Synthèse
des Preuves de l'inexistence de Jésus
Présentées au tribunal de Viterbo le 13 Septembre
2002
CHAPITRE
II
JEAN
LE NAZARÉN
Après
avoir vu comment les membres de la bande des Bohenergues furent
transformés en de pacifiques disciples par la manipulation
de leurs noms (Barjona en fils de Jona, Iscariote en natif
de Ecariot, Quananite en habitant de Cana etc.), passons maintenant
aux contrefaçons que les chrétiens effectuèrent
sur Jean pour le transformer en Jésus.
Le
nom: Le nom de Jean, remplacé avec ceux génériques
de Christ (Kristos avec
la signification de Oint) et de Seigneur, fut définitivement
transformé en celui de Jésus aux alentours de
l’an 180 d’après ce qui résulte d’un livre de
Celse* contre les chrétiens où il écrit:
<< Celui auquel vous avez donné le nom de Jésus
en réalité n’était simplement que le
chef d’une bande de brigands dont les miracles que vous lui
attribuez n’étaient que les manifestations effectuées
selon la magie et les tromperies ésotériques.
La vérité est que tous ces prétendus
faits ne sont que des mythes que vous-mêmes avez fabriqués
sans néanmoins réussir à donner à
vos mensonges une teinte de crédibilité. Tous
savent bien que ce que vous avez écrit est le résultat
de remaniements faits à la suite des critiques qui
vous étaient portées >>.
(*Celse :
philosophe platonique du II siècle, célèbre
pour sa critique contre le christianisme- " Le Véritable
Discours ").
En effet dans les premières éditions des Évangiles
de Mathieu, Marc et Luc, apparus dans les années soixante
du second siècle, le Messie était encore appelé
avec les appellatifs génériques de Christ et
de Seigneur. Les Chrétiens ne pouvant lui attribuer
un nom propre, comme par exemple Pascal, Didier ou Anselme,
c’est-à-dire un nom qui n’ayant jamais existé
dans l’ère Messianique aurait fait s’effondrer dans
le ridicule toute leur construction, lui donnèrent
celui de Josuha (Jésus)
qui en réalité, signifiant "Celui qui sauve",
l’enlevait seulement apparemment de son anonymat. Il ne faut
pas de grandes explications pour comprendre que soutenir l’existence
d’un Messie qui, dépourvu d’un nom, aurait pu échapper
à tout contrôle historique, est bien plus simple
que de défendre l’existence de quelqu’un qui, présenté
sous un nom propre, aurait exigé une documentation
historique pour être soutenu.
Ce nom de Jésus, accepté par la masse plébéienne
qui dans son ignorance ne se posait aucun problème
étymologique, fit au contraire rire les opposants qui,
ayant en évidence la tromperie, accusèrent encore
une fois les théologiens chrétiens d’effronterie
et d’escroquerie. Le temps avec son oubli et les répressions
utilisées par les chrétiens contre leurs adversaires
firent en sorte que le nom de Jésus, ayant acquis le
statut de nom propre, fut adopté comme tel, bien qu’exprimant
en réalité le même sens de Soter qui était
généralement attribué aux divinités
païennes lesquelles, néanmoins, avaient aussi
un nom propre. En pratique, les chrétiens donnèrent
un nom à leur Messie en ayant recours à la même
tromperie qu’utilisèrent les rédacteurs de la
Bible lorsque, au sixième siècle, ils attribuèrent
à leur Dieu le nom de Yahvé qui, signifiant
"je suis", leur permettait d’en défendre
l’existence grâce à l’anonymat. (C’est vraiment
le cas de dire: tel le père, tel le fils!).
Ayant ainsi éludé le problème du nom
en remplaçant par Jésus celui de Jean qui était
rappelé par la tradition, il resta à contrefaire
les appellatifs de Galiléen et de Nazaréen dont
le sens zélote aurait décidément contrasté
avec la nature religieuse et pacifique de leur Messie en construction.
Puisque c’était impossible de les supprimer, ils leur
donnèrent d’autres significations en fraudant de la
même façon dont ils l'avaient fait avec les autres
noms des membres de la bande des Bohenerghes.
Si l’appellatif de Galiléen fut facilement fait passer
pour "habitant de la Galilée", l’autre, c’est-à-dire
celui de Nazaré, se montra particulièrement
difficile. La première tentative qu’ils firent pour
lui enlever tout sens révolutionnaire, d’après
ce qui résulte des documentations, fut celle de le
faire dépendre d’une prophétie avec le recours
à l’annonce que l’ange avait donnée à
la femme de Manoach: <<Tu concevras et accoucheras
d’un enfant qui sera Nazaréen dès sa naissance>>.
