Enseignement Public et Histoire Nous
leur vouons une confiance absolue ; Ils nous racontent
des Histoire(s) |
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: thymocles@free.fr Non
seulement les livres scolaires d’histoire de l’enseignement public
trichent avec les principes de la laïcité, mais en plus,
ils nous trompent sur notre passé : mensonges, extrapolations,
faux documents, graves oublis ... Dès la 6e, tous les moyens
sont bons pour présenter l’Eglise catholique sous un jour
qu’elle n’a jamais eu. Le manuel scolaire étant le premier
outil de transmission du savoir aux jeunes générations,
c’est donc un obscurantisme des temps actuels qui nous menace.En voici
quelques exemples : Livre
d’Histoire de 1re année – Le monde du milieu du XIXe siècle
à 1939. (Collection
Jacques Marseille - programme 1997 - NATHAN) Tout
d’abord, cet article intitulé :
La condamnation du " nouveau paganisme " nazi par le pape Pie XI (p.99). | Le
ton est donné. Rappelons que "l’ancien paganisme"
(et donc l’ancien nazisme) , correspond, pour l’Eglise, à
l’Antiquité gréco-romaine
- Dans le chapitre 16 intitulé " L’Italie fasciste ", une rubrique, Arrêt sur Images, affiche elle-même pour titre : "L’Antiquité au service du fascisme " (pp.284/285). | Le
titre, qui peut lui-même prêter à confusion,
est complété par un texte qui fait de l’héritage
antique la principale source d’influence du fascisme. L’information,
inexacte, est en plus appuyée :
«Mussolini utilise systématiquement le "mythe de Rome"»; «Il ne manque pas une occasion d’établir la filiation entre la Rome antique et l’Italie fasciste». «Il n’hésite pas à poser habillé à l’Antique»... | Mais
où sont donc les multiples photos qui le présentent
ainsi ?
[Il] cherche à " exalter dans la personne du Duce, le nouveau César ". | Dans
ce cas, il se serait fait nommer Cesare et non pas
Duce, qui signifie guide en Italien, comme Führer,
en Allemand.
S’ajoutent 5 documents imagés, qui prétendent justifier un rapprochement entre l’Antiquité et le fascisme. (images ?) | Pour
tous, on constate que l’image ne correspond pas à ce que
dit le texte.
Mais
voici ce que le livre ne nous dit pas au sujet du fascisme
et du nazisme :
Origine du nom ghetto, (du vénitien borghetto) : nom de la première juiverie, à l’époque de l’inquisition (1516). Les juiveries sont entourées d’un mur avec une seule porte. Les juifs qui en sortent doivent porter sur leurs habits un insigne jaune, soit un chapeau, soit une rouelle. 2.000 juifs parqués dans le Transtévère : il s’agit d’une rue avec quelques passages transversaux. Chaque nuit, les portes sont fermées. |
Déjà, vers 1320, on entend parler d’un complot des lépreux: les juifs sont accusés de se servir des lépreux pour contaminer les puits et les hosties des chrétiens d’Europe. 160 juifs seront brûlés vifs à Chinon et à Vitry-en-Perthois. En 1348 : peste noire. Mêmes types d’accusations. 300 communautés juives sont supprimées. Exode des juifs allemands vers la Pologne. | Par
conséquent, le pacte entre l’église et le fascisme,
rendu officiel par les accords de Latran de 1929, n’est-il pas la
suite logique d’un passé que l’on ne veut pas tout à
fait remettre en cause ? Livre
d’Histoire-Géographie de 6me année (Collection
Martin Ivernel/HATIER) Au
fil des pages, l’histoire d’une cohabitation dangereuse entre le
catholicisme et son pire ennemi : l’Antiquité.
L’Antiquité qui commence en –3000 aux premières pages du livre, rétrécit comme une peau de chagrin, jusqu’à –2000, au chapitre 4, qui situe les origines chronologiques de la Grèce. Inutile de chercher dans les pages intermédiaires : 1000 ans se sont bel et bien envolés ! Tournons encore une page, et nous sommes déjà au VIIIe s. ap. JC ! | Au
total, deux millénaires ne sont pas enseignés, soit
plus d’un tiers du temps de l’histoire. Ainsi, on ne saura rien
sur les origines des religions antiques, alors que, quelques chapitres
plus loin, on nous expliquera tout sur celles des religions monothéistes. La
religion grecque est présentée comme naïve, sa
démocratie comme ratée. Son développement artistique
ne dépasse pas le stade de l’époque néolithique
et l’on ne dit rien sur ses sciences., alors qu’au – Ve s. les Grecs
pratiquaient déjà la chirurgie. On invente même
un système de caste, alors que la démocratie était
très égalitaire et que le comique Grec Aristophane
critiquait son côté " communiste ". Au
passage, on oublie de dire que la démocratie a été
inventée par les Grecs, qu’elle a été provoquée
par un soulèvement populaire, que les femmes avaient une
place importante dans le domaine religieux, que les esclaves correspondent
à nos prisonniers actuels, et enfin que les frontières
étaient ouvertes aux étrangers... Comme
instigateur de la démocratie, au lieu de Solon,
on met Clisthène ; et en ce qui concerne le
tyran renversé, au lieu d’Hippias, on met son
père Pisistrate (qui n’a pourtant jamais été
renversé par quiconque !). Et ainsi, on enlève environ
un siècle à l’histoire du nouveau régime A
propos des explications "scolaires" sur les origines du
Christianisme:
On nous dit de Jésus qu’il est un " personnage historique " et une frise nous donne sa date de naissance à l’année près : ( - 5 / +29) ! | Voici
pourtant ce que nous relevons dans Le Robert II : "
Sa vie [à Jésus] pose des problèmes d’historicité
controversés ; elle est connue essentiellement à travers
les Évangiles, qui en donnent une image imprécise,
parfois contradictoire (...)"
