Synthèse
des Preuves de l'inexistence de Jésus
Présentées au tribunal de Viterbo le 13 Septembre
2002
CHAPITRE
I
LES
APÔTRES DE JÉSUS
Les
apôtres de Jésus, tous déclarés
Galiléens par l'Église, sauf Judas Iscariote
qu'elle fait venir de la Judée, sont :
Selon
Marc: Simon Pierre, Jacques de Zébédée,
Jean frère de Jacques, André, Philippe, Bartholomée,
Mathieu, Thomas, Jacques d'Alfée, Thaddée, Simon
le cananéen, Judas Iscariote (N.12).
Selon
Mathieu: Simon Pierre, Jacques de Zebedeo, Jean frère
de Jacques, André, Philippe, Bartholomée, Mathieu,
Thomas, Jacques d'Alfée, Thaddée, Simon le cananéen,
Judas Iscariote (N.12).
Selon
Luc: Simon Pierre, Jacques, Jean, André, Philippe,
Bartholomée, Mathieu, Thomas, Jacques d'Alfée,
Judas de Jacques, Simon le zélote, Judas Iscariote
(N.12).
Selon
les Actes des Apôtres: Pierre et Jean, Jacques
et André, Philippe et Thomas, Bartholoméeet
Mathieu, Jacques d'Alfée et Simon le zélote
et Judas de Jacques. (N.11).
Les différences existant dans les listes des apôtres
reportées ci-dessus nous amènent à faire
deux observations, une de caractère religieux et l'autre
de caractère historique.
1) L'observation de caractère religieux concerne l'incohérence
évidente qu'il y a entre les mots de Jésus qui
élit 12 apôtres car 12 sont les trônes
destinés dans les cieux: "Et Jésus leur dit:
<< En vérité je vous dis: vous qui
m'avez suivi dans la nouvelle création, quand le fils
de l'homme se sera assis sur le trône de sa gloire,
vous aussi vous vous assiérez sur douze trônes
pour juger les douze tribus d’Israël" >> (Mt
19-28), et la réalité des faits qui voit se
réduire le numéro des apôtres à
onze. À chacun son propre commentaire.
2) La seconde, de caractère historique, se réfère
à la différence des noms reportée par
les évangiles de Marc et Mathieu qui nomment un Thaddée
ignoré par l'évangile de Luc et par les Actes
des Apôtres, lesquels mettent à sa place un Judas
de Jacques qui est ignoré par les deux premiers.
Pourquoi
cette différence si tous les trois rédacteurs
devaient connaître parfaitement les apôtres du
moment que, en considérant tout ce que soutient l'Église,
Mathieu fut lui-même un apôtre, Marc un collaborateur
de Paul de Tarse (AT. 12,25; 1,5; 2Tim. 4,11) et de Simon
Pierre (2Pt 5/13; At. 12, 12-7), et Luc effectua, comme il
l'affirme lui-même (Lc.1,2-3), la rédaction de
l'évangile et des Actes avec une enquête soignée
en prenant des renseignements directement des mêmes
témoins des faits parmi lesquels la même Marie,
mère de Jésus, que selon l'Église il
aurait personnellement connu? (La Sainte Bible - UECI - pag.
1025).
La surprise qui nous vient de cette discordance de noms que
nous relevons entre les évangiles de Marc et Mathieu
et l'évangile de Luc et les Actes des Apôtres,
devient vraiment extraordinaire quand nous remarquons que
dans le quatrième évangile, celui de Jean, les
différences des apôtres par rapport aux autres
s'accentuent soit dans le nombre, qui n'est pas plus de 12
mais de 9, et soit dans les noms, puisque sont manquants non
seulement Jacques d'Alfée, Judas frère de Jacques
ou Thaddée, Bartholomée, Mathieu et Simon le
zélote, mais en en trouvant même des nouveaux
qui ne sont pas nommés par les autres, comme Nathanaël
de Cana et un disciple anonyme qualifié de " le
préféré "?.
Évangile
de Jean: Simon dit Pierre, Jacques, Jean, André,
Philippe, Thomas, Judas Iscariote, Nathanaël de Cana
et le disciple préféré. (N.9). J'ai mis
en cursif Jacques et Jean parce que ces deux, manquants dans
la première édition de Jean, composée
de XX livres, sont nommés seulement dans le dernier
chapitre, c’est-à-dire le XXI, qui fut ajouté
par la suite, on présume 70 à 80 ans après,
lorsque les contrefacteurs crurent nécessaire d'y apporter
des compléments qui réparassent les carences
et les imperfections contenues dans la première rédaction
- apparue dans les années 180-190 du deuxième
siècle.
Que la première édition de l’évangile
de Jean soit sortie à la fin du II siècle, même
l’Église le reconnaît: " Le plus
ancien manuscrit qui se réfère à cet
évangile est de l’an 150, au maximum de l’an 200".
(La Sainte Bible - UECI - pag. 1058).
Étant
donné que les quatre évangiles furent écrits,
en considérant tout ce qu'affirme l'Église,
par des apôtres présents lors des faits reportés,
tels que les apôtres Mathieu et Jean, ainsi que par
des rédacteurs qui furent en contact pendant longtemps
avec les mêmes témoins oculaires, comme Marc
et Luc qui avaient été disciples de Simon Pierre,
la propre Marie mère de Jésus, comme dans le
cas de Luc, cette discordance de noms nous apporte la même
surprise que si des joueurs de football, après avoir
fait ensemble plusieurs championnats dans la même équipe,
nous donnaient des noms discordants sur le numéro et
sur les noms de leurs camarades. Le moins que l’on puisse
penser est que derrière cela se cache quelque chose
d'ambigu et de malhonnête qui contraint, quiconque aime
la vérité, à faire une enquête
personnelle... Étant donné que les explications
données par les prêtres (les spécialistes
des évangiles) seront décevantes : confuses,
sottes, voire insultantes pour l'intelligence humaine.
La première chose qui nous a poussés à
approfondir les recherches fut de découvrir, au travers
des documentations extra-testamentaires, que durant la période
des événements reportés par les évangiles,
existait en Palestine - et plus précisément
en Galilée - une équipe de révolutionnaires
composée par les fils d'un certain Judas le Galiléen
qui montre de fortes analogies avec celle, évangélique,
composée de Jésus et de ses apôtres.
Mais avant de passer à une confrontation directe des
composants des deux équipes il est opportun d'expliquer,
même si très brièvement, qui fut ce Judas
le Galiléen.