Mais cette annonciation, se rapportant trop manifestement
à Samson, fut mise de coté afin d’être
remplacée par l’autre prophétie de Michée
qui, se référant à la naissance du futur
roi d’Israël, s’exprima ainsi: <<Un rejeton
naîtra à Bethléem du tronc de Iesse qui
sera destiné à gouverner sur le peuple de Dieu>>.
S’il avait choisi cette prophétie pour justifier pourquoi
Jésus avait l’appellatif de Nazaréen, ce fut
dû au fait que la parole "rejeton" (netzer)
et la parole Natzir s’écrivant
toutes les deux en hébraïque avec les lettres
n z r, avaient les mêmes
consonnes. (En langue hébraïque, comme pour le
phénicie et l’égyptien ancien, les paroles étaient
écrites en reportant seulement les consonnes. Exemple:
raison = r s n, ou bien vérité
= v r t ).
Cette solution fut considérée inacceptable par
les faussaires parce qu’elle paraissait trop imaginaire et
presque impossible à soutenir, mais surtout parce qu’elle
ne pouvait être référée à
Jésus puisqu’elle s’adressait à un autre personnage,
c’est-à-dire à David, fils de Iesse. Donc, après
avoir cherché inutilement dans la Bible un passage
qui aurait pu justifier en qualité de prophétie
l’appellatif de Nazaréen, ils eurent recours encore
une fois à l’expédient géographique en
le mettant en connexion avec la ville de Nazareth, comme Qananite
et Iscariote qu’ils avaient fait dériver de Cana et
de Keriot. Mais ce sera surtout avec l’implantation de cette
énième escroquerie que les faussaires nous fourniront
la preuve définitive et irréfutable que Jésus,
personnage n’ayant jamais existé, est simplement la
doublure de Jean.
Tous les quatre évangiles canoniques font dépendre
le nom Nazaréen (Nazarenus) de la ville de Nazareth
en affirmant que ce fut le pays où Jésus grandit
et se forma durant les trente ans qui précédèrent
ses prédications. Étant donné que c’est
de Nazareth que nous tirerons la preuve irréfutable
pour démontrer que Jésus en réalité
est Jean, arrêtons-nous un instant pour examiner cette
ville qui résulte être complètement différente
de celle que les évangiles reportent.
Pourquoi la ville de Nazareth, située en plaine, et
lointaine du lac de Tibériade nous est, au contraire,
décrite dans les évangiles comme construite
au-dessus d’un mont et au bord d’un lac? La réponse
est simple: parce que la ville située sur le mont et
placée au bord du lac est la vraie ville où
vécut le Messie reporté par la tradition - sur
lequel furent construits les évangiles - alors que
l’autre, celle dans la plaine et distante de quarante kilomètres
du lac, est celle que les faussaires utilisèrent pour
justifier l’appellatif de Nazaréen. Pratiquement, cette
contradiction entre la description que reportent les évangiles
de la vraie patrie du Messie et la ville de Nazareth dépendit
du fait que les faussaires, ayant construit les quatre évangiles
canoniques à Rome sans connaître la Palestine,
commirent la grande légèreté de raconter
les faits selon la tradition qui se référait
à Jean, sans se préoccuper de les adapter à
la ville de Nazareth qu’ils avaient choisie seulement parce
que par son nom ils pouvaient ainsi justifier l’appellatif
de Nazaréen.
En lisant les évangiles nous remarquons que la ville
de Jésus n’est absolument pas Nazareth située
dans la plaine et distante de quarante kilomètres du
lac de Tibériade mais plutôt une autre ville
qui résulte au contraire située au-dessus d’une
montagne sur les bords du lac de Tibériade et qui assume
un caractère purement lacustre fait de barques, de
pécheurs et de vagues mues par les tempêtes.
Les apôtres mêmes sont tous des pêcheurs
que Jésus transforme en disciples, les rencontrant
alors qu’ils retiraient les filets. Citons quelques passages
des évangiles: "Terminées ces paraboles,
Jésus partit de là et venu dans sa patrie
il enseignait dans la synagogue. Les gens de son pays, l’ayant
reconnu, se mirent à parler de lui. Jésus, ayant
entendu ce qu’ils disaient, s’en alla de là sur une
barque, mais vu que les gens restaient sur la plage il guérit
les malades et multiplia les pains et les poissons. Une fois
la foule congédiée, il gravit le mont
et commença à prier. Du mont il vit qu’au-dessous,
dans le lac de Tibériade, la barque des apôtres
était mise en danger par les vagues générées
par le vent qui s’était tout à coup levé".
