Synthèse
des Preuves de l'inexistence de Jésus
Présentées au tribunal de Viterbo le 13 Septembre
2002
CHAPITRE
III
RÉPONSE
AUX OBJECTIONS
Même
s'il n'y avait pas eu les preuves précédemment
apportées pour démontrer que Jésus est
une construction de contrefacteurs, il aurait suffi de considérer
le silence que lui ont réservé les auteurs de
l'époque pour nous convaincre de son inexistence.
Pline
le Vieux
Pline le Vieux, mort en 79, témoin des faits Palestiniens
qui suivirent la présumée crucifixion de Jésus,
ayant passé en Palestine une période de cinq
ans comprise entre l'an 65 et 70, ne fait pas la moindre mention
de quelqu'un ayant porté le nom de Jésus.
Célèbre pour son ergoterie à rédiger
les faits minutieusement détaillés, ergoterie
qui le porta à mourir sur le cratère du Vésuve
duquel il s'était trop approché pour se rendre
compte personnellement du phénomène éruptif,
s'il se tait sur Jésus et les chrétiens ce n'est
certainement pas pour négligence ou indifférence.
De la période passée en Palestine il parle de
beaucoup de choses, y compris celle concernant la communauté
essénienne qui s’était installée dans
le désert de l'Engaddi et de laquelle il fait une description
correspondant exactement à tout ce que nous avons appris
sur elle par les rouleaux de Qumran ; mais il ne dit rien
de cette nouvelle religion formée par les chrétiens
qui, selon les Actes des Apôtres, allait s’imposer de
plus en plus par l'afflux continu de dizaines et de dizaines
de milliers de convertis.
Sénèque
Philosophe et écrivain contemporain aux faits évangéliques,
il ignore de la manière la plus totale
Jésus, les chrétiens et les persécutions
qui selon l'Église furent exécutées contre
eux par Néron.
Saint Jérôme (347-420), dans sa recherche de
preuves qui puissent remplir ce vide extrêmement significatif
qui venait du silence de Sénèque qui, en tant
que précepteur de Néron, ne pouvait pas ignorer
les chrétiens - si vraiment ils avaient existé
- dans les années 50-60, prenant comme point de départ
le stoïcisme que ce philosophe avait pratiqué,
dans le comble de l'arrogance, arriva à affirmer qu'il
avait été si près des chrétiens
pour la conformité de ses convictions avec leur théologie,
qu’il en fit un père de l'Église. Et comme si
cela ne suffisait pas, pour montrer l'existence de cette prétendue
relation avec les chrétiens, l'Église n'hésita
pas à produire une correspondance fraternelle entre
lui et Paul de Tarse, correspondance qui s'est montrée
si absurde et banale que personne, pas même l'Église,
n’ose plus la défendre comme véridique.
Suétone
Secrétaire de l'empereur Domitien dans les ans 90-95,
c'est-à-dire en plein durant les présumées
persécutions. Lui aussi, comme Pline le Vieux et Sénèque,
ne dit rien de Jésus et des chrétiens.
Dans la "Vie des Douze Césars",
en parlant de Claude, Suétone dit qu'en 41 il chassa
les Juifs de Rome parce qu'ils causaient des désordres
continus derrière l'incitation d'un certain Crestos*,
et si l'Église n'a plus insisté à le
faire passer pour son Christ, tout en ayant essayé,
cela ne fut pas pour une retenue due au bon sens, mais pour
bien d’autres motifs, tels que celui, historique, par le fait
que Jésus mort en 33 ne pouvait pas être le Crestos
de l’an 41, et celui, conceptuel, qui lui empêchait
de transférer le fondateur du christianisme en la personne
d'un agitateur révolutionnaire.
<<
Les Juifs furent chassés de Rome en 41 avec un édit
de l'Empereur Claudio parce qu'ils causaient des désordres
continus sous l'incitation d'un certain Crestos (impulsore
Cresto) >>. (Vie des 12 Césars - Biographie
de Claude).
Cette
affirmation de Suétone concernant l'expulsion des juifs
agitateurs n'est qu'une autre confirmation de la présence
à Rome d'une communauté esséno-zélote,
et pas chrétienne comme soutient l'Église, à
laquelle appartenaient les conjoints Priscille et Aquila qui
reçurent Paul chez eux . Manifestement lui aussi un
Nazir. ( At 17-18). (Voir " La Fable de Christ ".)