Judas le Galiléen, fils du Rabbi Ezéchias (tué
en - 44 lors d’une collision armée contre les troupes
de Hérode le Grand), était le prétendant
au trône de Jérusalem en tant que descendant
direct de la lignée des Asmonéens fondée
par Simon, lui-même fils de ce Mattathias le Maccabée
qui, au II siècle av. C.E., s'était mis à
la tête d'un Mouvement Révolutionnaire Juif pour
la libération de la Palestine envahie par des Hellénistes.
Prenant la place de son Père, en tant qu’Asmonéen
direct descendant de David, et après avoir soutenu
plusieurs batailles contre les Romains et contre Hérode
le Grand, Judas mourut durant la guerre du Recensement (+
6) en laissant sept fils qui, comme leur père, continuèrent
la lutte "dynastique" de revendication du trône
de Jérusalem.
Les fils de Judas furent : Jean l’aîné, Simon,
Jacques le majeur, Judas (pas l'Iscariote), Jacques
le mineur, Menahem et Eléazar. Ces deux derniers,
même s'ils ne firent pas partie de l'équipe révolutionnaire,
continuèrent de toutes façons, après
la mort des frères, à revendiquer le trône
de Jérusalem en combattant contre les Romains dans
les guerres qui suivirent, comme celle de 66-70 (Guerre Juive)
dans laquelle périt Menahem et celle de 74 (Massada)
dans laquelle mourut Eléazar.
La
première analogie que nous relevons entre l'équipe
des révolutionnaires et celle des apôtres est
que les composants des deux sont frères entre eux et
qu'ils ont les mêmes noms. Est-ce un pur hasard ou sont-ce
vraiment les mêmes personnes? C’est ce que nous essaierons
de découvrir par le moyen d’une enquête historique
que nous ferons précéder d’une explication qui,
bien que rapide, nous aidera à mieux comprendre le
déroulement de notre analyse.
"Les
4 évangiles canoniques et la plus grande partie des
14 livres des Actes des Apôtres, pour être exact
10, qui virent la lumière - dans leurs premières
éditions - dans la deuxième moitié du
deuxième siècle (155-160), se trouvent à
mi-chemin entre une précédente documentation
qui sortit sous forme d'écrits (Évangiles, Dits,
Lettres et Actes), rédigés pour la plus grande
partie en grec, que l'Église déclara apocryphes,
c'est-à-dire faux, et les dernières éditions
des mêmes qui apparurent, après d’innombrables
corrections et contrefaçons, aux V et VI siècles.
Que les évangiles apparus au V et VI siècle
dans leurs éditions définitives, qui sont " grosso
modo " les actuels, soient différents
des évangiles du II siècle est montré
par des docteurs de l'Église, comme Eusèbe de Césarée,
mort en 340, auteur de la très célèbre
"Histoire Ecclésiastique", et Irénée
- évêque de Lyon - qui vécut à
cheval entre le II et le III siècle. Ceux-ci reportent
dans leurs nombreux ouvrages des affirmations contrastant
avec celles soutenues par les évangiles définitifs,
c'est-à-dire ceux sortis 150 à 200 ans après
leur mort, comme la virginité de la Sainte Vierge qui,
niée par eux, est soutenue en revanche, même
si de façon pas encore dogmatique, dans les éditions
du V et VI siècle. Sans parler de Tertullien, apologiste
chrétien du II siècle, qui nie la naissance
terrestre de Jésus, comme cela était soutenu
dans toutes les premières éditions des quatre
évangiles canoniques. Cette naissance ne se trouve
confirmée qu'au V et au VI siècle dans les évangiles
de Mathieu et Luc. Si les deux autres évangiles, celui
de Marc et de Jean, ne la reportent pas c’est tout simplement
parce qu’ils furent laissés tels qu'ils avaient été
rédigés ; soit selon les principes théologiques
qui lors de la seconde moitié du II siècle soutenaient
un Jésus apparu non pas en tant qu'homme mais sous
forme de révélation. (St-Paul – Gnose) - (Lire
La Fable de Christ).
En revenant sur le thème concernant les analogies entre
les deux équipes, et après avoir vu que les
noms des fils de Judas le Galiléen, exception faite
pour Menahem et Eléazar, sont les mêmes de ceux
des apôtres, ce que découvrons encore c’est que
les composants de l'équipe des Apôtres étaient
aussi frères entre eux.
Pour
nous enlever tout doute sur la fraternité des apôtres,
en plus des documents apocryphes, les mêmes évangiles
canoniques suffisent:
"Sa
mère et ses frères arrivèrent, et en
restant dehors, ils l'envoyèrent appeler. Tout autour
était assise la foule et ils dirent à Jésus:
<< Voilà ta mère, tes frères et
tes sœurs qui sont dehors et te cherchent >> ".,
Mc.3; 31-32.
<<
Ce n'est pas lui le charpentier, le fils de Marie, le frère
de Jacques, de Jean, de Judas et de Simon? Et ses sœurs ne
vivent-elles pas ici avec nous? >> (Mc 4 -3, MT
XII-35).
<<
Tous ceux-ci étaient assidus et d'accord dans la
prière, avec quelques femmes et avec Marie la mère
de Jésus, et avec les frères de lui >>
(At. 1; 14).
<<
Puis Jésus parut à Jacques, un des frères
du Sauveur >> (Eusèbe de Césarée
- Hst. eccl. I - 12, 5).
<<
Jacques, frère du Seigneur, succéda à
l'administration de l'Église avec les autres apôtres
>> (Eus de Cés. Hist. Eccl. II, 23, 4).
<<
De la famille du Seigneur restaient encore les petits-enfants
de Judas, dit son frère selon la chaire, qui furent
dénoncés car appartenant à la lignée
de David >> (Eus.de Cés. III, 20, 1).
Devant ces affirmations données par les évangélistes
Marc et Mathieu et par les Actes des Apôtres, confirmées
par les documents apocryphes et par Eusèbe de Césarée,
que répond l'Église pour soutenir la virginité
de la mère du Christ? Eh bien, elle résout tout
en déclarant qu’ils n'étaient en réalité
pas les frères de Jésus mais ses cousins, car
fils d'une autre Marie, sœur de la mère de Jésus,
qui s'était unie à Joseph dans un mariage précédent
!
Cette thèse pourrait à première vue être
acceptée aussi par l'ambivalence du mot frère
qui, en Hébreu, et selon les cas, signifie aussi cousin.
