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Les marchands de pipeaux, gourous mystiques et "intelligent designers" communiquent généralement très bien. De nos jours, ils récupèrent les énoncés de la physique quantique, de la thermodynamique et de la génétique pour en faire à peu près n'importe quoi. Certains parmi eux sont des professeurs de réputation internationale. Le world wide web, cette poubelle de désinformation qu'est internet, y est sans doute pour beaucoup... Détaillons un exemple.

Le Serpent Cosmique - l'ADN et les origines du savoir
Un anthropologue à la recherche de champignons hallucinogènes fait une découverte extraordinaire

Entre les multinationales pharmaceutiques, minières, pétrolières, forestières, diamantaires, les missionnaires catholiques, évangélistes, les sociologues civilisateurs, les ethnologues hollywodiens, le sauvage capitalisme brésilien, et les épidémies apportées par tous ceux-ci, on peut s'inquiéter de l'avenir très incertain de nos insouciants frères d'Amazonie. Si des Dr Folamour, Pr Maboule, et des associations "New age" s'en préoccupent eux aussi, on peut craindre le pire.
Déconstruction, en cinq étapes et en toute sobriété, d'une imposture anthropologique.

L’anthropologue canadien Jeremy Narby a écrit « Le serpent cosmique – l'ADN et les origines du savoir », Terra Magna chez Georg Editeur - paru en 1995. Sur ses 260 pages, le livre contient pas moins de 60 pages de "notes de bas de page", 20 pages de bibliographie, 150 pages d'errances métaphysiques, 3 pages d'information scientifique, dont 2 d'approximations et d'erreurs. L'académisme est respecté... Mais pour ce qui est de la réflexion scientifique, circulez y a rien à voir ! Les pages restantes ne sont que le récit de la crise de mysticisme de son auteur, et de son adhésion enthousiaste à l' "Intelligent design".

Quelques extraits d'une interview de Jeremy Narby dessineront mieux qu'un résumé, les lignes principales de sa thèse et de son parcours intellectuel :
« Et chaque fois que je retournais en Amazonie pour vérifier les projets, je parlais avec les Indiens dans les communautés, pas seulement Ashaninca, mais aussi Bora, Machiguenga, Shipibo, en tout une dizaine de peuples, et ils m'affirmaient invariablement que leur savoir écologique provenait de leurs chamanes, qui buvaient une décoction végétale hallucinogène, et conversaient dans leurs visions avec les esprits de la nature (...) J'avais essayé à plusieurs reprises cette décoction, et j'avais vu que ce n'était pas de la plaisanterie (...). Par contre, je ne savais pas du tout de quoi il s'agissait, et j'avais peur que mes collègues ne me prennent point au sérieux (...) Mais huit ans plus tard, ayant acquis de la "bouteille", et ayant vu que mes collègues académiques vivaient dans un monde à moitié divorcé de la réalité, je n'avais plus peur de considérer les données en elles-mêmes: les Indiens d'Amazonie occidentale, dont le savoir écologique est admiré par la communauté scientifique et pharmaceutique internationale, affirment qu'ils acquièrent une partie de leur savoir grâce aux hallucinations induites par une décoction végétale. Je ne pouvais plus simplement me dire qu'il s'agissait de métaphores, parce que mon travail pratique m'avait appris à ne pas me contenter de telles explications (...).
L'ayahuasca donne accès à des images sonores tri-dimensionnelles, ultra-colorées et capables de défiler à une vitesse ahurissante; ces images sonores semblent contenir de l'information bio-moléculaire et curative, entre autres, et elles sont essentiellement interactives. Le travail du chaman consiste à interagir avec ces images de façon à en ramener de l'information utile et vérifiable dans la réalité quotidienne (...). Par contre, de la métaphore je retiens le côté "world wide web", parce que, d'après mon hypothèse, c'est le réseau biosphérique de la vie à base d'ADN qui est la source des images (...) Au fond, j'ai innové en prenant les Indiens au mot, tout simplement. Que cette démarche là constitue une rupture, en dit long sur les présupposés des "sciences de l'homme" (...) »

1 - Bien ! Je pense que l'on comprend aisément le sujet de la thèse de Jeremy Narby : la connaissance ancestrale de chamanes qui, en buvant une décoction à base de plantes, voient et acquièrent une connaissance bio-moléculaire universelle dont la précision va jusqu'à la structure de l'ADN en forme de serpents enroulés; ce qui expliquerait leur profonde connaissance de la pharmacologie par les plantes. Intéressant, très intéressant...
Et l'auteur apporte comme indice principal cette représentation du " serpent cosmique amérindien" qui ressemble tant à la double hélice de l'ADN.
Parmi les extraits choisis, on identifie rapidement le carburant utilisé par ce scientifique pour gamberger sa thèse ; les mots-clés (en gras) sont assez explicites... Mais je retiendrai particulièrement le mot bouteille qui, au sens littéral, est on ne peut plus clair...

