourtant
je vous aime de tout mon coeur". Ca serait bien dit
avec une fleur, mais là méfiance, car cet amour est plus que suspect.
S'il t'aimait, il te rejoindrait sans s'occuper de tes croyances supposées
et sans exercer cette pression sentimentale que je trouve particulièrement
malsaine. Bon,
le salaud va prétendre que je suis jaloux. Tant mieux, car il cessera d'être
pris au sérieux et qu'il est finalement rigolo quand il parle de balayer
ses doutes. C'est un technicien de surface spécialisé parfois à
la limite de l'obscénité :
"Ces sentiments sont vrais, puisque je les sens... Parlez-moi de ce qu'il
y au bout". Naturellement
il a auparavent tenté de détourner maladroitement l'attention en
affirmant : "C'est
au-dessous de la tête et au-dessus de la ceinture". Comme
disait Dyafoirus : "Ca doit être le poumon",
mais ça prouve qu'il y a pensé et qu'il place malgré l'évidence
les pensées et/ou les sentiments là ou ils ne sont pas. Cet
état de confusion commun à tous les religieux ne devrait pas t'émouvoir
car notre but n'est pas de convaincre les croyants de ne pas croire mais de les
empêcher de nous nuire et de nuire à ceux qui seraient tenté
de les suivre. Pour ces derniers nous discutons, expliquons et publions nos idées
mais nous ne les empêchons pas de ce jetter à genoux et de se soummettre.
Pour cela nous n'avons ni moyens policiers ni enfer, ni damnation, ni rien d'autre
que la raison et nous aussi nous avons l'amour de l'humanité à qui
nous souhaitons de sortir de l'obscurantisme et de tout ce qui accompagne celui-ci,
à savoir la soumission/esclavage et la misère qui en est conséquente. ************ Jésus
connaissait ses bourreaux et ce qui allait lui être fait. Tout puissant
il pouvait empécher son meurtre mais il accepté ce qui est un suicide.
Le suicide est considéré comme un grave péché par
la religion qu'il a fondé et qui n'est pas à une contradiction près.
Christian
Guilleminot |
Haut
de page |