Il faut cependant l’exclure catégoriquement pour deux
motifs : le premier parce que dans les évangiles écrits
en grec il y a le mot "adelfos", c'est-à-dire "frère"
et qui n'a rien à voir avec le sens de cousin, et le
second parce que le personnage de cette hypothétique
sœur de la mère de Jésus, comme cela sera démontré
dans le chapitre concernant les trois Marie, n'a jamais existé.
Ainsi confirmée la fraternité entre Jésus
et Jacques dit le majeur, Jacques dit le mineur, Simon et
Judas, passons maintenant à l'examen des documents
qui précédèrent les évangiles
canoniques et les Actes des Apôtres, c'est-à-dire
les documents repoussés par l'Église car déclarés
apocryphes, pour savoir qui sont en réalité
ces frères-disciples du Christ et préparons-nous
à des résultats qui seront, c'est peu dire,
bouleversants.
Mais avant de passer aux disciples, faisons un rapport consciencieux
entre les deux équipes et essayons de connaître
ces fils de Judas le Galiléen en les décrivant
un par un, de la même manière qu'ils nous sont
présentés par les historiens de l'époque.
Judas laissa sept fils mâles. En ce qui concerne les
filles on ne sait pas si elles étaient deux ou trois
par manque de documents le confirmant.
Les fils de Judas furent: Jean l’aîné, Simon,
Jacques le majeur, Judas, pas l'Iscariote, Jacques
le mineur, Menahem et Eléazar.
Laissons Jean pour la fin de notre enquête car nous
lui réservons une analyse particulièrement détaillée
: il est le pilier de nos études christologiques. Examinons
d'abord les autres en commençant par Simon et Jacques
le majeur.
Simon et Jacques le majeur: De Joseph Flavius: <<
Au-delà de ça, Jacques et Simon, fils de
Judas de Galilée, furent jugés par ordre
venant d'Alexandre (Tiberis) et furent crucifiés; celui-la
était le Judas qui, comme j'ai expliqué
avant, avait poussé le peuple à la révolte
contre les Romains, pendant que Quirino faisait le recensement
en Judée >> (Ant. Jud. XX-102).
Judas: il meurt dans une collision armée en l’an
+ 45 sous le procureur Cuspide Fado pour avoir organisé
une émeute: "Pendant que Fado était procureur
de la Judée, un imposteur du nom de Thaddée
(Theudas), persuada une grande partie de la foule de prendre
avec eux leurs propres avoirs et à le suivre jusqu'au
fleuve Jourdain: il disait en effet être un prophète
et qu'à son signe, le fleuve se serait ouvert, leur
offrant un passage facile. Nombreux il en trompa de cette
manière. Mais Fado ne permit pas qu'ils tirassent profit
de pareille folie et il envoya un escadron de cavaliers qui
tomba soudainement sur eux : nombreux furent tués et
nombreux furent faits prisonniers. Et parmi ceux-ci Judas
Thaddée, il fut décapité et sa tête
fut portée à Jérusalem. (Ant
Jud. XX, 97-99, et, Hist Ecclés.. II-12).
Que Judas dit Thaddée fut le fils de Judas le Galiléen
se trouve confirmé aussi dans les Actes des Apôtres,
même si de manière anachronique, à travers
le discours de Gamaliele (At 5-34), et dans l’évangile
de Luc (6-16) qui le confirme frère de Jacques, fils
de Judas le Galiléen, que les Actes des Apôtres
reconnaissent avoir été tué en l’an 44
sous Hérode Antipas pour activité subversive
(At.12-1).
Jacques
le Mineur : Il fut lapidé sous le procureur Albinos
(62-64) pour avoir exalté publiquement le Fils de David:
<< Avec le caractère qu’il avait, Anano pensa
avoir une occasion favorable pour tuer Festo pendant qu'Albinos
était encore en voyage: il convoqua ainsi les juges
du Sanhédrin et il leur suggéra un homme nommé
Jacques, frère de Jésus, qui était
surnommé le Christ, ainsi que certains autres,
sous l'accusation d'avoir transgressé la Loi, et il
les remit pour qu'ils fussent lapidés >>. (Ant.
Jud. XX. 200). *
* Voltaire écrivait déjà ainsi à
propos de ces expressions de Flavius Joseph concernant Jésus,
dit le Christ, qui se trouvent sur Antiquités Judaïques:
<< Si Flavius Joseph avait cru qu'un Christ s’était
réalisé, c’est-à-dire un Messie, il aurait
été chrétien >> (dictionnaire
philosophique V), alors que nous savons que Joseph Flavius
resta toujours et de toutes façons un juif orthodoxe.
L'authenticité
de ces passages concernant Jésus dit le Christ, resta
en discussion jusqu'à ce que des historiens comme Niese,
Norden, Zeitling, Lewy et Schurer montrassent irréfutablement
que c'était en réalité des faux, effectués
au IV siècle, soit par Ambroise de Milan, qui réécrivit
les Antiquités Judaïques sous le nom d' Egesippo,
soit par Eusèbe de Césarée - appelé
"Le faussaire" par les exégètes par antonomase.
Comme résumé explicatif de cette contrefaçon
je reporte un passage de l’historien Guy Fau : <<Les
passages concernant Jésus, dit le Christ, apparaissent
pour la première fois au IV siècle par œuvre
d'Eusèbe de Césarée (Le Faussaire) et
ne se trouvaient pas encore dans Antiquités Judaïques
du temps d'Origène (185-254) puisque c’est lui-même
qui assure, dans son " Contra Celsum "
(I-47), que Joseph Flavius n’a jamais parlé d’un Jésus
appelé le Christ. La falsification est donc tellement
manifeste que l'Église elle-même ne défend
plus l'authenticité de ce passage de Flavius
Joseph >> (Guy Fau - La Fable de Jésus-Christ.
III – Voir aussi " Le silence des auteurs Juifs ").
(Cet argument sera de nouveau repris dans le dernier chapitre
: " RÉPONSES AUX OBJECTIONS ".)
Menahem : De Joseph Flavius: << Ce fut alors
qu'un certain Menahem, fils de Judas dit le Galiléen,
un docteur très dangereux qui, déjà au
temps de Quirino, avait réprimandé les habitants
de la Judée pour avoir reconnu la domination des Romains
alors qu’ ils avaient déjà un Dieu comme Seigneur...
". (Guerre Jud. II-17).
Eléazar : De " La Guerre Judaïque " :
<<... Eléazar, fils de Giairo, uni à
Menahem par des liens de parenté, qui par la suite
fut chef de la résistance au Massada…". (Guerre Jud.