- Crestos,
qui signifie "le meilleur ", fut un des chefs
organisateurs des désordres qui se révélèrent
à Rome avec une particulière fréquence
dans les années 39-40 sous Caligula, désordres
que Claude se prodigua à éliminer avec un
édit qui ordonnait l'expulsion des juifs agitateurs
lorsqu'en 41 il devint Empereur. Le fait que Priscille et
Aquila fussent entre ceux-ci et qu'ils eussent reçu
Paul en qualité de Nazir est une autre preuve confirmant
que ceux que l’Église veut faire passer pour premiers
chrétiens étaient en réalité
des esséniens-zélotes.
Pline
le Jeune
Pendant la période durant laquelle il était
gouverneur en Bithynie (112-113), Pline le Jeune écrivit
une lettre à l'empereur Trajan pour lui demander des
instructions sur comment il devait se conduire envers les
composants d'une communauté qui pratiquaient des
rites propitiatoires au lever du soleil en l'honneur d'un
certain Khristo qu'ils considèrent presque comme une
divinité (Khristo quasi deo)*, et qui se réunissaient
pour consommer des repas innocents.
Il suffit de lire le passage suivant de Joseph Flavius
concernant les esséniens, pour se rendre compte tout
de suite que ceux auxquels Pline le Jeune se réfère
n'étaient pas du tout des chrétiens comme l'Église
voudrait soutenir:
<<
Leur piété envers la divinité a une forme
spéciale : avant le lever du soleil ils récitent
certaines prières vers lui, comme pour le supplier
de se lever.
Ils n'entrent pas en réfectoire sans s'être au
préalable purifiés en se lavant avec de l’eau
froide. Après s'être assis en silence, le prêtre
fait précéder le repas d'une prière,
et personne ne peut rien goûter avant la prière;
après qu’ils ont mangé il ajoute une nouvelle
prière; de façon à ce que, du début
jusqu’à la fin, ils vénèrent Dieu comme
dispensateur de vie >>. (La
Guerre Juive VII).
*
Le "Christ presque dieu" dont Pline le Jeune parle est le
Messie religieux que les communautés esséniennes
spirituelles, après s’être séparées
du courant guerrier-révolutionnaire, avaient commencé
à attendre après la défaite en 70 de
l'armée juive.
Les repas communautaires reportés sur les Lettres de
Paul de Tarse (Agapes), semblables aux rites décrits
par Joseph Flavius et confirmés par les documents retrouvés
à Qumran (" Rouleau
des Règles "), ne sont qu'une
autre preuve que ceux que l’Église veut faire passer
pour les premiers chrétiens n'étaient rien d’autre
que les composants des communautés esséniennes.
Tacite
Tacite est l'auteur latin qui selon l'Église offre
une des preuves parmi les plus valides pour démontrer
l'existence des chrétiens à Rome dans les années
50-60, c'est-à-dire sous Néron. Je me réfère
à ce passage de Tacite contenu dans le XV livre des
"Annales" dans lequel
il y est écrit que Néron, après avoir
accusé les Chrétiens de l'incendie de Rome,
s'acharna contre eux par des persécutions durant lesquelles,
parmi les nombreux martyrs, périrent aussi Pierre et
Paul.
Ces nouvelles concernant l'incendie de Rome et la mort de
Pierre et Paul reportées sur les Annales, ignorées
de tous les historiens de l'époque et de ceux qui suivirent,
y compris les chrétiens tel Origène, l'évêque
Clément, Eusèbe de Césarée et
le même St. Augustin (celui-ci ne fait d'elles aucun
commentaire dans son livre "De
Civitate Dei", dédié en partie
à raconter les calamités subies par Rome précédemment
au "sac de Rome" par Alaric en 410), apparurent seulement
au XV siècle par oeuvre d'un certain Pogge, secrétaire
pontifical qui dit les avoir reçues en 1429, sous forme
d'un manuscrit du XI siècle, par un moine anonyme qui
était venu à Rome en pèlerinage. Ce secrétaire
pontifical, déjà connu pour avoir opéré
de nombreuses contrefactions, s’il s’inventa ce document ce
ne fut pas tellement pour montrer une existence des chrétiens
au temps de Néron qui, au XIV siècle était
tenue pour sûre, mais plutôt pour résoudre
les contestations qui étaient mues par les différents
courants chrétiens et par le même " Concile
des Cardinaux ", contre la primauté sur le
monde chrétien de l'évêque de Rome. Lire
les conciles de Pise (1409) et de Constance (1414)).