La page : " Jésus et son message " (p.150), ne respecte aucunement les principes de la laïcité. |
Le récit biblique est présenté comme une vérité
historique et on ne dit, ni qu’il s’agit d’un dogme, ni même
d’une croyance religieuse. On
notera d’ailleurs qu’un certain nombre d’affirmations n’ont rien
à faire dans un livre d’histoire. Exemples :
" Ils [les Hébreux] attendent avec impatience la venue du Messie qui doit les délivrer et permettre la renaissance du royaume d’Israël. " " Jésus enseigne que... " " Ceux qui suivent cette voie vivront éternellement au royaume de dieu après la mort. " " Jésus choisit parmi ses disciples douze apôtres qui l’aident à répandre son message.", etc. | Dans
la partie qui suit : " L’Empire devient chrétien "
(p.152), nous retiendrons surtout ce propos :
" Une des raisons de son succès est qu’elle [la religion chrétienne] est douce et console les croyants en leur permettant une vie éternelle après la mort. " | Déjà,
la promesse d’une vie éternelle après la mort existait
déjà dans les croyances païennes. Donc, le prétexte
tombe à l’eau. Mais
venons-en surtout à ce qui choque. Appelle-t-on "
douceur " les persécutions des chrétiens ? Car
celles-ci commencent dès l’Epoque antique ! Figure
emblématique parmi les intellectuels martyrs, Hypatie.
Née en 370 ap. JC à Alexandrie, elle fut la fille
d’un astronome respecté avant de devenir à son tour
une des plus grandes mathématiciennes de l’histoire. Son
martyr nous est raconté par l’historien Edward Gibbon : "
Hypatie fut arrachée à son char, déshabillée,
traînée à l’église et cruellement massacrée
par Pierre le Clerc et sa troupe de fanatiques sauvages et sans
pitié ; sa chair fut séparée de ses os à
l’aide de coquilles d’huîtres acérées et ses
membres palpitants furent livrés aux flammes. "
Sa
vie s’acheva en mars 415. Autres
cas célèbre : Julien l’Apostat (331
/ 363), qui succéda à Constantin 1er, eut presque
tous les membres de sa famille assassinés par des chrétiens.
Mais malgré ça, il fit part d’une très grande
tolérance envers ces derniers.
Le livre ne parle pas de Julien l’Apostat, mais il parle de Théodose 1er (379-395), qui fut le premier véritable empereur chrétien. | Cependant,
il oublie un détail : pour avoir exterminé 7000
insurgés en Thessalonique, Théodose fut excommunié
par Saint-Ambroise. Un comble ! Ainsi,
le christianisme ne s’est jamais imposé par la douceur, comme
l’explique le manuel, mais par la terreur, le crime et la censure.
La preuve : ses dogmes ont poussé comme des champignons dans
le chaos des dictatures et n’ont, quant à eux, jamais avantagé
un quelconque souffle de liberté démocratique. Ne
négligeons pas le fait que ces leçons entrent dans
des têtes d’enfants. Or il est très difficile, voire
quasi impossible de remettre en cause les certitudes de l’enfance.
N’oublions
pas non plus que rien n’est jamais totalement acquis, même
dans le domaine du progrès scientifique. Dans l’Antiquité
et grâce à Aristarque de Samos (–310/ –230),
on savait que la terre était ronde. On savait aussi pas mal
sur le fonctionnement des autres planètes du système
solaire (les Pléiades) et même une certaine connaissance
intuitive sur les débuts de la terre. Mais 1000 ans plus
tard, au Moyen-âge, on ignorait que la terre était
ronde ! La transmission du savoir n’est jamais spontanée
et, à toute époque, il y eut des ennemis de la connaissance
qui préférèrent encourager l’ignorance pour
mieux exploiter les peuples. Enfin,
ne prenons pas pour un simple détail ce côté
hors-la-loi de l’Eglise actuelle. Elle ne soutient ni notre constitution
ni les Droits de l’homme. Elle ne respecte pas plus l’égalité
des sexes et ses mesures discriminatoires vont jusqu’à interdire
aux femmes l’accès à sa hiérarchie. Loi de séparation des Églises et de l’ État (1905) Art. Premier – La République assure la liberté de conscience. (...) Article L141-4 – L'enseignement religieux ne peut être donné aux enfants inscrits dans les écoles publiques qu'en dehors des heures de classe. Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen (1789/1958) Article 10 – Dans les collèges et les lycées, les élèves disposent dans le respect du pluralisme et du principe de neutralité de la liberté d'information et de la liberté d'expression. L'exercice de ces libertés ne peut porter atteinte aux activités d'enseignement. |
Emmanuelle
Grün
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Appel à Signatures <><><>
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Enseignement Public et Histoire (Retranscrit
pour notre mailing-list))
MAIL DINFORMATIONS LAÏQUES
N° 6 - (16
février 2003) |
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Cher(e)s ami(e)s, Vous
lirez ci-dessous un communiqué bienvenu. La participation
de représentants de confessions à des stages de formation
de personnels de lEducation Nationale portant sur lenseignement
du fait religieux, après avoir été dénoncée
par un syndicat de lenseignement public (le Syndicat des Enseignants,
SE-UNSA, à propos du prochain stage de Marseille des 19 et
20 mars 2003, voir le mail dinformations laïques n°
5 et ci-dessous), vient dêtre condamnée dans
les termes les plus nets par lUnion rationaliste (10 février
2003) : La présence de représentants de religions
aux séminaires ou journées détudes organisées
par lEducation nationale doit être proscrite. Cela
devrait être une évidence pour tous. Pourtant, pour
les organisateurs de ce stage de Marseille consacré à
lenseignement du fait religieux (stage de formation
continue des professeurs dhistoire géographie du second
degré de lacadémie, et relevant à ce
titre de la responsabilité de lInspection d'histoire
et géographie et du rectorat dAix-Marseille), la législation
laïque nexiste déjà plus. La
présence officiellement annoncée, à lune
des tables rondes de ce stage, du Père Salenson,
prêtre, théologien et formateur de prêtres catholiques,
constitue en effet une véritable provocation. Elle est contraire
à la législation de séparation des Eglises
et de lEcole, et en rupture avec toutes les pratiques en vigueur
(quel enseignant du service public a-t-il jamais vu jusquici
un prêtre dans un stage de formation ?). Ne soyons pas dupes
: elle représente une tentative pour créer un précédent
et rendre rapidement caduques les lois de séparation elles-mêmes.