II-17),
Si je soutiens qu'Eléazar est fils de Judas et non
pas de Giairo, comme cela est écrit dans ce passage
de Joseph Flavius où il résulte, de toutes façons,
être lié au Menahem par des liens de parenté,
c’est parce que l'événement - de la façon
dont il est reporté par Joseph Flavius - montre clairement
que nous sommes, encore une fois, face à une autre
manipulation des faussaires.
<<
Ce fut alors qu'un certain Menahem, fils de Judas dit le Galiléen,
après avoir attaqué Massada, être revenu
à Jérusalem, et avoir assumé le commandement
de la rébellion, commença à diriger le
siège. Mais les partisans d'Eléazar se levèrent
contre lui , en se répétant l'un à l'autre
que ce n'était pas utile d'avoir un patron qui, même
s’il n'avait rien fait de mal, était inférieur
à eux. Ils se mirent ainsi d'accord et ils l'attaquèrent
dans le temple; il y était en effet allé pour
prier en grande pompe, orné du vêtement royal
et accompagné de ses disciples les plus fanatiques
comme gardes du corps. Alors que les hommes d'Eléazar
s'étaient jetés sur lui, le reste du peuple,
furieux, saisit des pierres et commença à frapper
le docteur, croyant que, en l’éliminant, la révolte
cesseait . Les hommes de Menahem opposèrent un peu
de résistance, mais quand ils virent que toute la foule
était contre eux, ils s'enfuirent. S'ensuivit alors
le massacre de ceux qui avaient été pris et
la chasse de qui se cachaient. Quelques-uns trouvèrent
un refuge en se cachant a Massada, et parmi ceux-ci Eléazar
fils de Giairo, lié à Menahem par des liens
de parenté. Il devint par la suite le chef de la
résistance de Massada. Menahem réussit quant
à lui à s'échapper et se cacher lâchement
dans le quartier dit Ofel, mais il fut repéré
et attrapé. Après maints supplices, il fut tué
ainsi que ses lieutenants et Aba salon - le principal ministre
de sa tyrannie >>.
Cette
description des faits est reportée avec une telle confusion
qu'elle nous porte à penser qu’elle fut le fait de
tricheurs qui n'avaient, comme seul but, que celui d'en cacher
une clarté qui leur aurait été ennemie,
et non celle d'un
écrivain cultivé et précis comme Joseph
Flavius (élu " Historien officiel de l'Empire"
par Rome pour son sérieux et sa rigueur). Aucun doute,
nous sommes devant une falsification de ses textes. Devant
une revendication héréditaire organisée
par Eléazar contre le frère Menahem qui s’était
installé sur le trône de Jérusalem avec
une grande cour formée de prêtres, de lieutenants
et de ministres. Une querelle entre frères identiques
aux autres, nombreuses, qui se succèdèrent dans
l'histoire des descendants de David, comme celle d' Aristobule
II et Hyrcan II,au temps de l'occupation de la Palestine par
Pompée. (Lire la Fable du Christ). En considérant
que, selon les principes religieux et politiques juifs, les
prétendants au trône de Jérusalem ne pouvaient
être que les descendants directs de la lignée
de David, et que seule était reconnue comme telle la
lignée de Judas le Galiléen, on ne peut qu'en
déduire qu’ils étaient frères. Vu que
toute la revendication Juive de la Palestine était
basée sur l'attente d'un Messie qui, selon les prophéties,
devait venir de la lignée de David, aucun autre n’aurait
pu prétendre au trône de Jérusalem excepté
cette lignée qui fut reconnue par les habitants de
la Judée dans la caste des Asmonéens fondée
par Simon fils de Mattathias le macchabée ascendant
d'Ezéchias, père de Judas le Galiléen.
Les mêmes évangiles, en soutenant que Jésus
était le descendant de David, confirment l'exigence
de cette prémisse indispensable pour être déclaré
le Messie, c'est-à-dire le roi des Juifs.
Nous
avons donc établi que Simon, Jacques le majeur, Judas
Thaddée et Jacques, en tant que fils de Judas le Galiléen,
étaient tous engagés dans la lutte contre les
Romains pour la revendication des droits au trône de
Jérusalem ; essayons maintenant de découvrir,
à travers les témoignages des historiens de
l'époque et des documents écrits en grec qui
précédèrent les évangiles canoniques,
si les fils de Judas étaient, oui ou non, les mêmes
disciples de Jésus.
Les
apôtres de Jésus
La
première chose que nous apprenons sur les apôtres
de Jésus, d’après le "Novum Testamentum Graece
et Latine" et l'évangile de Marc, c’est qu'ils s'appelaient
les Boanerghes, c'est-à-dire les " Fils du
Tonnerre ".
<<
Simon Pierre, comme tous les autres apôtres,
était défini Fils du Tonnerre >> (Nouv.
Test Gr. et Lat.).
<< Jacques et Jean, auxquels Jésus donna le
nom de Boanerghes, c'est-à-dire fils du tonnerre >>.
(Mc.3,17).
Les
apôtres de Jésus ainsi dénommés,
ce surnom de Boanerghes dont la signification est " Fils
du tonnerre " nous prédispose à les
imaginer plus comme des révolutionnaires que comme
des apôtres prêcheurs de fraternité et
de pardon. Passons-les maintenant en revue un par un à
travers tout ce qui résulte des documents qui furent
écrits avant les évangiles canoniques, et déclarés
faux (apocryphes) car contrastant avec les quatre évangiles
Canoniques et les Actes des Apôtres que l’Église
imposa au monde comme les seuls disant la vérité.
1.
Simon, le premier apôtre
Simon
l’apôtre résulte avoir trois surnoms: Bariona,
Cananites et Kefas. (Nouv.Test. Graece et Latine).
Le sens de ces surnoms est le suivant: Bariona (βαριωνα
) est la traduction en grec du mot Barjona, qui en araméen,
(langue parlée en Palestine pendant l'occupation romaine),
signifiait "Maquisard " c'est-à-dire
fugitif ou recherché, Cananites, est la traduction
en grec de l'hébraïque "qanana", qui correspond
à zélote, c'est-à-dire extrémiste
révolutionnaire, et Kefas qui lui fut donné
pour sa taille misculeuse et massive qui le faisait ressembler
à un rocher.
2.
Jacques le majeur
Sur la nature zélote de cet apôtre il ne peut
y avoir de doutes, sachant que:
1) Il était le frère de Simon Barjona appelé
Zélote ou Cananite.