Ce fut la période de désordre hiérarchique
ecclésial dans lequel Papes et antipapes, tels Jean
XXIII, Benoît VIII et Alexandre V, voulaient imposer
l'un à l'autre leur propre résidence comme siège
du trône pontifical.
Pogge, avec le témoignage qu’il aurait reçu
par un fait reporté dans les Annales de Tacite, entendait
montrer, à travers le martyre de Pierre, que la primauté
sur la chrétienté appartenait ainsi à
Rome comme siège, et donc à son évêque,
comme successeur de Pierre, pour un droit historique.
Que ce document présenté par Pogge en l’an 1429
soit un faux nous est démontré, en plus du bon
sens, par le fait que Simon Pierre n'a pu subir aucun martyre
de la part de Néron puisqu'il fut été
exécuté avec son frère Jacques en 46,
à Jérusalem, sous Cuspius Fadus, et parce que
Tacite n'aurait jamais écrit qu'un incendie eut lieu
à Rome car, selon tout ce qui a historiquement été
montré, il n'eut jamais lieu.
La démonstration que le document présenté
par Pogge est un faux nous vient aussi de l'historien de l'Église
Duchesne (1843-1922) qui, après d’approfondies études
sur l'histoire du christianisme, arriva à la conclusion
et proposition de supprimer de l'histoire de l'Église
les premiers neuf papes, y compris Pierre, qui selon lui n’a
jamais été évêque de Rome. (Histoire
Ancienne de l'Église).
Pour conclure sur ce faux, je veux faire présent, bien
que cela puisse sembler absurde, que l’unique document sur
lequel s'est basée l'histoire concernant l'incendie
de Rome est représenté par ce passage présenté
au XV siècle par le secrétaire pontifical Pogge
considéré un des plus grands contrefacteurs
du christianisme, passage qui a été ensuite
imposé par l'Église comme vrai représentant
pour elle une preuve de l'existence des chrétiens au
temps de Néron... et il y a qui soutient encore que
l'Église, cette institution destructrice de documents
validement scientifiques et philosophiques et constructrice
de faux, doit être considérée comme le
sauveur de la civilisation occidentale!
De grande importance pour démontrer que le pas concernant
la persécution des chrétiens soit un faux, est
l’observation que m’a envoyée le Professeur Conférencier
Gaspard Angeleri :
" C’est
extrêmement surprenant remarquer que l’auteur des Annales
qui ne prouve aucun attendrissement envers les atrocités
du cirque où l’on massacrait des milliers de prisonniers
de guerre, qui n’exprime aucune pitié envers les quatre
cents esclaves tués à la suite du meurtre du
Préfet de Rome en l’an 61, qui réserve une extrême
froideur lorsqu’il reporte les massacres de Sylla (Ann. III-27),
qui démontre une joie sauvage au spectacle de 60.000
Germains s’égorgeant entre eux dans une guerre civile,
prouve puis tellement de commotion envers les martyrs chrétiens. "
Plutarque
Rien de rien de la part de Plutarque qui ne se réfère
pas le moins du monde à Jésus ou aux chrétiens.
Et comme avec lui, aucune mention de la part de Juvénal,
Pausanias et Cassius Dion qui aurait eu matière à
en parler, (s’ils avaient vraiment existé), dans son
livre "Histoire Romaine"
qui traite des événements de Rome qui vont de
l’an 67 av.C. à l’an 47 ap.C.
Seulement Lucien de Samosate (125-192), fait référence
à un magicien mort sur la croix pour avoir introduit
un nouveau Culte des Mystères qui, étant d'inspiration
syrienne, ne peuvent être qu’une ultérieure confirmation
de quelqu’un qui, s’il avait vraiment existé, n’aurait
pu être qu’un disciple de l'idéologie essénienne
qui s'était développée en Syrie selon
les idées de la religion Mitraïque.