Venant après laffaire de lInstitut de Théologie
dAuvergne, cette tentative insidieuse montre à lévidence
comment lenseignement du fait religieux sert aujourdhui,
pour le ministère Ferry-Darcos, de bélier pour tenter
de disloquer et de renverser les acquis de luttes laïques plus
que séculaires. Il faut aider la mobilisation en cours (voir
2ème partie de ce mail) à se renforcer et à
sélargir. Le double langage de Régis Debray,
qui dans sa récente interview publiée par lUniversité
Syndicaliste (SNES) a juré quil ny aurait aucun
religieux présent dans les stages de formation, sans dire
un seul mot de Marseille, doit être jugé comme il le
mérite (voir 4ème partie). Le
présent mail, écrit par un individu, na pas
les moyens dorganiser la résistance laïque qui
simpose. Mais chaque lecteur / lectrice peut à son
tour, après avoir vérifié sil le souhaite
lexactitude des faits rapportés (sites web indiqués),
donner lalerte, réveiller les assoupis, informer largement
de cette violation inadmissible des lois de séparation des
Eglises et de lEtat, et contribuer à faire en sorte
que lopinion laïque, ainsi que toutes les organisations
qui se réclament en France de la laïcité, exigent
du ministre Luc Ferry, à Marseille et ailleurs, le respect
des lois en vigueur. Ceux qui veulent détruire, pas à
pas, fait accompli après fait accompli, la séparation
des Eglises (des religions) et de lEcole croient pouvoir agir
impunément, pendant que dautres graves préoccupations
accaparent lattention générale. Sachons leur
rappeler que le monde, qui a besoin de paix, a aussi besoin de laïcité
- dautant que celle-ci est sans doute en définitive
une condition nécessaire de celle-là.
Sommaire
de ce mail dinformations laïques n° 6 1.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LUNION RATIONALISTE (10 février
2003) à propos du stage enseigner le fait religieux
(Marseille, 19-20 mars 2003).
2. STAGE DE MARSEILLE (19/20 mars) : LES ENJEUX, LE POINT SUR LA
MOBILISATION LAÏQUE.
3. UN DÉBAT AVEC RÉGIS DEBRAY (journée de lAPRAS,
Association Pour la Recherche en Anthropologie Sociale, Paris, 4
février 2002).
4 RÉUNION LEGLISE DANS LES MANUELS SCOLAIRES
(Paris, 8 février 2002) : BREF COMPTE-RENDU.
5 LETTRE DE BRUNO COURCELLE À LUC FERRY : signatures recueillies
jusquau 28 février
6. ETATS GÉNÉRAUX 2 LA PHILOSOPHIE, SITES ET LIENS. 1.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LUNION RATIONALISTE (10 février
2003) à propos du stage enseigner le fait religieux
(Marseille, 19-20 mars 2003). Union
rationaliste
14 rue de lÉcole-polytechnique
75005 - Paris
Tél. : 01 46 33 03 50
Télécopie : 01 40 46 91 96
Courriel : Union.rationaliste@wanadoo.fr Communiqué
de presse L'Union
rationaliste attire l'attention du ministre de lÉducation
nationale et de l'opinion publique sur une nouvelle entorse à
la laïcité, quelques mois après l'affaire de
l'Institut théologique d'Auvergne, qui avait fait l'objet
de notre communiqué du 12 octobre. Sous
le titre « enseigner le fait religieux », le Rectorat
d'Aix-Marseille et l'Inspection pédagogique régionale
d'histoire et géographie patronnent un véritable enseignement
de la religion, dans le cadre des « rencontres de la Durance
» qui se dérouleront les 19 et 20 mars à Marseille.
Loin de se borner à l'histoire des religions, le programme
indique qu'un atelier traitera de l'enseignement de l'islam, et
qu'une demi-journée sera consacrée au thème
: « les jeunes et la religion; la religion dans la cité,
la religion à l'école ». On ne peut attendre
que la religion y soit traitée comme un fait d'histoire.