2) Sous Tibère Alexandre, il fut arrêté
en 46 avec le frère Simon, puis supplicié comme
instigateur du peuple. (At. 12. – Ant.Jud. XX, 200).
3) Sa participation avec la bande des Boanerghes est confirmée
par les évangiles canoniques: <<... puis Jacques
de Zébédée et Jean, frère de Jacques,
auxquels il donna le nom de Boanerghes, c'est-à-dire
fils du tonnerre >>, Mc 3-17.
4) Il est associé, dans les accusations qui lui sont
faites par le sanhédrin en la personne de Gamaliel,
au révolutionnaire Theudas, son frère, (Judas
Thaddée), qui fut décapité par Cuspius
Fadus en 44 en tant que promoteur d'une révolte, et
à son père Judas le Galiléen, même
si de manière anachronique, chef de la Guerre du Recensement.
(At 5-34).
3.
Jean
Que
Jean soit lui aussi un Boanerghes, au-delà des preuves
qui nous viennent de la fraternité avec les autres
composants de cette bande, nous est aussi confirmé
par Marc qui le qualifie comme tel. (Mc 3-17).
4.
Judas (pas l'Iscariote)
En apprenant du Novum Testamentum que Judas l'apôtre,
en plus de l’appellatif de zélote, avait aussi ceux
de Thomas, qui signifie "jumeau", et celui de Theudas,
qui signifie "courageux", que pouvons-nous déduire
d'autre sinon qu'il est le même Judas Theudas, fils
de Judas le Galiléen, qui décapitaté
sous Cuspius Fadus pour s’être mis à la tête
d'une révolte? (Ant Jud. XX -97, 99).
Si ce surnom de Theudasil l'eut comme reconnaissance à
sa hardiesse, et le second, celui de Thomas, qui signifie
"jumeau", il l'eut pour la forte ressemblance qu'il avait
avec le frère Jacques.
Que Thomas et Theudas fussent les surnoms de Judas, frère
de Jésus (à ne pas confondre avec Judas Iscariote),
en plus du Nouv. Test., cela nous est aussi confirmé
par les Actes de Thomas et d'Eusèbe de Césarée.
(Hist Eccl. I - 11,13).
5.
Jacques le mineur
Si pour Jacques le mineur, comme disciple de Jésus,
il n’y a pas de documents qui l'appellent directement "zélote",
il ne peut être que tel en sachant qu'il appartient
à la bande des Boanerghes et qu'il fut lapidé
en l’an 64 sous le procureur Albinos, exécuté
par des Sadducéens, ennemis implacables du mouvement
révolutionnaire judaïque, pour avoir exalté
publiquement le fils de "David". Ce fils de David qui, en
tant que Messie héritier du trône de Jérusalem,
aurait bientôt libéré la Palestine de
l'invasion romaine. ( Hist Eccl. II-23).
6.
Simon le zélote
Sur la nature zélote de cet apôtre il ne peut
y avoir aucun doute du moment que l'Église aussi le
reconnaît à travers l'affirmation que les évangiles
canoniques ainsi que les Actes des Apôtres en donnent:
"Parmi les disciples il y en avait un appelé Simon,
surnommé zélote". (Lc 6/15.)
"Parmi
les disciples il y en avait un qui s'appelait Simon le Zélote".
(At.I-13).
7.
Judas Iscariote
L’appellatif d'Iscariote (de l'hébraïque Ekariot,
qui signifie sicaire) était donné aux zélotes
les plus extrémistes, ceux qui effectuaient des actions
terrorisme aussi de manière indépendante. De
ceux-ci Joseph Flavius écrit : << A Jérusalem
une nouvelle forme de banditisme naquit, celle des sicaires
(Ekariots), qui commettaient des meurtres en plein jour au
milieu de la ville. Ils agissaient spécialement à
l'occasion des fêtes en se mélangeant à
la foule, cachant sous leurs vêtements de petits poignards
avec lesquels ils frappaient leurs adversaires. Puis, quand
ceux-ci tombaient, les assassins s'unissaient à ceux
qui exprimaient leur horreur et simulaient si bien qu’ils
étaient crus et par conséquent pas reconnaissables>>
(Guerre Judaïque II – 12).
De
cette analyse des disciples de Jésus il résulte
qu'ils étaient les mêmes qui composaient l'équipe
de combattants Yahvistes fils de Judas le Galiléen
(mêmes noms, mêmes appellatifs de Galiléens,
de Boanerghes et de zélotes, et tous morts dans les
mêmes périodes), avant de passer à l'explication
de comment les faussaires agirent sur eux singulièrement,
pour les transformer de combattants révolutionnaires
en "prédicateurs de paix", faisons une comparaison
entre le comportement des bandes révolutionnaires extrémistes
de l'époque et l'équipe formée par les
apôtres évangéliques, afin de démontrer
la conclusion à laquelle nous sommes arrivés.
Tel rapprochement sera aussi particulièrement utile
pour comprendre plusieurs passages évangéliques
dont le sens nous avait toujours échappé, caché
et faussé par les réponses balbutiantes et confuses
des prêtres, lorsque nous en demandions l'explication.
Bande
des révolutionnaires d’après les historiens
de l'époque
<<
S’ils ne recevaient pas tout ce qu'ils demandaient, ils incendiaient
les maisons de ceux qui s'y refusaient et puis ils tuaient
les chefs avec leurs familles >> Philon Alexandrin.
<<
Organisés par équipes, ils pillaient les
maisons des seigneurs qu’ils tuaient ensuite, et ils mettaient
le feu aux villages ; la Judée souffrit énormément
de leurs atrocités >>. (Guerre Judaïque
II-12).
Dans un passage concernant Judas le Galiléen (père
des Boanerghes), Joseph Flavius parle ainsi des esséniens-zélotes:
<<Les formes les plus violentes de mort, les supplices
de leurs parents et amis les laissaient indifférents...
>>., (Ant Jud. II-4).
Du Livre (rouleau) de la Guerre des esséniens-zélotes:
<< Lors du jour pendant lequel les Kittim ( romains)
tombèrent, il y aura un combat et un grand massacre
en la présence du Dieu d'Israël; puisque celui-ci
est le jour déterminé par Lui pour la guerre
d’extermination des fils des ténèbres, durant
lequel ils seront engagés dans un grand massacre de
feu sur la terre>>.