Celse
Antichrétien critique acharné, il vécut
dans la période pendant laquelle les premiers chrétiens
construisaient les évangiles et les Actes des Apôtres
à la suite du schisme déterminé par l'introduction
du Sacrement Eucharistique au sein des communautés
esséniennes, (voir la Fable du Christ), Celse* écrivit
à la fin du II siècle un livre au titre "Contre
les Chrétiens" dans lequel il faisait
le point sur toutes les embrouilles qu'ils étaient
en train de faire "pour construire la figure d'un magicien
qui, s'il eût vraiment existé, pouvait tout au
plus être celle d'un des nombreux charlatans qui avaient
parcouru la Palestine en embrouillant les gens."
Et c’est justement dans cette période, c'est-à-dire
à la fin du II siècle, que pour la première
fois le nom "Jésus" est nommé par Origène
dans son livre "Contra Celsum",
écrit par lui pour répondre aux accusations
que Celse adressait à l'Église à propos
de ce nom qu'ils avaient donné à leur héros
qui, jusqu'à ce moment, avait été nommé
par les appellatifs génériques de Seigneur,
Christ, Messie et Sauveur.
Le nom de Jésus que nous trouvons dans les textes précédents
fut ajouté par la suite dans la période des
grands remaniement évangéliques, c'est-à-dire
au III, IV et V siècles. Que les évangiles soient
soumis à des modifications continues d'ajournement
nous est confirmé par la dernière transformation
qu'on est en train d'opérer en eux dans les éditions
modernes sur le nom de Nazaréen, qui est remplacé
avec celui de Nazaretain, depuis que l’on a fait remarquer
que celui-ci est le véritable appellatif subordonné
de la ville de Nazareth.
*Du
livre de Celse "Contre les Chrétiens" (détruit
par l'Église), restent seulement les phrases qui furent
reportées par Origène dans son "Contra Celsum"
comme celle qui dit: <<La vérité est
que tous ces faits reportés par vous sur votre héros
auquel vous avez donné le nom de Jésus,
ne sont que des inventions que vous et vos maîtres avez
fabriqués sans réussir même pas à
lui donner une moindre apparence de crédibilité
>>. (De " Contre les Chrétiens "
de Celse.)
Philon
d’Alexandrie
Philon (mort en 50) vécut en plein à l’époque
messianique, et en tant que philosophe néoplatonicien,
parle du Logos que les communautés esséniennes
attendaient comme Messie réalisateur d'une justice
sur la Terre, mais il ne dit rien de Jésus ni des chrétiens.
Est-il vraiment possible que s'il y avait vraiment eu en Alexandrie,
la ville dans laquelle il vivait, cette nouvelle religion
chrétienne vers laquelle affluaient tant d’officiers
romains, de nobles et d'hommes politiques et des dizaines
de milliers de citoyens, d’après ce que racontent les
textes sacrés, il n'aurait rien dit à propos
d’elle? est-il possible qu’il aurait ignoré Paul de
Tarse dont tous parlaient pour ses sermons et pour ses miracles,
si les choses s'étaient passées vraiment comme
elles sont racontées dans les Actes et dans les Lettres?
Juste
de Tibériade
Que Juste de Tibériade, historique contemporain et
rival de Joseph Flavius ne parle ni de Jésus, ni des
chrétiens dans son livre perdu "Histoire
de la Guerre Judaïque" nous le savons
de Photius, Patriarche de Constantinople, qui au IX siècle,
après avoir inutilement cherché quelque référence
à Jésus dans une copie du livre qu’il possédait
encore, en exprimant tout son émerveillement, conclut
ainsi: << Juste de Tibériade ne fait aucune
mention de la naissance, des événements et des
miracles qui ont été attribués à
Jésus >>.
Flavius
Joseph
J'ai laissé Flavius Joseph en dernier car que
c’est de lui que l'Église, du moins le prétend-elle,
tire ce qui représente la preuve irréfutable
de l'historicité de Jésus.