2 - A titre personnel et au sens littéral, je ne vois généralement pas les choses plus clairement, mais j'apporte tout de même un peu d'eau dans le problème afin de s'éclaircir les idées, bien qu'un peu tard, sur toute cette affaire :
- A droite, des anacondas géants, habitants typiques des fleuves et rivières amazoniennes. On peut apercevoir sur cette photo plusieurs mâles enroulés autour d'une femelle, cherchant à la posséder.
Cet énorme boïdé, célébrité parmi les indiens d'Amazonie qui cohabitent avec cette espèce depuis des millénaires, est aussi le plus lourd serpent du monde, atteignant parfois les 7 mètres de longueur. La double ou quadruple hélice de cet accouplement, très visible à l'oeil nu, dépasse plusieurs quintaux !! Ce n'est pas une métaphore psychédélique...
- Les couleuvres de la photo du bas sont elles aussi en train de s'accoupler, comme beaucoup d'animaux et comme tous les serpents, enroulées sur elles-mêmes. Nous l'avons observé par deux exemples locaux : embrassades amoureuses ou parades nuptiales qui durent des heures chez les serpents, elles deviennent aussi une double hélice vu que la longueur de leur corps le leur permet... Les indiens d'Amazonie le savent bien.
C'est une explication qui a le mérite d'être claire et limpide comme l'eau des ruisseaux des jungles amazoniennes que fréquentent ces 2 espèces semi-aquatiques.
Si le Pr Narby s'était plus souvent penché pour s'abreuver de l'eau de ces rivières peut-être se serait-il retrouvé au beau milieu d'une double hélice d'anacondas et n'aurait pu écrire son roman. Mais après tout, peut-être que malgré la grave dysenterie amibienne qu'il aurait attrapée s'il survit aux boas, il se serait tout de même épargné cette non moins grave intoxication éthylique de "Mezcal con gusano" et de décoctions aux champignons magiques qui l'a inspiré pour pondre son roman de science-fiction anthropologique.
Peut-être même aurait-il hurlé : "Oh my God ! Voici la clef de l'origine du serpent cosmique, enroulé en double hélice !!". Allez donc savoir...

La revue Sciences humaines, No 57, janvier 1996 avait adressé une petite critique à ce livre le Serpent Cosmique :
" Fondamentalement rocambolesque ! (...) Narby fait l'hypothèse que ces hommes [les Ashaninka du Pérou] auraient une sorte de vision directe de la structure en double hélice du génome des organismes vivants et en feraient l'objet de leur croyance. Il suggère ensuite qu'il en irait ainsi un peu partout dans le monde et consolide le maillon faible de son hypothèse (comment voir l'ADN sans microscope) en faisant appel à certaines études sur l'émission de photons par l'ADN. L'histoire s'arrête là. Ce livre, fondamentalement rocambolesque, peut intéresser les lecteurs ayant le goût du risque. (...) Comprenne qui pourra".

Je ne vois guère quoi rajouter. C'est pourquoi je rajoute pour ma part que le jour où un anthropologue canadien écrira un livre sensé, j'arrête de boire du café, parole d'athée !
Le point le plus insolite de sa thèse, l'émission de photons par l'ADN, ou communication entre cellules par électromagnétisme, thèse fascinante, n'est étayée par aucune observation ni référence autre que sa conversation de deux minutes avec un centre de recherches allemand en biophotonique...

Et, bien plus inquiétant, Jeremy Narby est titulaire d'un PhD. en anthropologie, donné par l'Université de Stanford ; travaille pour l'organisation d'entraide "Nouvelle Planète" et a déjà publié, en langue française, Amazonie, l'espoir est indien (Favre, Paris, 1990).
Nouvelle Planète est une fondation suisse d'entraide internationale et d'aide au développement (ONG) fondée en 1986. Elle est placée sous le contrôle du Département fédéral de l'Intérieur, reconnue d'utilité publique et exonérée d'impôts.
D'après le synopsis officiel du livre : " Son hypothèse ouvre de nouvelles perspectives sur la biologie, le savoir des peuples indigènes, l'anthropologie et les limites du rationalisme."...