(Mt.13/35).
La
même confirmation à propos de la véritable
ville de Jésus nous vient de Luc, qui nous parle aussi
d’un précipice: "Jésus se rendit à
Nazareth où il avait été élevé;
et il entra, comme à son habitude le samedi, dans la
synagogue et se leva pour lire... en écoutant ces choses-là
tous furent pleins d’indignation; ils se levèrent,
le chassèrent hors de la ville et le conduisirent sur
le bord du mont sur lequel la ville était située,
afin de le jeter au bas du précipice, mais lui,
en passant parmi eux s’en alla " (Lc. 4-14/28).
Et encore: "Ce jour-là Jésus sortit
de sa maison et, après s’être assis au
bord de la mer, autour de lui se réunit tellement de
foule qu’il dut monter sur une barque" (Mt. 13- 1/2).
Et toujours Mathieu: " En écoutant ce qu’il
(Jésus) disait, une grande foule alla vers lui.
Alors il pria ses disciples qu’ils lui mettent à disposition
une barque à cause de la foule, afin qu’ils ne l’écrasent
pas... ensuite il gravit le mont, il appela à
lui ceux dont il voulait qu’ils aillent avec lui... il
entra dans sa maison et autour de lui se rassembla une
foule tellement nombreuse qu’ils ne pouvaient même pas
prendre de la nourriture. Sa mère et ses frères
arrivèrent et, restant dehors, ils le firent appeler.
Après avoir expliqué qui étaient vraiment
ses parents, il sortit de la maison, et Jésus
commença à enseigner à nouveau le
long du lac". Mt. 3-4).
C’est à ce moment là que, nous étant
rendus compte que la ville où Jésus avait été
élevé ne pouvait pas être Nazareth, située
dans une plaine à quarante kilomètres du lac,
nous sommes allés chercher, dans d’autres sources,
quelle était en réalité cette ville située
au bord du lac de Tibériade, placée sur une
montagne, et entourée de précipices.
La réponse nous est donnée par l’extrait de
Flavius Joseph qui décrit la ville de Ezéchias,
père de Juda le Golanite et grand-père de Jean
le Galiléen, appelé le Nazaré: "Ezéchias
était un Rabbi qui appartenait à une famille
haut-placée de la ville de Gamala qui était
située sur les bords golanites du lac de Tibériade.
Cette ville ne s’était pas soumise aux Romains ayant
confiance en ses défenses naturelles. En effet,
d’une haute montagne s’allonge un éperon escarpé
au milieu duquel s’élève en une bosse qui depuis
le sommet décline avec une pente égale devant
comme derrière, au point de ressembler au profil d’un
chameau (Gamla): de celui-ci la ville prend le nom, même
si les paysans ne respectent pas l’exacte prononciation du
nom en l’appelant Gamala. Sur les flancs et devant elle se
termine par des précipices impraticables, alors
qu’elle est très peu accessible par derrière.
Mais là aussi les habitants, en creusant une fosse
transversale, avaient barré le passage. Les maisons
construites sur les penchants étaient disposées
très serrées les unes aux autres: il semblait
que la ville était pendue et toujours sur le point
de tomber du haut sur elle-même. Se montrant vers midi,
son sommet méridional s’éleve jusqu’à
une hauteur démesurée, formait la forteresse
de la ville, au-dessous de laquelle un escarpement dépourvu
de murs tombait dans un très profond précipice".
(Ant.Jud.)
Que d'autre pouvons-nous conclure sinon que celle-ci est la
ville que les évangiles attribuent à Jésus
? Que d’autre pouvons-nous conclure sinon que Jésus
est né à Gamala en Golanite et non à
Bethléem comme l’Église voudrait nous faire
croire, et d’autant moins qu’il a grandi
à Nazareth? Alors si Jésus résulte
être de Gamala, qui d’autre peut-il être sinon
Jean, le petit-fils d'Ezéchias et le fils de Judas
le révolutionnaire, que Joseph Flavius confirme être
lui aussi de Gamala ?
" Un
certain Judas, un Gaulanite de la ville de Gamala, se
jeta dans la révolution (Guerre du Recensement)
en incitant la nation à l’indépendance ".