La qualité des participants, explicitement mentionnée
dans leurs rapports au judaïsme, au protestantisme et à
la théologie catholique, montre que cette table ronde est
un tremplin pour que « la religion à l'école
» devienne réalité, comme elle l'est dans des
pays voisins. La personnalité du Père Christian Salenson,
formateur de prêtres catholiques, présenté comme
théologien, assure la présence de lÉglise
catholique dans cette table ronde. Il est bon de souligner qu'à
l'exception de l'université de Strasbourg la théologie
n'est plus, depuis 1885, matière d'enseignement universitaire
public, et que la théologie catholique, discipline strictement
confessionnelle, n'a pas sa place dans une action de formation de
l'enseignement public. LUnion
rationaliste, rappelons-le, ne conteste pas aux tenants des différentes
religions le droit de confronter leurs valeurs et de tenter d'en
dégager des références culturelles. Mais il
est inadmissible que les religions prennent place en tant que telles
dans lÉducation nationale. Une mise au point du Ministre
et des organisateurs de la rencontre nous paraît s'imposer.
Le principe laïque de séparation des Églises
et de lÉtat doit être réaffirmé.
La présence de représentants des religions aux séminaires
ou journées d'études organisées par lÉducation
nationale doit être proscrite. Pour
le bureau de l'Union rationaliste, le 10 février 2003
Jean-Pierre Kahane, président
Guy Bruit, secrétaire général 2.
STAGE DE MARSEILLE (19/20 mars) : LES ENJEUX, LE POINT SUR LA MOBILISATION
LAÏQUE. Les
mercredi 19 et jeudi 20 mars 2003 est donc organisé au CRDP
(Centre Régional de Documentation Pédagogique) de
Marseille un stage à destination des enseignants dhistoire-géographie
de lacadémie dAix-Marseille, sur le thème
Enseigner le fait religieux. Ces 3èmes
rencontres de la Durance , se tiennent sous légide
de lInspection Pédagogique Régionale dhistoire-
géographie et du Rectorat dAix-Marseille (programme
du stage consultable sur le site de lacadémie dAix-Marseille
: http://pedagogie.ac-aix-marseille.fr/histgeo/durance/rencontr.htm On
peut y voir notamment lannonce dune table ronde, le
mercredi 19 mars, de 16 h à 18 h : Les jeunes et la
religion : la religion dans la cité, la religion à
lEcole. Sagit-il dune approche sociologique
dun phénomène observable (ce qui pourrait naturellement
se concevoir, la principale donnée à observer étant
alors le recul massif des croyances religieuses chez les jeunes,
mis en lumière par plusieurs enquêtes rigoureuses),
ou sagit-il dune valorisation indirecte des religions,
et dune incitation camouflée à retrouver le
chemin de la foi, quelle quelle soit ? Lexpression stupéfiante
la religion à lEcole ne laisse guère
de doute sur loption retenue ici (le journal La Croix, le
6 novembre dernier, avait adopté exactement le même
titre pour annoncer une interview révisionniste
de Luc Ferry sur le sujet). Lexamen des intervenants annoncés
rend même la chose parfaitement claire. Cette
table ronde doit en effet grouper plusieurs intervenants, chacun
au titre dune confession (juive, protestante, catholique,
musulmane), plusieurs dentre eux ayant un statut mi-universitaire,
mi-religieux. Sy adjoint un philosophe (sans doute parce quil
est lauteur dun ouvrage intitulé La pitié,
apologie athée de la religion chrétienne (sic
! éditions Actes Sud, janvier 2000 - il est vrai que le document
académique omet de le mentionner). Lun des participants
à cette table-ronde est purement et simplement ministre dune
religion : Christian Salenson, présenté sur ce site
académique (à la date du 16/2) comme théologien,
directeur de lInstitut des Sciences et Théologie des
Religions. Christian
Salenson, comme ne le précise pas non plus le document académique,
est prêtre catholique (ordonné en 1974 à Nîmes,
il est aujourdhui vicaire général de ce diocèse).
Longtemps directeur du grand séminaire dAvignon (à
partir de 1986), comme il lindique dans sa postface de 1999
à un livre sur les jeunes en recherche de Dieu (En
quête didentité, Robert Pousseur, ed. de
latelier, 1997), il est aujourdhui directeur de la revue
Chemins de Dialogue, qui se présente comme consacrée
à cette uvre ecclésiale quest le
dialogue interreligieux et interculturel ( http://istr-marseille.cef.fr/Pages/acdd.htm
-cef signifiant Conférence des évêques
de France). Le Père Salenson dirige également
à Marseille lInstitut des Sciences et Théologie
des Religions (ISTR), organisme fondé en 1992 à linitiative
du diocèse de Marseille, comme lindique son site http://istr-marseille.cef.fr.