3 - Précisons, sans rentrer le moins du monde dans les détails du livre, ni dans le sujet le plus épineux - et éventuellement enthousiasmant -, "la communication entre cellules par électromagnétisme" car ce n'est pas nécessaire vu que cette dernière ne repose sur RIEN (voir annexe 5), que malgré la simplicité et le ton sarcastique de notre critique, l' "explication" proposée plus haut sur cette page est bien plus crédible et scientifique que les non-explications et spéculations proposées par le très prenant et amusant roman de Jeremy Narby :

a. Le Serpent Cosmique n'est ni une thèse ni une théorie scientifique ; considérer ce livre comme tel et lui consacrer une longue critique serait tromper nos lecteurs...
b. Une théorie scientifique doit, au moins, être parfaitement reproductible, prédire des résultats, ou du moins proposer les moyens d'être expérimentée pour vérification.
c. Il n'y a aucun lien de causalité dans ce livre entre consommation de psychotropes et "visualisation de l'adn"... Aucun. On ne peut reprocher à J. Narby (historien de formation) de n'avoir émis aucun élément d'intérêt en neurobiologie ni biologie moléculaire pour étayer sa thèse/hypothèse, tout au plus parle-t-il d'émission de photons par l'ADN (*2)... Par là même on ne peut critiquer ses explications "neuro/bio/génétiques/physiques" vu qu'il n'y en a pas dans son bouquin.
Mais que critiquer alors dans un livre qui n'est qu'une honnête description de "phénomènes" qu'il n'a pas observés lui-même et qu'il n'explique que par de grotesques spéculations sans aucun fondement ?
Ainsi la seule assertion que l'on ait considérée dans notre page est cette dernière (en gras).
d. La photo de serpents qui s'accouplent est une magnifique démonstration de la très possible (probable) origine du "serpent cosmique enroulé" (en double hélice..) dans l'imagerie des indiens. Démonstration bien plus convaincante que 300 pages pour tenter d'expliquer, à des gens qui n'ont pas bu de l'ayahuasca, que "les chamanes voient l'adn dans ces visions qu'ils décrivent comme des serpents enroulés".

Pourquoi ne pas croire sur parole les indiens selváticos, lorsqu'ils décrivent ces serpents enroulés... comme des serpents enroulés ? N'est-ce pas le chemin le plus simple et moins compliqué qui doit être privilégié en sciences ?
Sans blagues ! Quand on parle d'épistémologie et d'expériences reproductibles, ces serpents qui s'accouplent le sont bien plus que des hallucinations de serpents cosmiques non ?
Par cet élément simple, réaliste et observable à l'oeil nu (en toute sobriété), la thèse spéculative du Serpent Comique est démolie à la racine : il enlève tout mystère à ces visions ; et tout le reste s'écroule comme un château de cartes.
Pourquoi chercher des choses plus compliquées, caramba ?

4 - Voici pourquoi :

 

Parce que les pseudo-scientifiques...
- inventent leur propre vocabulaire dans lequel plusieurs termes manquent de précision ou dont les définitions sont ambiguës, ou ne possèdent pas de définition du tout
- font souvent appel aux coutumes anciennes de la pensée magique
Parce que les "explications" pseudo-scientifiques...
- tiennent davantage du scénario
Parce que les débats pseudo-scientifiques
- sont issus de l'ignorance et d'erreurs élémentaires
Parce que la "recherche" pseudo-scientifique...
- est invariablement bâclée...
Parce que la pseudoscience...

- reste indifférente aux faits,
aux critères de la preuve solide, et repose entièrement sur des idées anachroniques
- fait appel aux critères de vérité de la méthodologie scientifique en lui refusant simultanément toute validité,
à de faux arguments d'autorité, à l'émotion, aux sentiments ou à la mise en doute de faits établis
- discute à partir de prétendues exceptions, d'erreurs, d'anomalies, d'évènements étranges et de déclarations suspectes - plutôt qu'à partir de faits réels et de régularités bien établies de la nature
- fait des déclarations extraordinaires et avance des théories fantastiques qui contredisent ce qui est connu de la nature
- repose fortement sur la validation subjective et fait davantage confiance dans les conventions arbitraires de la culture humaine plutôt que dans les régularités immuables de la nature
- se termine toujours en absurdité si on la pousse jusqu'au bout
- évite toujours soigneusement de vérifier ses déclarations dans des expériences significatives
- se contredit souvent, même dans ses propres termes
- a délibérément recours au mystère lorsqu'il n'y en a pas en omettant des informations décisives ou des détails importants
- ne progresse pas et tente de convaincre par la rhétorique, la propagande et des présentations erronées, plutôt que par la preuve solide (qui n'existe vraisemblablement pas).