(Ant.Jud. XVIII – 4)
Tout ce que j’ai écrit précédemment,
en fin des comptes, avait comme seul but celui de préparer
les lecteurs à cette conclusion qui grâce à
son évidence ne peut être repoussée. Pas
même par ceux qui, rendus têtus par la foi, sont
portés à nier les vérités, même
les plus évidentes. De toutes façons, la démonstration
de la non-existence de Jésus ne finit pas ici, puisque
nombreuses seront les preuves que je porterai encore pour
démontrer de quoi ont été capables les
faussaires (les saints Pères de l’Église) pour
construire cette grande imposture qu’est le christianisme.
Naissance
de Jésus
Manquant de preuves historiques,
les chrétiens témoignèrent la vie de
Jésus en se servant exclusivement des prophéties.
En partant de la présupposition que tout ce qui est
annoncé par les prophètes doit forcément
se réaliser parce que dérivant d’une inspiration
divine, ils rédigèrent les évangiles
en faisant dépendre les actions de Christ de phrases
tirées de la Bible, opportunément adaptées,
qu’ils firent passer pour des prophéties.
Il
faudrait parler ici du fatalisme qui, en supprimant le libre
arbitre et en rendant ainsi l’homme irresponsable des propres
actions, ferait apparaître le Christ lui-même
comme le pantin d’un destin établi d'avance par les
Saintes Ecritures. Mais puisque mon propos n'et pas de discuter
la non-existence de Dieu mais seulement celle de Jésus,
en tant que personnage historique, je laisse au lecteur la
liberté de tirer les propres conclusions sur la "prédestination"
qui, en enlevant la responsabilité dans les actions,
rend vaine l’existence d’un Dieu qui juge selon les mérites
et les démérites.
La naissance de Jésus, construite - comme d’ailleurs
toute sa vie - sur des phrases extraites de la Bible, résulte
être un mélange de contradictions, de mensonges
et d'évènements anodins et superficiels. La
nativité, ignorée au début par tous les
quatre évangiles, si elle fut ajoutée dans ceux
de Mathieu et de Luc seulement au troisième siècle,
cela dépendit de la nécessité qu’eurent
les chrétiens de justifier, par le moyen d’une naissance
terrestre, l’humanisation de leur Messie face aux critiques
qui leur arrivaient d'opposants qui leur demandaient comment
cela pouvait être possible que Jésus ait commencé
son activité de prédicateur en tant qu’homme
sans être né d’une femme. En effet les quatre
évangiles canoniques débutaient en présentant
un Jésus qui commençait sa mission de prédicateur
en partant de Capharnaüm à l'âge adulte,
et ne donnant, pour seule justification de son existence humaine,
que la voix divine entendu e, venant du ciel, et qui disait,
alors qu’il était baptisé par Jean-Baptiste:
<<Celui-ci est mon fils préféré
qu’aujourd’hui j’ai généré
>>. La naissance terrestre donnée par la
suite à Jésus résultant contradictoire,
cette conception, que jusqu’alors ils avaient fait dépendre
directement de Dieu, ils la transformèrent par ce premier
élément, l’expression " aujourd’hui
j’ai généré " fut
modifiée en " je me
suis réjoui " comme il est écrit
dans les évangiles actuels.
Si dans l’Évangile de Jean ils ne parlent pas de la
nativité terrestre de Jésus c'est parcequ'ils
préférèrent lui donner une naissance
théologique en qualité de "Verbe"
de façon à pouvoir faire devenir leur Messie
"Logos" de la même façon dont Mithra
l' était dans la religion avestique.
Revenons à la naissance terrestre de Jésus de
laquelle aussitôt surgit un gros problème pour
les faussaires : Fallait-il le faire naître à
Bethléem, selon la prophétie de Michée
qui le voulait Beltléemite: "De toi Bethléem,
si petite pour être parmi les chefs-lieux de la Judée,
sortira celui qui doit être le dominateur d’Israël.’’
(Mc.V-1), ou bien était-ce plus utile à Nazareth
qui était la ville d’où ils avaient fait dépendre
l’appellatif Nazaréen? Alors pour satisfaire ces deux
exigences, l’une qui le voulait Bethléemite et l’autre
Nazaréen, les constructeurs des deux évangiles,
celui de Mathieu et celui de Luc, travaillant séparément
selon leur propre imagination, donnèrent chacun une
version si différente que les deux naissances semblent
être deux différents récits..