Cest à ce titre quil est chargé, pour
lannée 2002-2003, dun séminaire de recherche
intitulé Contributions théologiques à
l'avenir du christianisme (http://www.catholique-marseille.org/formation/format4.htm
, puis Théologie chrétienne). Quelques
jours avant son intervention devant les enseignants dhistoire
géographie de lenseignement public au CRDP de Marseille,
est annoncée sur le même site, pour le vendredi 7 mars
2003, dans le cadre du Département Saint Luc
de cet Institut théologique, une conférence du Père
Salenson intitulée : « L'Eucharistie, sacrement de
la présence ». Le
Père Christian Salenson est par ailleurs engagé dans
des actions daumônerie (catéchèse par
laudiovisuel) en direction délèves de
lenseignement public pour le diocèse de Marseille (voir
programme 2002-2003 de laumônerie catholique de Marseille
sur le site http://www.catholique-marseille.org/formation/format3.htm
, puis Service Diocésain de lAudiovisuel). Il
est clair que rien ne doit empêcher quiconque, y compris naturellement
un professeur de lenseignement public, de suivre sil
le souhaite, à titre personnel, un séminaire catholique
consacré à telle ou telle question relevant des convictions
personnelles de chacun. Mais
le principe de séparation des Eglises et de lEcole
vise précisément à déclarer incompatibles
le discours religieux et prosélyte, qui relève du
domaine privé, et lélaboration comme la transmission
aux élèves de savoirs et de connaissances, actes pédagogiques
qui relèvent du service public. Depuis mars 1882, malgré
les semi-laïques de cette époque, qui voulaient permettre
au curé de venir à lécole publique faire
le catéchisme en dehors des heures de classe (mais qui en
ont été alors pour leurs frais), la loi de laïcité
en France correspond au principe lEglise chez elle,
et lEcole publique chez elle (principe qui nest
dailleurs en tant que tel nullement français,
même sil se heurte dans de nombreux pays à de
nombreux obstacles). Depuis cette date, la loi française
interdit aux ministres dune religion quelconque de se mêler
de la formation des élèves dans le cadre de lenseignement
public. Idem pour la formation des enseignants en Ecoles Normales,
ancêtres des IUFM. Lenjeu
de laffaire nest pas local, ou lié à tel
individu. Cest un enjeu de principe. Il sagit de savoir
si la séparation des Eglises et de lEcole doit rester
un principe régulateur du service public de lEducation
nationale ou si elle doit être considérée comme
une vieillerie bonne à jeter à la poubelle (Il est
indéniable quun processus en ce sens est enclenché.
Le promeneur curieux qui sattardera sur le site de lISTR
pourra ainsi remarquer que parmi les formations dispensées
par cet Institut figure un Diplôme détudes
supérieures spécialisées (DESS) en Management
interculturel et médiation religieuse (sic), préparé
en partenariat avec quatre autres organismes, l'Institut dÉtudes
Politiques dAix-en-Provence, l'Université catholique
de Lyon, l'Université Aix-Marseille III et la Faculté
de Droit et de Science Politiques, dont trois sont des organismes
publics, quon découvre étrangement associés
à la préparation dun diplôme confessionnel
- au mépris, ici encore, de toute séparation laïque). Dès
lannonce du stage du 19 mars, une mobilisation laïque
sest enclenchée à Marseille et dans la région.
Le secrétaire général du Syndicat des Enseignants
(SE-UNSA), Luc Berille, en a fait une question nationale, en protestant
auprès de Luc Ferry (lettre du 7 janvier 2003, reproduite
dans le précédent mail dinformations laïques,
et consultable sur le site http://www.europe-et-laicite.org/FaitReligieux).
Répondant à ce courrier de L. Berille, Jean-Louis
Nembrini, qui signe en tant que Conseiller commun des deux
ministres Luc Ferry et Xavier Darcos, sabrite derrière
une déclaration des organisateurs du stage prétendant
quil a été fait appel à des universitaires
de sensibilités diverses. De toute évidence,
comme le rappelle le communiqué de lUnion rationaliste,
le terme universitaire ne peut EN AUCUN CAS sappliquer
à un théologien catholique. Jean-Louis Biot (responsable
du SE -UNSA et du CNAL, Comité National dAction Laïque)
a fait savoir que son syndicat ne se satisfaisait pas de cette réponse
et quil considérait la présence de Christian
Salenson le 19 mars comme inacceptable. A
Marseille, plusieurs organisations locales ont dores et déjà
protesté auprès du recteur contre la façon
inadmissible dont ce stage était conçu, et notamment
contre la présence du Père Salenson. Une conférence
de presse est prévue à la librairie Paidos, librairie
spécialisée à Marseille dans les questions
éducatives (date non encore fixée). Premiers participants
annoncés :
- Alain Beitone, professeur de Sciences Economiques et Sociales
(IUFM dAix-Marseille, lycée) ;
- Jeanne Favret-Saada, anthropologue, ancienne Directrice détudes
à lEcole Pratique des Hautes Etudes (Vème section)
;
- Samy Johsua, professeur de sciences de lEducation à
luniversité de Marseille ;
- Syndicat des Enseignants - UNSA (sections Académique et
départementale) ;
- Ecole Emancipée (Pierre Stambul, IUFM Aix-Marseille) ;
- Observatoire de la laïcité du pays dAix. Des
contacts sont pris avec la FSU, le SNUIPP, le SNES, la Ligue de
l'Enseignement. La
mobilisation laïque à Marseille, pour avoir des chances
daboutir, doit maintenant se transformer en mobilisation laïque
nationale. Il reste un mois pour cela. Lintervention de la
direction nationale du SE-UNSA, si positive soit-elle (je lécris
dautant plus librement que (rappel de mon mail précédent)
je ne suis pas membre de ce syndicat), ne suffira pas non plus à
elle seule. Il faut une mobilisation qui entraîne tous les
syndicats enseignants, toutes les associations se déclarant
attachées à la laïcité, et qui soit assez