Équipe
des apôtres (Boanerghes) selon les évangiles
Au dernier dîner, à la suite de l'exhortation
de se munir d'épées, les Boanerghes rassurent
leur chef (Jésus) d'en être abondamment pourvus:
<< .. L'heure est venue, que celui qui n'a point
d'épée vende son vêtement et s'en
achète une >> et ils dirent: <<Seigneur,
voilà deux épées >>
(Lc 22-36,38).
Ils se rendent au Jardin des Oliviers armés d'épées:
<< Alors ceux qui étaient avec Jésus,
en voyant ceux qui arrivaient, demandèrent à
Jésus, est-ce que nous devons frapper avec les épées?
>>, Lc 22-49.
Ils font usage de l'épée contre les soldats
romains et les gardes du Temple qui étaient allés
les arrêter: << et voilà qu'un de ceux
qui étaient avec Jésus, étendit la main
et tira son épée ; il frappa le serviteur du
Grand Prêtre et lui détacha une oreille >>,
MT 26-51; Mc. 14-17; Gv. 18-10.
Le chef des Boanerghes (Jésus) déclare plus
d’une fois de la façon la plus explicite son programme
de guerre essénien-zélote << Je suis
venu porter le feu sur la terre; et comme je voudrais qu'il
fût déjà allumé! (...) Vous pensez
que je suis venu apporter la paix sur la terre? Non, je vous
dis, mais la division.. Dorénavant, dans une maison
de cinq personnes ils se diviseront trois contre deux et deux
contre trois: Père contre fils, fils contre père,
mère contre fille et fille contre mère, belle-fille
contre belle-mère et belle-mère contre belle-fille
>>. (Lc.12-49).
<<
Les ennemis qui ne voulaient pas que je regnasse sur eux,
menez-les ici et tuez-les devant moi>>(Lc 19-11 ;
Parabole des mines dans laquelle Jésus se met à
la place d’un homme de noble lignée, comme il l’était
lui-même en tant que descendant de David, qui punit
ceux qui ne lui ont pas donné ce qui lui appartient.
<<
Seigneur, est-ce que tu veux que nous fassions descendre
un feu du ciel qui les brûle tous? >> (Lc.9-54)
demandèrent les apôtres Boanerghes à leur
chef Jésus en se référant à un
village de Samaritains qui s'étaient refusés
de les recevoir.
Il suffit de remplacer les épées qui étaient
l'arme de ces temps-là par les Kalachnikov d'aujourd'hui
pour nous ôter toute éventuelle perplexité
que nous pouvons avoir encore sur la nature révolutionnaire
de ceux que l’Église déclare divulgateurs de
la bonne nouvelle, c'est-à-dire de ces Saints disciples
sur lesquels a été basée la morale chrétienne.
Transformations
des bandits en Saints Apôtres
1. Simon
(I)
Simon Kefas, barjona, cananite en Simon Pierre, fils
de Jonas, né à Cana.
L’appellatif barjona, qui en araméen, comme
nous l'avons vu, signifie " partisan contumace ",
fut reporté dans les toutes premières versions
grecques, comme le Novum Testamentum Graece et Latine, avec
son vrai sens, soit avec le mot bariona (βαριωνα).
Il fut divisé par les contrefacteurs - dans leurs écrits
en grec - en deux mots, c'est-à-dire en bar
et iona (βαρ ιωνα)
afin que le mot bar, qui en araméen signifie
"fils", séparé de iona écrit avec
la lettre majuscule, puisse transformer l’expression en "
bar Iona ", c’est-à-dire en " fils
de Iona " ".
Que
cette transformation soit frauduleuse le montre le fait que
le mot bar dans la signification de fils, nous la trouvons
dans les textes contrefaits seulement dans les expressions
qui se réfèrent à Simon ( Σιμον
βαρ Iωνα ), alors que dans tous
les autres cas le mot fils est correctement écrit
avec le juste mot grec "uios", comme " Joseph
fils de David ” ( Iωσηφ υιος
Δαυιδ ), “ Zacharie fils
de Baracchia ” ( Zαχαριου
υιος Bαραχιου
) (Evang. Grec. MT 1-20; 23-35; Evang.Grec. Lc.19-9).
Enfin, pour mieux nous expliquer, nous dirons que dans les
textes grecs contrefaits, parmi tous les mots écrits
en grec, apparaît ridiculement ce mot bar écrit
en araméen qui dans les traductions latines magiquement
laisse la place à "filius " pour transformer
Simon de partisan révolutionnaire en pacifique disciple
de Jésus : << Toi, Simon (barjiona
= bar iona = bar Iona = filius Jonae) fils de
Jona, tu, t’appeleras Pierre et sur cette pierre j'édifierai
mon Église>>.
Cette même phrase contient une autre contrefaçon
: celle que les faussaires opérèrent en transférant
dans la pierre, sur laquelle l'Église symboliquement
a été édifiée, la signification
"roche" qui se référait à Simon pour
sa taille massive et pour le caractère violent qui
lui est attribué, comme nous le verrons, autant par
les documents apocryphes que par les mêmes évangiles
canoniques.
|
Et
ainsi, comme ils eurent recours à l'expédient
géographique pour faire disparaître le sens de
révolutionnaire qui était dans l’appellatif
"Galiléen", en déclarant les disciples de Jésus
natifs de la Galilée alors qu’ils l’étaient
de la Golanite, de même firent-ils pour l’appellatif
"cananites" (qanana = zélote), qu'ils firent dépendre
de la ville de Cana. Toutes ces attributions résulteront
fausses lorsque nous montrerons que l'origine des frères
qui composaient la bande des Boanerges n'avait rien à
voir ni avec la Galilée, ni - encore moins - avec la
ville de Cana, car natifs de la région du Golan qui
se trouvait dans la partie opposée de la Galilée,
c'est-à-dire à Est du lac de Tibériade.
Mais
bien qu'ils aient contrefait les documents pour rendre Simon
Pierre comme un parfait prédicateur de "la bonne nouvelle",
sa véritable nature de révolutionnaire nous
apparaît de toute façons par les faits reportés
sur lui dans les documents apocryphes ainsi que dans les évangiles
canoniques, et toute sa violence de combattant Yaviste.
1.
Il se dispute avec toutes les Eklesies du Moyen-Orient et
avec le même St. Paul de Tarse parce qu’ils s’opposaient
à sa politique raciste qui était contraire à
l’admission des païens dans les communautés esséniennes-zélotes
que l’Eglise veut faire passer pour chrétiennes. (La
Fable du Christ).
2.
Il tue par l'épée deux conjoints, Anania et
Zaffira, parce qu'ils n'avaient pas versé à
la communauté le profit entier de la vente de leur
terrain. (At 5).