Nativité
selon l’Évangile de Mathieu
Afin de pouvoir satisfaire la
prophétie de Michée qui le voulait Bethléemite
et l’exigence de justifier son appellatif de Nazaréen,
Mathieu, après avoir fait naître Jésus
à Bethléem, le transféra à Nazareth
où il le fit rester résident pour le reste de
sa vie de façon à ce qu’il puisse résulter
bethléemite de naissance et nazaréen par adoption.
Afin de bien comprendre le stratagème, dans son ensemble
plutôt compliqué, auquel eut recours Mathieu
pour justifier le déplacement de Bethléem à
Nazareth, la meilleure voie est celle de suivre les faits
d’après la façon dont les raconte l’évangile:
"Les rois Mages qui avaient porté or, encens
et myrrhe venaient de repartir lorsqu’un ange apparut à
Joseph et lui dit de partir tout de suite en Égypte
car Hérode, ayant su qu’était né celui
qui aurait régné sur Israël, cherchait
l’enfant pour le tuer. Joseph, après avoir pris avec
lui Jésus et la mère, s’enfuit en Égypte
afin qu’en revenant de l’Égypte puisse s’accomplir
ce que le prophète avait dit: <<De l’Égypte
j’ai appelé mon fils>>".
"Le roi Hérode, afin d’être certain d’éliminer
l’enfant, ordonna de tuer tous les garçons ayant un
âge inférieur à deux ans, de Bethléem
et de ses territoires . Ce massacre accomplit ce qui avait
été dit par le prophète Jérémie:
<<Un cri a été entendu à Rama et
Rachel, dont la tombe est à Bethléem, pleure
ses fils et ne veut pas être consolée (?!)
>>.
"Après la mort d’Hérode, un ange du Seigneur
dit à Joseph qui se trouvait en Égypte qu’il
pouvait rentrer à Bethléem car celui qui voulait
tuer son fils était mort. Durant le voyage de retour,
Joseph, ayant su que la place d’Hérode avait été
prise par son fils Archélaos qui était
aussi cruel que le père, en suivant le principe de
la prudence, s’étant arrêté en Galilée,
il alla habiter dans la ville de Nazareth afin que puisse
s’accomplir ce qui avait été dit par les prophètes:
<<Il sera appelé Nazaréen>>.
Nativité
selon Luc
Contrairement à l’évangile de Mathieu, qui fait
naître Jésus à Bethléem car Joseph
et Marie y étaient résidents et donc habitants,
dans celui de Luc au contraire on dit que si Jésus
naquit dans cette ville ce fut parce que Joseph et Marie,
résidents à Nazareth, s’y trouvaient au moment
de l’accouchement et obligés à y retourner,
en tant que leur ville natale, à cause d’un recensement
(c’est le recensement fiscal qui avait été ordonné
par le proconsul Quirinus à la suite de l’annexion
de la Palestine à l’empire romain, recensement de l’an
+6 qui fut à l’origine de la révolte guidée
par Judas le Galiléen, père de Jean).
Ayant ainsi satisfait la prophétie de Michée
qui voulait Jésus Bethléemite, en faisant naître
Jésus dans la fameuse grotte réchauffée
par l’haleine d'un bœuf et d’un âne, Joseph et Marie
retournèrent à Nazareth, leur ville de résidence,
qu’ils avaient momentanément quittée à
cause du recensement.
Que les deux nativités soient le fruit d'une pure invention
nous est largement confirmé, outre par le fait, déjà
démontré, que le personnage duquel on parle,
étant originaire de Gamala, n’a rien à voir
ni avec Bethléem ni avec Nazareth, mais aussi par les
nombreuses inexactitudes et absurdités qui l’on rencontre
:
1) Les généalogies attribuées à
Joseph dans les deux évangiles pour démontrer
que son fils Jésus provenait de la lignée de
David, d’après ce qui avait été annoncé
par les prophéties, sont tellement différentes
entre elles qu’elles semblent se référer à
deux différentes personnes. En plus des noms des composants,
discordants entre les deux versions, on n'en trouver qu'un
seul qui soit identique à celui de l’autre. Les deux
généalogies contrastent aussi par le nombre
des ascendants qui en Mathieu sont de 42 et en Luc de 56.
Cette différence numérique dépendant
du fait que les deux généalogies ne furent pas
écrites selon un critère d’objectivité
historique, mais selon des paramètres cabalistiques
: le numéro 14 de la cabale hébraïque dont
le le total des ascendants devait être un multiple.
La différence dépend du fait que Mathieu multiplia
ce numéro par trois (42) alors que Luc le multiplia
par quatre (56). (Que chacun tire ses propres conclusions
en jugeant les principes sur lesquels sont basées les
vérités des Saintes Écritures!).