forte pour surmonter les évidentes réticences internes
ici ou là. La responsabilité de la direction nationale
de la FSU et de ses syndicats, notamment celui du second degré,
le SNES, est toute entière engagée. Lenjeu
est clair : accepter que ce stage de Marseille ait lieu dans ces
conditions, cest accepter que, demain, des prêtres et
des représentants dautres religions participent de
façon régulière aux stages de formation qui
seront organisés dans le cadre de lenseignement du
Fait religieux, formation continue comme à Marseille,
ou formation initiale en IUFM. Cest de plus ouvrir la porte,
une fois ce premier obstacle franchi, à lintervention
de ces mêmes ministres de religions devant des élèves,
but final de lopération. La décentralisation
préparée aujourdhui, permettant aux régions
de substituer leurs pratiques à la loi nationale, couvrirait
opportunément cette dérive. Lectrices
et lecteurs de ce mail, si vous estimez que lenjeu de cette
affaire de Marseille est suffisamment sérieux
et suffisamment grave pour mériter lintérêt
et la mobilisation de TOUS LES LAÏQUES, non seulement à
Marseille et dans sa région, mais dans tout le pays, nhésitez
pas à reproduire ces informations, à les faire circuler,
à envoyer au ministre Luc Ferry toute prise de position individuelle
ou collective, notamment des sections ou instances du syndicat enseignant,
ou de lassociation de parents délèves
auxquelles vous participez. Merci
den envoyer copie à Alain Beitone ( beitone@univ-aix.fr
) ou à Pierre Stambul (stambul.pierre@wanadoo.fr),
pour transmission aux personnes mobilisées dans la région
de Marseille. 3
UN DÉBAT AVEC RÉGIS DEBRAY (journée de lAPRAS,
Association Pour la Recherche en Anthropologie Sociale, Paris,4
février 2002). LUniversité
Syndicaliste, bulletin du SNES-FSU publie dans son dernier numéro
(US-magazine, supplément au n° 581 du 23 janvier 2003)
une longue interview de Régis Debray (3 pages). Lauteur
du rapport sur LEnseignement du fait religieux dans
lécole laïque (remis à Jack Lang
en mars 2002) regrette laffaire de Clermont (voir
les mails dinformations laïques précédents),
jure quil ny est pour rien, quil na appris
la chose que par la presse, et à la question du magazine
Dans le processus du contenu de cet enseignement, jusque dans
sa transmission, il ny a donc, pour vous, aucune interférence
possible des Eglises ? il a cette réponse malheureuse
: Aucune. Ni aucun intervenant dune confession quelconque
qui vienne raconter aux enfants ce quest la foi... La laïcité
impose de distinguer. Il
serait bon que cesse ce double langage. Laffaire de Marseille,
cest sans contestation possible une nouvelle interférence
des Eglises, non certes devant des enfants, mais
bien dans le processus de transmission de cet enseignement. On
lira donc avec intérêt le compte-rendu de la réunion
de lAPRAS (Association Pour la Recherche en Anthropologie
Sociale) qui ma été transmis par un correspondant
ayant participé à cette réunion. Le
4 février dernier, Régis Debray participait à
un débat à la Maison des Sciences de LHomme
(Paris) où lAPRAS, association pour la recherche en
anthropologie sociale, lavait invité à présenter
son Institut et ses idées sur lenseignement du
fait religieux. Il a allégué, à lorigine
du projet dune formation spécifique des enseignants
sur le fait religieux, une demande des professeurs eux-mêmes,
qui se seraient sentis gênés par leur incompétence
en la matière et par les pressions quils subiraient
de la part de représentants de certaines religions. Une jeune
femme, professeur de lycée, a émis des doutes sur
lexistence dune telle demande : il a fini par dire que
la base enseignante à laquelle il pensait était
constituée par les inspecteurs généraux ! Une
autre question pourquoi faut-il enseigner le fait religieux
(et en IUFM) et non, par exemple, lethnologie comparative
ou le droit comparé? Ses réponses, évasives,
pointaient du côté de lislam et des communautarismes
à venir quil fallait empêcher. Un
autre enseignant de philosophie lui a demandé pourquoi lislam
des jeunes, et surtout des banlieues, linquiétait à
ce point : y a-t-il un objectif politique derrière cet intérêt
pour lenseignement du fait religieux ? Réponse
de Debray : Je suis particulièrement mal placé
pour connaître les arrières-pensées des ministres.
La salle est partie dun éclat de rire frais. Lenseignant
a repris sa question : Si lon veut utiliser les enseignants
pour calmer les élèves musulmans des banlieues, il
faut au moins nous le dire clairement, et que nous sachions si nous
en sommes daccord. A la surprise générale, Debray
a dit : Mais bien sûr, cest bien de cela quil
sagit. Et il a chargé lassemblée
du fardeau de lhomme blanc : si nous voulons empêcher
que, dans dix ans, il y ait autant décoles privées
musulmanes que décoles catholiques, et que la France
soit communautarisée, etc..., etc... Une ethnologue a objecté
que le projet Debray risquait de contribuer à cette communautarisation,
en prenant les cultures par le biais des religions. Jeanne
Favret-Saada a introduit le débat par une présentation
dun travail quelle est en train de terminer sur un fait
religieux. Elle est revenue sur un article quelle avait
publié en 1999 dans les Temps Modernes, La concorde
fait rage, Sur le nouveau pacte laïque, où
elle analyse la nouvelle laïcité: son langage
(qui postule lexistence de pactes, daccords,
là où il y a eu, historiquement, des conflits aigus)
; et lhistoire de la séparation de lÉcole
avec lÉglise à la fin du XIXe siècle
(qui peut se raconter de plusieurs manières, mais pas comme
un pacte). Elle
a ensuite parlé du rapport Debray, Lenseignement du
fait religieux dans lÉcole laïque. La notion
de fait religieux est à peu près aussi
facile à saisir quune savonnette dans un hammam, ou
que lexpression de nouvelle laïcité.