[ Extrait de l'excellent site Charlatans.info , à visiter d'urgence lorsque l'on souffre de crises de mysticisme ]

5 - Biophotonique : Les cellules vivantes, en l'état actuel de la recherche, communiquent entre elles par des messages avant tout chimiques. La jeune discipline appelée Biophotonique a mis en avant quelque "rayonnement cellulaire" très faible, voire des ondes lumineuses qui seraient issues du noyau cellulaire, - phénomène qui n'a rien de très surprenant - mais d'une puissance équivalente à celle d'une bougie à 10 kilomètres... Que ce si faible rayonnement puisse traverser les membranes cellulaires, sachant que les ondes lumineuses sont relativement vite stoppées, est spéculatif ; qu'elles traversent de nouvelles parois, ceci afin de communiquer une information entre les cellules, l'est encore plus ; et tout cela sans avoir le moindre début de raisonnement sur "comment ?", "où ?", ni "quoi ?" ces cellules réceptrices pourraient bien faire d'un rayonnement plus négligeable que l'influence gravitationnelle des Carpates sur un Parisien... ; ni comment interpréter un soi-disant "message cellulaire de structure d'Adn", dont on ne sait rien ? Dont on n'a pas un début d'éléments ; encore moins sur ce que les indiens sous ayahuasca pourraient bien en faire ?
Cette succession de spéculations, uniquement parce que des gens sous l'emprise d'un stupéfiant décrivent "des visions de serpents enroulés", aurait quelque chose de consistant ?
Le génome humain a été quasi entièrement décrypté de nos jours et les généticiens ne savent pas encore comment interpréter cette masse d'informations... Et les sorciers en tireraient une connaissance génétique, pharmacologique, universelle ?
Grâce à l'ayahuasca ?

Mais de qui se fiche-t-on à la fin ?!!? Avec le serpent cosmique nous nageons dans une rivière surréaliste dépassant les confins des croyances déistes les plus absurdes. Hélàs pour nous, l'Hydre-Univers, ce Dieu de nos phobies, se caractérise toujours par son inénarrable absence.

6 - Conclusion : Ce que les chamanes décrivent comme des serpents enroulés et que Jermy Narby interprète comme la double hélice de l'ADN, sont simplement des hallucinations d'images de spirales assez communes sous psychotropes !
Ce phénomène de visions récurrentes sous hallucinogènes est connu depuis belle lurette : images typiques, bariolées de couleurs psychédéliques, qui ont non seulement été décrites par les consommateurs, mais aussi et surtout étudiées par diverses équipes scientifiques multidisciplinaires, faisant appel à l'imagerie médicale, la neurologie, les mathématiques, etc.
Un phénomème étudié intensivement par JD Cowan depuis 30 ans, et de nos jours très bien compris !
Les publications de ces recherches sont disponibles sur internet ; elles furent publiées ces dernières années dans diverses revues médicales prestigieuses . Que faisait durant ce temps notre ami Narby au lieu de s'informer ? (On l'ignore... des plongées dans l'ayahuasca peut-être ?)

Les hallucinations, ne sont que le "reflet" de notre cortex visuel primaire.
Selon les travaux et expériences conduits par J. Cowan, « La géométrie des images hallucinatoires est une conséquence de la géométrie du circuit du cortex visuel » : tout se passe comme si le consommateur d'hallucinogènes "interprétait" des formes géométriques créées par son cerveau, transformant les hachures horizontales qu'il perçoit en droites convergentes ; les cellules en nid d'abeille en spirales (le serpent cosmique) etc.

 

« Le cortex produit 4 formes. D'après les modèles théoriques des neurones, lorsque les yeux sont fermés et que la concentration de drogue atteint un seuil critique, quatre formes géométriques émergent dans le cortex visuel primaire.. qui deviennent visuelles. Le consommateur d'hallucinogènes interprète ces formes dans son cortex comme des images ayant traversé sa pupille. Il transforme les hachures horizontales en des droites convergentes et pense voir un tunnel. De même il croit distinguer une spirale, un nid-d'abeilles ou une toile d'araignée. D'après les témoignages, Heinrich Klüver avait repéré quatre motifs caractéristiques des hallucinations. La ressemblance avec les formes théoriques sont frappantes. L'hallucination est bien déterminée par la structure du cortex. »
Hervé Poirier, pour Science&Vie, janvier 2004

Quelques suggestions de lecture :

Geometric visual hallucinations, Euclidean symmetry and the functional architecture of striate cortex.
Bressloff PC, Cowan JD, Golubitsky M, Thomas PJ, Wiener MC.
Philos Trans R Soc Lond B Biol Sci. 2001 Mar 29;356(1407):299-330. Review.