2) Les dates auxquelles se réfèrent les deux
évangiles ont un écart d'au moins onze ans puisque
Mathieu situe la naissance avant la mort d' Hérode
le Grand, advenue en l’an - 4, et Luc la situe sous le recensement
qui advint en l’an + 6. (Ceci est précisé afin
de rappeler que l’Église nous présente Mathieu
comme un témoin oculaire et Luc comme celui qui apprit
les faits directement de Marie qu'il avait personnellement
connue!)
3) Alors que Mathieu précise que Marie accoucha à
Bethléem chez elle parce qu’elle y était résidente
au moment de l’accouchement: "Les Rois Mages, entrés
dans la maison de Joseph, virent l’enfant et Marie sa
mère et ils l’adorèrent", Luc, affirmant
au contraire que Joseph et Marie s’étaient rendus à
Bethléem pour un recensement, fit naître Jésus
dans une étable car, n'ayant pas de foyer à
eux, ils n’avaient trouvé personne qui puisse les héberger:
"Les Mages allèrent à Bethléem
et trouvèrent Marie, Joseph et l’enfant qui était
couché dans la mangeoire d’une grotte où un
bœuf et un âne le réchauffaient,
tout autour de nombreux bergers portaient leurs dons et
au-dessus, du haut du ciel, une multitude d’anges qui chantait:
<<Gloire à Dieu dans le plus haut des cieux >>.
4)
Les épisodes concernant le massacre des innocents ordonné
par Hérode, la fuite en Égypte soutenue par
Mathieu, sont complètement ignorés dans l’évangile
de Luc.
5) Le déplacement de la Sainte Famille de Nazareth
à Bethléem à cause du recensement fiscal,
plus qu’invraisemblable, est strictement faux
sachant que, d’après les Romains, les citoyens
déclaraient leurs revenus aux bureaux des impôts
de la ville où ils exerçaient leur activité,
c’est-à-dire là où ils avaient leur résidence,
et non pas à ceux de la ville où ils étaient
nés. Invraisemblance et fausseté
qui nous sont confirmées par le voyage qu’ils
font soutenir à Marie, voyage qui ne peut trouver aucune
justification puisque, toujours d’après les lois romaines,
"seulement les chefs de famille devaient se présenter
aux autorités fiscales et on spécifiait même
dans l’édit que les femmes mariées étaient
dispensées si elles étaient représentées
par leurs maris".
6) Une autre absurdité, inventée pour construire
la trame évangélique, est celle d' Hérode
qui "appelés les trois rois Mages à
l’écart, il se fit dire le temps durant lequel était
apparue l’étoile et les envoya à Bethléem
en les exhortant: <<Allez et renseignez-vous diligemment
sur l’enfant et, lorsque vous l’aurez trouvé, dites-
le-moi car j’irai moi aussi l’adorer>>". (Mt.2/7).
Comment peut-on croire qu' Hérode, sans doute le plus
puissant roi ayant existé en Palestine aux temps des
Romains, qui disposait, d’après ce qui résulte
des documents, d’une plus que parfaite organisation d’information
afin de pouvoir se défendre des révolutionnaires
du Parti Nationaliste Judaïque et de tous ceux qui auraient
pu conspirer contre lui, ait besoin de trois rois étrangers
pour savoir si le Messie était né à Bethléem,
un Messie dont la naissance était connue par tous en
Judée grâce à l’annonciation donnée
aux bergers par les anges qui volaient en groupes dans le
ciel en chantant Halléluia, Halléluia? Comment
est-il possible que tous aient été informés
sur le lieu de la naissance du "roi des rois" indiqué
par une étoile tellement lumineuse qu’elle avait été
vue du lointain Orient, excepté Hérode et ses
courtisans? Ces mêmes évangiles nous disent que
les Rois Mages, pour connaître le lieu de sa naissance,
se renseignèrent auprès des habitants de Jérusalem
(Mt.2/1), comment peut-on croire à une chose pareille?