Avec le nouveau Régis Debray, on est aussi dans la langue
de glisse, car il prend des précautions infinies pour
ne pas dire que lexpression renvoie à un supposé
caractère universel de la croyance religieuse, mais il ne
cesse de flirter avec cette idée. Son ministre, lui, ne prend
aucune précaution. De même pour les finalités
dun tel enseignement : informer les élèves sur
les religions parce que les familles ne le font plus ; dompter les
sauvageons en leur montrant des exemples moraux ; lutter contre
leur communautarisme en les entraînant au comparatisme. Debray
réserve avec élégance son opinion sur ces finalités,
mais ce nest pas le cas des gens qui mettent en acte politique
linscription du fait religieux au programme des
IUFM, quil sagisse du ministre ou de plusieurs recteurs. Lidée
générale du rapport Debray paraît être
celle-ci : une laïcité consensuelle devrait permettre
à lÉcole denseigner une histoire des religions
consensuelle. Il faudrait conduire les élèves, (citation
du rapport) à examiner lapport des différentes
religions à linstauration symbolique de lhumanité.
Si on peut dire que cette laïcité est, selon Debray,
consensuelle, cest parce quil écrit : la
laïcité nest concernée que par ce qui est
commun à tous, ou parce quil parle de lécole
de tous, chargée dinculquer les valeurs universelles
et de transmettre un patrimoine symbolique commun.
Enfin, Jeanne Favret-Saada a apporté deux arguments au débat
qui avait lieu ce jour-là sur la place que pourrait prendre
lanthropologie dans lenseignement du fait religieux.
Lun, purement théorique : la seule universalité
que puisse reconnaître lanthropologie, cest celle
de la fonction symbolique, du travail incessant de lesprit
humain -- et non celle dun croire religieux en
une quelconque transcendance. Lautre, historico-politique,
en trois propositions : 1.
Poser luniversalité de ce croire religieux
conduirait à réduire lincroyance à une
forme de croyance qui signore et donc, à la nier comme
incroyance, à la priver de consistance anthropologique. Or
lincroyance et son histoire font aussi partie de ce que Debray
appelle pompeusement linstauration symbolique de lhumanité
: il en reste des auteurs, des événements historiques,
et même des monuments dans notre paysage, que Debray déclare
trop vite judéo-chrétien.
2. Lhistoire de la laïcité a été
celle dune sortie hors de lemprise des religions : sortie
de lécole et de la morale scolaire dabord, sortie
de lÉtat ensuite. Cette sortie a été
si conflictuelle quon en parle comme de la guerre des
deux France.
3. La laïcité (et larticle 10 de la Déclaration
des droits de lhomme) ne concerne pas dabord les religions.
Pas même, comme disait Debray autrefois, la liberté
de conscience (expression qui sonne encore religieux). Elle concerne
quelque chose de beaucoup plus général, la liberté
dopinion : "Nul ne peut être inquiété
pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation
ne trouble pas l'ordre public établi par la loi." En
conséquence, lÉcole ´ de tous est
celle qui forme à la liberté dopinion. Pas seulement
celle qui forme à la tolérance religieuse, car celle-ci
en est un champ particulier. 4.
RÉUNION LEGLISE DANS LES MANUELS SCOLAIRES DHISTOIRE
(Paris, 8 février 2002) : BREF COMPTE-RENDU. Vous
trouverez un compte rendu de la réunion qui sest tenue
le 8 février à Paris (au local de la Libre Pensée),
à ladresse web : http://site.voila.fr/nomdedieu.index.html
( première liste d errata concernant lhistoire
du christianisme et de la pensée libre relevés dans
des manuels et à envoyer aux éditeurs). Ce
site (à linitiative dEmmanuelle Grün) présente
plusieurs analyses sur la façon anormalement complaisante,
et fort peu compatible avec une présentation vraiment historienne
des faits, avec laquelle lEglise catholique est présentée
en France dans nombre de manuels scolaires d'histoire de lenseignement
secondaire Même
si vous n'êtes pas parisien, vous pouvez contribuer à
ce travail éminemment constructif, bien engagé par
cette réunion prometteuse. 5.
LETTRE DE BRUNO COURCELLE À LUC FERRY : SIGNATURES RECUEILLIES
JUSQUAU 28 FÉVRIER. Bruno
Courcelle ( professeur à l'Université Bordeaux 1)
propose dans sa dernière Lettre contre la censure (14 février
2003) de cosigner la lettre quil a envoyée au ministre,
dans le but den demander publication dans lhebdomadaire
Marianne comme lettre ouverte. Il ajoute :
En cas de réponse positive, merci de préciser
ce que je dois indiquer vous concernant:
Nom, prénom, fonction et/ou référence à
une association ou un syndicat.