Joseph Flavius, d'origine et de religion juive, fut prisonnier
des Romains durant la guerre de 70 dans laquelle il avait
combattu comme officier de l'armée juive. A la suite
de la nomination qu’il eut de Rome, pour ses qualités
morales et culturelles, comme historien officiel de l'empire,
il écrivit l'histoire hébraïque en deux
livres: "Antiquités Judaïques"
et "Guerre Judaïques".
Dans le premier livre, en se référant à
la Bible de Septante, il raconta les événements
du peuple hébraïque de la Genèse au début
de la Guerre Juive (66), dans le deuxième il reporta
l'histoire de la Palestine comprise entre le royaume d'Antiochos
Epiphane (164) et la guerre de Masada (74) dans laquelle mourut
Eléazar, dernier fils de Judas le Galiléen,
promoteur de la guerre du Recensement.
Ayant les deux livres traités de la période
messianique qui va pratiquement depuis l’an 1 (guerre du recensement)
à l’an 70 (début de la diaspora), comme nous
ne trouvons rien qui se réfère à Jésus
et aux chrétiens dans la "Guerre Judaïque", de
même nous ne trouverions rien dans " Antiquités
Judaïques" s’il n’y avait pas eu un certain pas qui s'exprime
ainsi: << Au même temps, environ, vécut
Jésus, homme sage, même si l’on peut l'appeler
homme; car il réalisa des oeuvres surprenantes, et
il fut maître de gens qui accueillaient avec plaisir
la vérité. Il conquit beaucoup de Juifs et beaucoup
de Grecs. C'était le Christ. Quand Pilate entendit
qu’il était accusé par nos autorités,
il le condamna à la croix.
Ceux qui dès le début l'avaient aimé
ne cessèrent pas d'adhérer à lui. Dans
le troisième jour, il leur apparut de nouveau vivant;
parce que les prophètes de Dieu avaient prophétisé
celles-ci et d’autres innombrables choses merveilleuses de
lui. Et jusqu’à aujourd'hui existe encore la tribu
de ceux qui par lui ont été appelés chrétiens
>>. (Ant Jud. XVIII-63).
Les motifs qui nous permettent d'affirmer que ce passage est
un faux sont:
1) Un juif orthodoxe comme Joseph Flavius, qui resta fidèle
au judaïsme jusqu'à la mort, qui éduqua
ses fils à cette religion, un Juif qui considère
comme son plus grand orgueil celui d'être le descendant
d'une souche sacerdotale hébraïque, un Juif qui
écrit, comme lui même le dit dans la présentation
de "Antiquités Judaïques", pour montrer la
supériorité de la religion mosaïque sur
toutes les autres, ne peut absolument pas avoir reconnu comme
vrais les concepts de base de la catéchèse chrétienne,
il ne peut avoir affirmé que Jésus était
le vrai Christ, c'est-à-dire la réalisation
du Messie dont lui-même, en tant que Juif, attendait
encore la venue.
Voltaire écrit ainsi dans son dictionnaire philosophique
(chap.V): << Si Joseph Flavius avait l'avait
cru être le Christ, alors il aurait été
un chrétien >>.
2) Le passage est mis entre deux faits qui l'excluent rhétoriquement.
Il suffit d'examiner les deux événements - reportés
dans leur position originale - pour nous rendre compte de
comment le passage concernant Jésus est une évidente
introduction (maladroite) qui interrompt la relation séquentielle
que Joseph Flavius voulait donner à deux disgrâces
qui arrivent aux Juifs à cette époque.
Après avoir terminé le récit d'un massacre
d'habitants de la Judée, effectué par les soldats
romains à cause d'une émeute qui s’était
levée parce que Pilate s'était servi de l’argent
du Trésor Sacré pour réaliser un aqueduc,
par la phrase : << Ainsi termina l'émeute
>>, Joseph Flavius passe à raconter une
autre disgrâce qui frappe les Juifs en commençant
ainsi : " Dans la même période
un autre événement terrible jeta
le désordre parmi les habitants de la Judée
et simultanément eurent lieu des actions de nature
scandaleuse en connexion avec le temple d'Isis à Rome... ".