Il est clair que nous nous trouvons au beau milieu d’une fable
démentielle, faite de personnages purement imaginaires
comme les rois Mages qui ont été introduits
seulement pour pouvoir poursuivre, par le moyen des dons de
l’or, de l’encens et de la myrrhe, qui étaient les
trois éléments offerts à Mithra, le programme
qu’ils s’étaient préfixé de remplacer
la religion avestique dans la mentalité populaire en
faisant devenir les deux croyances le plus similaires que
possible entre elles. Ce fut pour le même motif qu’ils
firent naître Jésus dans une grotte de la même
façon que l’on y faisait naître Mithra, Dionysos,
Mardouk et tous les autres dieux solaires, afin qu’ils puissent
démontrer, par le moyen d’une naissance advenue dans
un lieu privé de lumière, leur victoire finale
sur les ténèbres. Puis ensuite, très
exactement au IV siècle, ils transférèrent
au 25 décembre, jour natal de Mithra, la nativité
de Jésus qu’ils avaient fêtée jusqu’à
ce moment-là les premiers jours de mars !
Ce programme de conquête des masses, basé sur
cette stratégie de s'inspirer le plus possible des
croyances païennes pour leur faire assimiler le christianisme
sans provoquer de traumatismes, l’Église continua à
le suivre dans les siècles qui vinrent en utilisant
les temples païens pour célébrer leurs
propres rites.
7) Le simple fait d’avoir envoyé la Sainte Famille
en Égypte pour démontrer, grâce à
l’expression sortie de la bouche de Dieu "J’ai appelé
mon fils de l’Égypte", que leur Jésus
était vraiment le fils de Dieu, n’est qu’une ultérieure
preuve démontrant que les faussaires qui écrivirent
les évangiles étaient des chrétiens d’origine
païenne totalement ignorants des significations contenues
dans la Bible. En effet la phrase "J’ai appelé
mon fils de l’Égypte" ne se référait
pas au Messie, comme ils l'avaient cru, mais au peuple hébreu
que Dieu, en l’appelant de l’Égypte, avait libéré
de l’esclavage des Pharaons.
Donc, les choses se présentant ainsi, il
aurait été plus convenable pour eux s’ils avaient
laissé Jésus à Bethléem où
il était né, lui évitant ainsi le voyage
en Égypte qui, en plus d’avoir été la
démonstration de leur ignorance biblique, nous a fourni
la preuve définitive de leur imposture en faisant arrêter
Jésus à Nazareth afin de pouvoir le transformer
de révolutionnaire Nazir en prédicateur Nazaréen.
À
ce moment-la, vu les discordances qui existent entre les deux
évangiles, je serais curieux de voir la réaction
de Mathieu si on lui montrait les crèches que l’on
construit aujourd’hui avec un Jésus étendu sur
la paille dans une mangeoire, alors que lui, en tant que témoin
des faits, d’après ce qu’affirme l’Église, fait
accoucher Marie commodément dans le lit de sa maison!
Après en avoir terminé avec la Nativité,
Luc nous parle de la circoncision de Jésus, circoncision
qui en revanche est ignorée par Mathieu. À propos
de cette cérémonie Luc nous relate tout; il
nous parle d’un certain Simon, homme juste, qui honora l’enfant
avec des paroles qui lui furent dictées par le Saint
Esprit, il nous informe qu’était présente Anne
la prophétesse, et s’arrête même sur les
deux colombes blanches en nous disant qu’elles furent sacrifiées
sur l’autel selon la loi de Moïse (écrasement
de la tête avec l’ongle du pouce), mais il ne nous dit
rien à propos de celui qui recueillit le prépuce
et le conserva afin que les descendants puissent le vénérer
conservé dans la chasse qui se trouve dans le couvent
des Ursulines à Charroux,
en France. À part la scène comique que ces chastes
et pudiques sœurs peuvent nous donner en les imaginant rougir
pendant qu’elles prient agenouillées devant un morceau
de membre, ce qui le plus suscite l’hilarité c’est
qu’en plus de ce prépuce vénéré
à Charroux, il y en a cinq autres dans le monde catholiqu,
tous jalousement conservés et encensés comme
des reliques dans leurs étuis dorés. À
titre informatif, je dirai que les reliques sont exposées
une fois par an aux fidèles qui, passant devant celles-ci,
les baisent au travers de la vitre. (Praît-il que les
Ursulines de Charroux le font plus souvent!).
Mais tout ceci n’est rien face au problème théologique
qui s’est posé à la suite de cette interrogation
: <<Si Jésus a laissé son prépuce
sur la terre, est-il monté au ciel dans l’intégrité
de son corps? >>. Pour savoir comment l’Église
a arrangé ce dilemme, il faut se renseigner auprès
des Dominicains ou auprès des Jésuites qui sont
spécialisés dans la résolution des problèmes
théologiques.