Date limite le 28 février. Les réponses sont
à envoyer à courcell@iname.com. Cette
lettre commence par ces mots :Monsieur le Ministre, La Laïcité
de la République et de l'Enseignement public est une valeur
fondamentale à laquelle je suis très attaché...
et se termine par : Je
demande (avec beaucoup d'autres enseignants et citoyens) que des
directives claires émanent du ministère et des rectorats
:
- pour que soit interdite, dans toute action de formation ou d'enseignement
dans le cadre de l'enseignement public, la participation de ministres
des cultes, de théologiens ou de représentants d'un
enseignement confessionnel, en application du principe de laïcité,
- pour que l'enseignement de la laïcité, sous prétexte
d'ouverture voire de tolérance ne soit pas le prétexte
à des actions de prosélytisme déguisé,
- pour que soit clairement affirmé le principe que l'enseignement
de l'histoire des religions passées et présentes,
dont la nécessité n'est pas en cause, ne vise pas
à inciter les élèves à une quelconque
croyance. Je
vous prie d'agréer, Monsieur le Ministre, Monsieur ou Madame
le Recteur, l'expression de mon dévouement à la République
à son enseignement public et au maintien de la laïcité. Cette
lettre (que jai signée à titre personnel, BM)
a été publiée intégralement dans le
mail dinformations laïques n° 5. Elle
est consultable à ladresse : http://www.courcelle-bruno.nom.fr/LettreFerry.doc 6.ETATS
GÉNÉRAUX 2 LA PHILOSOPHIE, SITES ET LIENS. Des
lecteurs de ce mail mont signalé la tenue des Etats
Généraux 2 la Philosophie qui se tiendront à
Paris, à la Sorbonne, les samedi 29 et dimanche 30 mars 2003
(le titre fait référence aux premiers Etats
Généraux de la philosophie en 1979). Lune
des questions abordées sera celle du rapport Debray et de
la démarche philosophique à adopter par rapport à
lenseignement du fait religieux en lycée
et en IUFM. La teneur laïque dun certain nombre de contributions
annoncées rend cette initiative particulièrement intéressante.
site : http://EtatsGeneraux2.ifrance.com Les
numéros précédents du mail dinformations
laïques et les documents ici publiés peuvent être
consultés et téléchargés à ladresse
: http://www.europe-et-laicite.org/FaitReligieux
(ce site contient notamment linterview de Luc Ferry à
La Croix titrée La religion à lécole
(6 novembre 2002), et la lettre de Luc Berille à Luc Ferry
du 7 janvier, mentionnées plus haut). Certaines
de ces informations peuvent être également retrouvées
sur le site de lEcole Emancipée : http://www.ecole.emancipee.org
(un lien renvoie de ce second site au premier).
ou sur le site de lUnion Rationaliste http://www.perso.wanadoo.fr/union-rationaliste/ Bien
cordialement, Benoît
Mély Ce
mail, envoyé le plus largement possible, est destiné
à donner les informations brutes sur les attaques
en cours contre la laïcité de lécole, notamment
sous couvert denseignement du fait religieux,
et sur les initiatives prises en défense de la laïcité
en ce domaine. Nhésitez pas à le faire suivre
à vos correspondants, et à faire part à lauteur
de ce mail (benoit.mely@wanadoo.fr)
de toutes informations susceptibles dy figurer. Il est
à prévoir que dautres mails dinformations
suivront (sans engagement de périodicité). Si vous
ne souhaitez plus en recevoir, il vous suffit de me prévenir
par un courrier électronique à mon adresse.
| Dis,
cher voisin mécréant, tu crois qu'on
descend des hommes préhistoriques ? | Non
cousin muslim, je crois pas, je suis croyant dans
le christ, moi. Mais c'est quoi la préhistoire
? | Ben
!!! C'est tout ce qui existait avant la naissance
de Jésus le prophète, en - 6 avant
Jésus-Christ, hé hallouf. | Tu
veux dire avant Napoléon, l'arche de Noël
et tout ça ? Ben non je crois pas, c'est
impossible qu'en moins de 6 jours on ait pu se transformer
en chrétiens. | Je
te parle pas de 6 jours, je te parle de 4'000 ans
! C'est 4000 ans avant Jésus que la création
ça a commencé puis terminé
en 6 jours, t'es con ou quoi ? | Non,
je suis pas con, je suis chrétien. Mais c'est
vrai que je suis pas fort en spéléologie.
Hé con ! | Hamdulillah
!! La science qui traite de nos ancêtres c'est
l'anthropophagie, tu entends ? A N T R O P O F A
J .. Oh là là, mais tu es bête
comme un néanderthal, toi alors !! | L'anthropophagie,
je connais pô. Attends, je vais demander à
mon tonton jésuite qui est prof de christianologie
à la messe des dimanches. On verra ce qu'il
pense de ton origine. Il est trop fort en histoire
mon oncle. | Inch
Allah, parce que moi, depuis que mon père
m'a dit que je descendais du singe, j'ai peur qu'un
jour Allah m'apporte des enfants et qu'ils n'héritent
de mes gènes défectueux... Alors,
qu'est-ce qu'il t'a répondu ? | Euhhh...
Il m'a dit de pas t'en faire... Il m'a dit que ton
vrai papa c'est lui. | Qui
ça lui ? Allah ? | Mon
oncle ! O N K L E !! T'es sourd ou quoi ? |
| |
Quelques
livres recommandés
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