A mathematical theory of visual hallucination patterns.
3: Ermentrout GB, Cowan JD. Related Articles, Links
Biol Cybern. 1979 Oct; 34(3):137-50.

 

What geometric visual hallucinations tell us about the visual cortex.
Bressloff PC, Cowan JD, Golubitsky M, Thomas PJ, Wiener MC

- Department of Mathematics, University of Utah, Salt Lake City, Utah 84112, USA. -

Many observers see geometric visual hallucinations after taking hallucinogens such as LSD, cannabis, mescaline or psilocybin; on viewing bright flickering lights; on waking up or falling asleep; in "near-death" experiences; and in many other syndromes.
Kluver organized the images into four groups called form constants: (I) tunnels and funnels, (II) spirals, (III) lattices, including honeycombs and triangles, and (IV) cobwebs. In most cases, the images are seen in both eyes and move with them. We interpret this to mean that they are generated in the brain. Here, we summarize a theory of their origin in visual cortex (area V1), based on the assumption that the form of the retino-cortical map and the architecture of V1 determine their geometry. (A much longer and more detailed mathematical version has been published in Philosophical Transactions of the Royal Society B, 356 [2001].)
We model V1 as the continuum limit of a lattice of interconnected hypercolumns, each comprising a number of interconnected iso-orientation columns. Based on anatomical evidence, we assume that the lateral connectivity between hypercolumns exhibits symmetries, rendering it invariant under the action of the Euclidean group E(2), composed of reflections and translations in the plane, and a (novel) shift-twist action. Using this symmetry, we show that the various patterns of activity that spontaneously emerge when V1's spatially uniform resting state becomes unstable correspond to the form constants when transformed to the visual field using the retino-cortical map. The results are sensitive to the detailed specification of the lateral connectivity and suggest that the cortical mechanisms that generate geometric visual hallucinations are closely related to those used to process edges, contours, surfaces, and textures.

Neural Comput. 2002 Mar;14(3):473-91.

[ Extrait de Pubmed, PMID: 11860679 ]

 

Rafael Terrón

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Cette petite critique satyrique nous a valu un abondant courrier d' "insultes irreproductibles", de "discours sur la méthode", et de "mépris épistémologique" de la part d'abrutis new-agistes faisant probablement partie du fan-club d'ardents défenseurs de la thèse de Jeremy Narby, l'aimable auteur du Serpent Cosmique.
Or nous savons mieux qu'eux que Jeremy Narby est un bon bougre et que sa démarche pour - entre autres - la défense de la "cause indienne", est légitime et respectable. Cependant, Jeremy Narby n'a nul besoin de son fan-club pour prendre la défense de son best-seller qui s'est très bien vendu : les livres à sensation, plus ils sont gros et bêtes, plus ils se vendront comme des petits pains. Le marché des ignorants et des nigauds se porte très bien, merci pour lui... Par ailleurs, J. Narby a assez de cynisme, de distance et de flegme pour se rire de nos critiques qui lui sont, finalement, assez profitables : elles lui font un peu de (mauvaise) pub en fin de compte, et c'est de bonne guerre : la critique est une excellente chose dont la liberté d'expression se satisfait très bien.
Néanmoins, et c'est assez grave pour le signaler, les propagandistes de "mysticisme sensationnaliste" ont très largement amplifié les connaissances des chamanes en pharmacologie par les plantes : parmi leur réelle connaissance d'applications thérapeutiques de plusieurs centaines de plantes nage un dangereux obscurantisme et une grave méconnaissance médicale ! Sans doute les new-agistes ignorent-ils qu'une des thérapies favorites des chamanes est d'insuffler de la fumée de cigarette par les narines du malade, ceci afin d'en chasser les démons ???
Est-ce une bonne thérapie pour un bébé souffrant d'asthme ? Posez donc la question aux patients qui ont survécu...
Ou à d'autres, qui vous répondront peut-être qu'ils n'ont nul besoin de sorcellerie pour se soigner, pas plus que le reste de l'humanité, mais plutôt de bons médecins (et pas vous ?) ; et qu'ils ont surtout besoin de la reconnaissance de leur identité en tant que culture ou civilisation avec des DROITS sur leur territoire !

Shakti Krishnan (india sin mescal)

 

 

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