3.
Il coupe d'un coup d'épée l'oreille d'un garde
du Temple dans le Jardin des Oliviers. (Gv 18,10).
4.
De l'évangile de Maria de Magdala (apocryphe): <<
Un apôtre du nom de Lévi, en prenant la défenses
de Marie contre laquelle Simon Pierre avait invectivé
par des expressions colériques et violentes, s'adresse
à lui en lui disant: << Tu es toujours
impétueux, Pierre ! Maintenant je vois que tu
te jettes contre la femme comme le font nos adversaires >>.
2.
Jacques dit le majeur
- de révolutionnaire à martyr de l'Église
-
Déclaré Boanerghes dans les documents apocryphes
et confirmé comme tel avec son frère Jean, autant
dans les Actes des Apôtres que dans les évangiles
canoniques : << Jacques et son frère Jean
auxquels Jésus donna le nom de Boanerghes, c'est-à-dire
fils du tonnerre >> (Mc 3-16), il est racheté
par l'Église de sa nature zélote en disant que,
si Jésus l’avait appelé Boanerghes, c'est-à-dire
fils du tonnerre, ce fut à cause de sa forte puissance
vocale !! (Demandez-le aux prêtres si c’est vrai ou
pas !)
La mort de Jacques le majeur, arrêté avec son
frère Simon par les Romains pour le crime d'instigation
à la révolte, sous le procureur Tibère
Alexandre, est confirmée par les Actes des Apôtres,
à la différence près qu'au lieu de la
reporter en 46, comme cela est affirmé par Josph Flavius,
ils la datent de l’an 44, alors que c'était encore
Hérode Agrippas le tétrarque de la Galilée
et Golanite : << En ce temps-là (an 44) le
roi Hérode commença a persécuter certains
membres de l'Église et fit tuer Jacques frère
de Jean par l'épée. Voyant que cette répression
était appréciée par les habitants de
la Judée, il décida aussi d'arrêter Pierre.
Ceux-là étaient les jours des azymes
(Pâques). Après l’avoir fait capturer, il le
jeta en prison, et le plaça sous la garde de quatre
équipes de quatre soldats chacun, avec l'intention
de le faire paraître devant le peuple après les
fêtes de Pâques >> (At: 12 - 1,2).
Les deux motifs pour lesquels les contrefacteurs anticipèrent
de deux ans l'arrêt des deux frères Jacques et
Simon furent : en premier, s’ils les avaient fait arrêter
par les Romains, comme cela fut reporté par Joseph
Flavius, ils n'auraient pu soutenir que Jacques était
mort pour motifs religieux du moment que ceux-ci, en laissant
la plus grande liberté de culte, s’ils émettaient
des condamnations à mort c’était seulement pour
des crimes pénaux très graves parmi lesquels
l'instigation à la révolte était considéré
comme un des pires ; alors qu’en le faisant arrêter
par Hérode Agrippas qui était un Juif, ils auraient
pu le faire condamner selon la loi hébraïque qui,
à différence de la loi romaine, considérait
la contestation religieuse comme un crime punissable de mort.
Explication pour les croyants lents à comprendre: Si
Jacques est condamné à la peine capitale par
les Romains pour instigation, comme Joseph Flavius le dit,
il ne peut être qu'un zélote révolutionnaire,
si Jacques est condamné à mort par un tétrarque
juif alors il peut devenir un martyr religieux du moment qu’on
peut faire passer son crime pour une contestation religieuse.
L'autre motif est le suivant : en ne faisant pas arrêter
Simon avec Jacques, comme cela est affirmé par Joseph
Flavius, mais seulement quelque temps après, mais toujours
par Hérode Agrippas, les faussaires auraient pu non
seulement exploiter pour lui la même loi hébraïque
qui considérait crime punissable de mort la contestation
religieuse, mais aussi une autre loi hébraïque
qui empêchait de célébrer les procès
pendant la période des azymes, c'est-à-dire
pendant les jours de Pâques. C’est ainsi qu’en prenant
comme prétexte cette loi, ils font arrêter Pierre
sous les fêtes de Pâques, de manière à
ce qu’au lieu d'être jugé et tué tout
de suite après l'arrêt comme cela était
arrivé pour Jacques, il fut mis en attente de la fin
des azymes de façon à ce que puisse se réaliser
sa libération grâce à l'intervention d'un
ange envoyé par le Seigneur, après sa sollicitation
par des prières.
<<Pierre
était tenu en prison pendant qu'une prière montait
incessante à Dieu de l'Église pour lui. Et lors
de cette nuit-là, quand Hérode allait le faire
comparaître devant le peuple, Pierre gardé par
deux soldats et lié avec deux chaînes était
en train de dormir, alors que devant la porte les sentinelles
gardaient la prison.. Et voilà que se présenta
un ange du Seigneur et une lumière le foudroya dans
la cellule. Il toucha la hanche de Pierre, il le réveilla
et il dit: << Lève-toi et dépêche-toi
>>. Et les chaînes lui tombèrent des mains.
Et l'ange à lui: << Mets-toi la ceinture et lie
tes sandales >>, et il fit ainsi. L'ange dit:<<Enveloppe-toi
de ton manteau, et suis-moi! >>. Pierre sortit et se
mit à le suivre, mais il ne s'était pas encore
aperçu que c’était la réalité
tout ce qui était en train de se passer grâce
à l’ oeuvre de l'ange: il croyait en effet avoir rêvé
>>. (At.12 – 3).
Tandis que nous rions en constatant que tout l'échafaudage
du Christianisme est basé sur une petite fable, un
interrogatif se lève spontané : Pourquoi
toute cette intransigeance sur le respect de la loi hébraïque
qui empêchait les procès pendant les fêtes
de Pâques fut-elle appliquée dans la fable de
Simon Pierre mais ne le fut pas dans l'autre fable able concernant
le procès de Jésus ? Jésus qui fut au
contraire jugé pendant les jours de Pâques par
un tribunal hébraïque en plus du romain ?
Nous le saurons dans les prochains chapitres !
3.
Jean
Etant le personnage de base de nos études, laissons-le
pour le moment de côté en nous contentant de
confirmer que, en tant que frère de Jacques le majeur,
le cananite, de Simon barjona, de Judas Thaddée et
de Jacques le mineur, de surcroît membre de la bande
des Boanerghes qui était allée au Jardin des
Oliviers armée d'épées, lui aussi ne
pouvait être qu’un terroriste extrémiste.