Il suffit de mettre entre les deux phrases, que l'auteur a
réuni comme les anneaux d'une chaîne, le passage
concernant Jésus qui commence: << Au même
temps, environ, vécut Jésus, un homme sage...
>> pour nous rendre compte de comment cette
phrase est une interpolation grossière entre deux faits
qui l'excluent.
Ce passage, inconnu précédemment, apparut pour
la première fois dans "Antiquités Judaïques"
au IV siècle par l'oeuvre d' Eusèbe de Césarée
(le faussaire), fut ensuite confirmé dans l'édition
qui sortit au VI siècle, c'est-à-dire environ
après deux siècles pendant lesquels le livre
de Joseph Flavius disparut pour être remplacé
par un autre "Antiquités Judaïques" qui portait
la signature d’un certain Egesippus et qui, en réalité,
était Ambroise de Milan qui signait avec ce pseudonyme.
Nous pouvons imaginer combien subit de contrefactions, additions
et soustractions le livre de Joseph Flavius dans les
mains d’Ambroise de Milan qui avait tout intérêt
à cacher les vérités qui auraient démoli
la construction de la Grande Imposture. (Lire Egesippo sur
les encyclopédies).
Libre de faire ce qu’il voulait, puisque toutes les copies
de "Antiquités Judaïques" avaient été
détruites, Ambroise de Milan supprima les noms compromettants
en les remplaçant par des faux ou des anonymes, comme
dans le cas de la révolution tentée par Jean
de Gamala qui, attribuée à un Égyptien
anonyme, fut portée des années 30 aux années
50 sous le procurateur Felice.
Obligée que fut l'Église de retirer les Antiquités
Judaïques d'Egesippe vu les critiques que faisaient les
adversaires aux trop évidentes falsifications de cette
version, elle remit en circulation, après environ deux
siècles de séquestre, le livre sous le nom de
Joseph Flavius, mais en le laissant comme il avait
été altéré par Ambroise de Milan.
En pratique, "Les Antiquité Judaïques" dont nous
disposons aujourd'hui, sont une copie de celles qui sortirent
sous le nom d'Egesippo. Puis ne parlons même pas de
la " Guerre Judaïque " qui est devenu,
par les manipulations qu’il a subi de la part des contrefacteurs
de l'Église, un livre incohérent et dépourvu
de logique.
Si j'ai affirmé que l'épisode concernant l'Égyptien
reporté sur Antiquité Judaïques est un
faux, c'est non seulement pour l’évidence qui nous
vient en constatant l’égalité entre ce fait
et celui reporté dans les évangiles, comme le
Jardin des Oliviers : une tentative de révolte contre
le Romains pendant les fêtes de Pâques qui, comme
cela est répété continuellement par Joseph
Flavius, étaient souvent choisies par les révolutionnaires
pour réaliser leurs plans de guerre, mais aussi pour
ce qui nous vient d’une analyse des faits reportés
par les mêmes actes des Apôtres.
Nous sommes en Judée en 58, sous le procureur Felice,
lorsque Paul de Tarse, après avoir voyagé d'un
extrême à l'autre de l'Asie Mineure, Grèce,
Turquie et toutes les îles de la Méditerranée
orientale y compris, avec une vitesse de déplacement
comme s'il disposât d'un hélicoptère personnel,
lors de l’une de ces étapes, et précisément
à Jérusalem, accusé par les habitants
de la Judée d'avoir profané le Temple en y introduisant
à l’intérieur des Grecs, fut attaqué
par la population qui voulait le tuer en tant qu’agitateur
appartenant à la secte des Nazirs. Sauvé par
l'intervention d'une garnison, il fut emmené prisonnier
près de la forteresse romaine.
Au premier échange de mots, le tribun, en entendant
que Paul parlait le Grec, lui demanda: << Alors
tu n'es pas l'Égyptien qui lors de ces derniers
temps a incité à la subornation quatre mille
rebelles? >>. (Actes 21:38).
Du moment que l'Église reconnaît que cet égyptien
auquel se réfèrent les Actes des Apôtres
est le même égyptien qui est reporté par
Joseph Flavius sous Felice, nous pouvons continuer
dans notre raisonnement.