Après avoir terminé le récit sur la Naissance,
autant Mathieu que Luc projettent Jésus à Capharnaüm
à l’âge de trente ans en lui faisant commencer
le cycle de prédications exactement de la façon
qu’avait affirmé Marcion dans son évangile avec
la seule différence que le Christ de Marcion n’avait
pas été incarné mais avait de l’homme
seulement les apparences.
À
ce moment-là, j’en conclus avec la Nativité,
même s’il faudrait faire encore une infinité
d’autre considérations (sérieuses et comiques),
en me demandant s'il est possible de croire l‘Église
quand elle-même soutient que les évangiles ont
été écrits par des témoins présents
aux faits.
Avant de passer au chapitre suivant qui parlera de la passion
et de la mort de notre Seigneur Jésus Christ, je voudrais
brièvement donner l’explication à propos de
la manière dont ils construisirent les personnages
de Joseph, père putatif de Jésus, et de Marie,
mère terrestre et vierge.
Le nom de Marie, qui dérive de l’hébraïque
Myriam, fut choisi car c’était un nom parmi les plus
communs noms féminins de la Bible et la virginité
lui fut rendue simplement parce que tous les dieux sauveurs,
autant des religions occidentales qu’orientales étaient
les fils d’un dieu qui s’était uni avec une femme vierge
tel Horus, né de Isis, Tammuz de Ishtar, Attis de Nana,
Persée de Daphné et Mithra d’une vierge fécondée
par Ahura Mazdâ. Puis si nous considérons la
naissance de Vishnu de la vierge Devaki, nous pouvons remarquer
que la nativité de Luc en est la parfaite répétition:
" La volonté de Dieu s’est accomplie. Vierge et
mère nous vous saluons. De toi naîtra un fils
qui sera le Sauveur du monde. Mais fuis, car Kansa (le
dieu du mal) te cherche pour te faire mourir avec le tendre
fruit que tu portes en ton sein. Nos frères te conduiront
auprès des bergers qui se trouvent près
des pentes du mont Metu; c’est ici que tu mettras au monde
le fils divin".
Cette narration, traitée par les textes hindouistes,
qui nous rappelle beaucoup la naissance terrestre du Messie
de la première Apocalypse, en la retrouvant dans la
nativité de Luc dans tous ses détails, comme
ceux concernant les bergers et Kansa, le dieu du mal qui est
transféré en le roi Hérode qui cherche
l’enfant pour le faire mourir, ne peut être qu’une ultérieure
confirmation de combien le christianisme est un plagiat des
autres religions.
Par conséquent, afin de soutenir la virginité
de Marie, avec qui d’autre auraient-ils pu la marier sinon
avec un homme pur et chaste capable de résister aux
tentations de la chair? Étant donné que dans
la Bible l’homme qui est loué pour sa chasteté
était Joseph, fils de Jacob, (le Joseph qui est élevé
au rang de vice-roi d’Égypte) car il avait résisté
aux insistantes tentations de la séduisante femme de
Potifar, ils donnèrent pour mari à celle qui
devait rester vierge toute la vie, un homme qui s’appelait
Joseph, fils, lui aussi, comme l’autre, d’un père qui
s’appelait Jacob.
À
ce moment-là, nous pouvons résumer en disant
que même si innombrables (mêmes trop) sont les
preuves démontrant que Jésus n’est autre que
le produit d’une transformation effectuée sur Jean,
fils de Judas le Golanite, celle décisive, inattaquable
et donc irréfutable nous a été donnée
par les mêmes faussaires qui effectuèrent le
changement de Nazir en Nazaréen afin que puisse s’accomplir
la parole du prophète: <<Une ville placée
sur une montagne ne peut rester cachée>>.
(Mt. 5/14).
Extrait
de " LA FABLE DU CHRIST ".
Luigi
Cascioli
Luigi
Cascioli
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LA
FABLE DU CHRIST
LIVRE
- DÉNONCIATION |
Irréfutable
démonstration
de la non-existence
de Jésus |
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Les
chapitres du livre
1.
La Bible |
2.
Seconde entrée en Égypte |
3.
La période des Rois |
4.
Le Dieu de la Bible |
5.
Les Hébreux après l'invasion de la Palestine du
Nord |
6.
Le Culte des Mystères |
7.
La révolte des Maccabées |
8.
La Palestine pendant l'occupation romaine |
9.
Les Esséniens, fils de la lumière |
10.
Révolutions et guerres esséniennes-zélotes |
11.
Les Esséniens après l'an 70 |
12.
Les Évangiles canoniques |
13.
Jean le Nazaréen |
14.
La crucifixion |
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