4.
Judas (pas l'Iscariote)
La transformation de Judas révolutionnaire en Judas
apôtre fut exécutée en supprimant les
surnoms hébraïques Theudas et Thomas avec lesquels
il était présenté dans les textes historiques
comme combattant révolutionnaire.(Ant.Jud.XX-97,99 ;
Hist.Eccl. I -12 déjà citées).
Ils transformèrent les surnoms, de la façon
dont il résulte encore dans les tout premiers documents
tels que l'évangile Capto (incipit), les Actes de Thomas
et le Novum Testamentum Graece et Latinae, en autant de noms
propres, en traduisant : Joudas appelé theudas
qui signifie "courageux" et Joudas Thomas qui signifie
"jumeau" en Theudas dit le courageux" et "Thomas
dit le jumeau."
La tromperie apparaît évidente lorsque nous remarquons
que les surnoms, laissés en grec selon la prononciation
hébraïque, en prenant la lettre majuscule, deviennent
des noms propres qui prennent la place du vrai nom qui était
Joudas.
La conséquence qui en dériva fut que Theudas
et Thomas, qui étaient des appellatifs attribués
à Judas, se transformèrent ainsi en les noms
de deux disciples qui n'ont jamais existé : Theudas,
(Thaddée) et Thomas.
La
preuve de cette manipulation, autre que celle donnée
par l'examen des documents apocryphes, nous vient aussi de
l'analyse des traductions: prenons comme exemple " Joudas
dit thomas (qui signifie jumeau) " traduite
en grec en enlevant Joudas et en mettant la majuscule à
Thomas, qui fut laissé en hébreu, se transforma
en " Thomas qui signifie jumeau>>.
Puisqu’en grec le mot jumeau est traduit didimos
( Διδιμος ), la phrase
qui résulta fut la suivante: "Thomas dit didimos" (
Θωμας ο λεγομενος
Διδιμος ) qui fut à
son tour traduite en latin, la langue sauve-tromperies - comme
elle a été appelée par certains exégètes
-, avec "Thomasus dictus didimus" de laquelle sont
depuis dérivées les traductions dans les langues
modernes: << Alors Thomas, nommé Didyme, dit
à ses condisciples << Allons nous aussi mourir
avec lui ! >>. (Gv. XI-16).
En sachant que les mots thomas et didyme signifient
tous les deux jumeau, le premier en hébreu et
le second en grec, l'expression reportée par les évangiles,
en plus de nous confirmer la manipulation des falsificateurs,
ne peut que nous faire rire du moment que, correctement traduite,
elle signifie "Jumeau nommé Jumeau ".
S'il y a encore des doutes sur le fait que Judas et Thaddée
soient des noms qui se réfèrent à la
même personne, il suffit de comparer les listes des
apôtres reportées par les textes sacrés
- où le Judas nommé par Marc et Matthieu est
remplacé par Thaddée dans l'évangile
de Luc et dans les Actes des Apôtres. (Voir liste des
disciples reportée au début de cette exposition).
Et les doutes sont dissipés...
5.
Judas Iscariote
Judas
Iscariote est certainement le personnage le plus élaboré
parmi tous les disciples. S'il lui fut laissé son vrai
nom c'est tout simplement parceque, étant donné
qu'il était le seul d'origine juive - parmi tous les
autres déclarés Galiléens - il se prêtait
mieux pour fomenter, par la trahison qui lui fut attribuée,
la haine envers les Juifs qui selon l'Église devaient
être les assassins du Christ. Même si pour Judas
furent utilisées les épithètes les plus
infâmantes, on tâcha de toutes façons de
le laver de sa nature de terroriste qui lui venait de l’appellatif
Iscariote - signifiant sicaire - car il aurait compromis tous
les efforts tendus pour transformer une bande de révolutionnaires
en apôtres prêcheurs de paix.
En ayant
recours encore une fois à la géographie, comme
ils l’avaient fait avec la ville de Cana pour transformer
Cananite (zélote) en cananéen, et la région
de la Galilée pour cacher le sens révolutionnaire
de l’appellatif Galiléen, ils firent dériver
iscariote, en Hébreu ekariot qui signifie sicaire,
de la ville de Keriot en disant que celle-ci était
sa ville natale. Transformation qui, si elle fit rire leurs
adversaires païens et juifs (comme elle nous fait rire
nous aussi), ce n'est pas seulement pour l'évidente
tricherie qu'ils avaient mise en œuvre en recourant, encore
une fois, à la géographie ; mais aussi parce
que cette ville de Keriot n'a jamais existé.
6.
Simon le cananéen
Pour éliminer la nature révolutionnaire de cet
apôtre - que les textes sacrés déclarent
zélote (Mc3-18; Mathieu10-4; Lc.6-15; At.1-13) - l'Église,
profitant de l'ignorance d'autrui, répond candidement,
à travers les hypocrites sourires, si caractéristiques
des prêtres et des moines, à ceux qui lui demandent
des explications sur ce mot, qu'il signifie " zélé
d'amour pour Dieu".
________________________________
Pour ceux qui ne sont pas encore satisfaits par les preuves
reportées pour pouvoir établir avec certitude
que les composants des deux équipes, celle des révolutionnaires
et celle des Apôtres, étaient bien les mêmes
personnes, nous nous réservons d'en fournir d’autres
lorsque nous démontrerons de manière irréfutable,
dans les chapitres qui suivront, que Jean de Gamala,
fils aîné de Judas le Galiléen et chef
de la bande des zélotes, appelé le Nazirè,
et Jésus de Nazareth, chef de l'équipe des Boanerghes,
dit le Nazaréen, sont en réalité la même
personne.
Luigi
Cascioli
Luigi
Cascioli
|
LA
FABLE DU CHRIST
LIVRE
- DÉNONCIATION |
Irréfutable
démonstration
de la non-existence
de Jésus |
|
|
|
Les
chapitres du livre
1.
La Bible |
2.
Seconde entrée en Égypte |
3.
La période des Rois |
4.
Le Dieu de la Bible |
5.
Les Hébreux après l'invasion de la Palestine du
Nord |
6.
Le Culte des Mystères |
7.
La révolte des Maccabées |
8.
La Palestine pendant l'occupation romaine |
9.
Les Esséniens, fils de la lumière |
10.
Révolutions et guerres esséniennes-zélotes |
11.
Les Esséniens après l'an 70 |
12.
Les Évangiles canoniques |
13.
Jean le Nazaréen |
14.
La crucifixion |
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