Paul resta en prison pendant deux ans avant de sortir pour
être interrogé par le nouveau procureur Festus
qui avait succédé depuis quelques jours à
Felice. (an 60).
Festus, tétrarque de la Golanite, présent à
l'interrogatoire, exposa à Aggripas les motifs pour
lesquels Paul avait été arrêté:
<< Il y a un homme, laissé ici prisonnier
par Felice… Mais les accusateurs n'ont porté contre
lui aucune des accusations que j’imaginais; ils avaient contre
lui seulement quelques griefs inhérents à leur
étrange religion et concernant un certain Jésus,
mort, que Paul soutient être encore en vie
>>.( Actes 25:19)
Étant
donné que nous sommes en l'an 60, étant donné
que Jésus est mort en 33, tout du moins d’après
ce qu’affirment les évangiles, comment est-il possible
que Paul, qui avait déjà été dans
les années 50 à Jérusalem, qui avait
prêché sa doctrine et sa crucifixion, puisse
méconnaître la mort de Jésus arrivée
27 ans auparavant? L'incohérence entre l'affirmation
du tribun qui parle d'un Égyptien qui avait organisé
la révolte en 58 sous Felice, qui est le même
procureur que nous trouvons reporté dans le passage
de Joseph Flavius, et la méconnaissance de la part
de Paul de la mort de Jésus survenue en 33, montre
que nous sommes devant une autre duperie qui nous porte à
formuler deux questions: Ou la mort de Jésus n'a pas
eu lieu en 33 mais peu avant les années 60, c'est-à-dire
durant la période pendant laquelle Paul, en restant
en prison, ne pouvait l’avoir apprise, ou les faits qui sont
reportés par les Actes en 58-60 n’ont pas eu lieu à
cette date mais seulement peu après la mort de Jésus.
En récapitulant : si Jésus a été
crucifié en 33, il est impossible que Paul ignore sa
mort en 60 ? Si Paul ignore la mort de Jésus cela
signifie alors que les faits concernant la révolte
organisée par l'égyptien ne sont pas arrivés
en 56 comme cela est reporté dans les Antiquités
Judaïques, mais à l'époque de la mort du
Christ.
Voilà, ainsi, que les comptes correspondent pour montrer
que de la même façon que faux est le passage
reporté sur les actes des Apôtres concernant
l'égyptien, d’autant est faux le passage reporté
sur Antiquité Judaïques.
Le tout pour faire disparaître toute trace historique
de la vraie révolte, c'est-à-dire de cette révolte
des années trente qui coïncide avec l'arrêt
de Jésus, qui aurait empêché de construire
la figure du Christ tellement serait apparu évident
que celui qui fut arrêté dans le Jardin des Oliviers
dans les jours de Pâques n'était pas Jésus,
dit le Nazaréen, fils de Marie et de Joseph, mais Jean
de Gamala, dit le Naziré, fils de Judas le Galiléen,
prétendant au trône de Jérusalem.
Ainsi démontrée, à travers l’absolu silence
historique et les falsifications opérées pour
le remplir, l’inexistence historique de Jésus, que
peut-il donc rester à l'Église pour soutenir
le fondateur du christianisme sinon la déraisonnable
justification qui s'appelle la foi, cet aveugle sentiment
souteneur d'utopies et d'illusions capables uniquement de
produire obscurantisme et régression, comme les faits,
à mesure que le progrès avance, le démontrent
toujours plus?
Luigi
Cascioli
Luigi
Cascioli
|
LA
FABLE DU CHRIST
LIVRE
- DÉNONCIATION |
Irréfutable
démonstration
de la non-existence
de Jésus |
|
|
|
Les
chapitres du livre
1.
La Bible |
2.
Seconde entrée en Égypte |
3.
La période des Rois |
4.
Le Dieu de la Bible |
5.
Les Hébreux après l'invasion de la Palestine du
Nord |
6.
Le Culte des Mystères |
7.
La révolte des Maccabées |
8.
La Palestine pendant l'occupation romaine |
9.
Les Esséniens, fils de la lumière |
10.
Révolutions et guerres esséniennes-zélotes |
11.
Les Esséniens après l'an 70 |
12.
Les Évangiles canoniques |
13.
Jean le Nazaréen |
14.
La crucifixion |
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