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Sciences versus Religions

La foi religieuse serait-elle une grave maladie mentale socialement héritée, guérissable dans un proche avenir? La pilule de l'athéisme, soit un "bizyprexacétamol" chaque matin pendant dix jours pour guérir de la bigoterie ? Est-elle plutôt le résultat d'un processus d'endoctrinement que seul un traitement de choc pourrait guérir ?
Question pour un proche avenir : en quoi recycler les plus belles Églises et Mosquées? En discothèques, en garderies d'enfants, en musées de l'athéisme?

La Religion, une grave Psychose ?
Ou de l'Origine Psychiatrique de Dieu

Prenons le décryptage philosophique qu'avait fait Nietzsche du christianisme dans le livre " L'Antéchrist ". Sortons-le de son contexte original pour le comparer aux symptômes les plus connus de troubles psychiques. Le jeu est enrichissant...

« Dans le christianisme, ni la morale, ni la religion n'ont un quelconque point commun avec la réalité. Rien que des causes imaginaires («Dieu», «âme», «moi», «esprit», la «volonté libre», voire la «volonté serve») ; rien que des effets imaginaires («péché», «rédemption», «grâce», «châtiment», «rémission des péchés»). Un commerce entre des êtres imaginaires («Dieu», «esprits», «âmes») ; une science de la nature imaginaire (anthropocentrique, absence complète de la notion de causes naturelles) ; une psychologie imaginaire (rien que des malentendus sur soi, des interprétations de sentiments généraux, agréables ou désagréables, par exemple des états du nervus sympathicus, au moyen de la sémiotique de l'idiosyncrasie religieuse et morale, - «repentance», «remords», «tentation du Malin», la «proximité de Dieu») ; une téléologie imaginaire («le Royaume de Dieu», «le Jugement dernier», «la vie éternelle») - Cet univers de pure fiction se distingue tout à son désavantage de celui des rêves en ce que celui-ci reflète la réalité, tandis que lui fausse, dévalue et nie la réalité ».
Nietzsche - L'antéchrist

On nage étrangement entre schizophrénie et angoisses, entre psychose et névrose, n'est-ce pas ? Et dire que Nietzsche est pris pour un fou par la chrétienté bien pensante.

 

 

De la Foi à l'Humanisme Laïque
Approche et Hypothèses psycho-neurophysiologiques, génétiques et éducationnelles

Renoncer à la croyance en Dieu prend souvent longtemps et devient plus difficile voire impossible après l'âge d'environ 25-30 ans, alors que les grandes options philosophiques sont prises (peut-être par crainte de se déstabiliser, ou par amour-propre, ou pour préserver son statut professionnel ?)

=> Lire le document complet de Michel Thys

 

 

Dieu, une Création du Cerveau ?
Ou de l'Origine Encéphalique de Dieu

Andrew Newberg et Eugène d'Aquili publient leurs travaux il y a un peu plus d'un an, au cours desquels le neurophysiologiste et l'anthropologue des religions avaient passé au scanner le cerveau de huit bouddhistes tibétains en pleine méditation. Sur les images obtenues par un tomographe à émission de positrons, les chercheurs de l'université de Pennsylvanie avaient observé une diminution du flux sanguin au niveau des lobes pariétaux supérieurs lors de la méditation. À San Diego et en North Carolina, des neurologues étudient de quelle façon l'épilepsie et les hallucinogènes produisent des apparitions mystiques. Au Canada, un neurologue expérimente un casque magnétisé qui provoque chez la personne qui le porte des « expériences spirituelles ».

C'est la nouvelle frontière des neurosciences aux États-Unis : en allant chercher les origines de la religiosité, certains savants américains en sont même arrivés à conclure que Dieu est seulement une création du cerveau. Une conclusion qui représente un défi pour les théologiens qui ont tout de suite engagé une nouvelle bataille contre la science : « Ces études, a répliqué Nancey Murphy, qui enseigne la philosophie chrétienne au Fuller Theological Seminary de Pasadena en Californie, renforcent les thèses des athées et font apparaître la religion totalement superflue ». Selon l'avis de Murphy, « S'il est possible d'expliquer l'expérience religieuse comme un simple phénomène cérébral, il n'y a pas besoin de faire des hypothèses sur l'existence de Dieu ».
Certains savants ne pourraient être plus d'accord : à leurs yeux les recherches de Andrew Newborg à Philadelphie, de Michael Persinger au Canada et d'autres neuro-théologiens comme eux, sont la preuve que Dieu n'existe pas. Mais pour d'autres chercheurs, qui avec Murphy partagent la foi, les nouvelles études ne sont pas une arme pour les athées : ils essaient seulement de comprendre comment l'esprit humain produit le sens de la spiritualité ».
(Journal La Repubblica, par le Professeur Renato Busich, associé FABULA)

Les spécialistes du cerveau ont commencé à étudier la question des croyances religieuses. Premières conclusions : Notre tendance à rejeter l'illogique et l'absurde est parasitée par les propositions religieuses qui arrivent tout de même à infiltrer notre cerveau. Celui-ci présenterait une perméabilité particulière aux idées religieuses.

« La religion est une épidémie mentale que l'on peut attraper avec une certaine probabilité » - Pascal Boyer

" Et l'homme créa les dieux, comment expliquer la religion" éd. Robert Laffont, 2001.
Cet ouvrage de Pascal Boyer, anthropologue du CNRS, détaché à l'université Washington à Saint Louis (États-Unis) suscite le débat. Résumé à l'extrême, son propos peut paraître brutal : la religion, prise au singulier peut être comparée à une épidémie mentale. Ainsi, à la manière de virus prenant souche ou périclitant, les idées religieuses se répandraient dans une population par le bouche à oreille, les plus " virulentes " se fixant, les autres tombant dans l'oubli. Certes, le contexte culturel joue un rôle déterminant dans la production et la circulation des idées " potentiellement " religieuses au sein d'une société humaine. L'anthropologue cognitif pense néanmoins que les aspects les plus généraux de la religion peuvent être compris par la seule étude du cerveau. Son propos n'est pas d'élucider les modifications physiologiques à l'œuvre chez les croyants, mais d'expliciter la manière dont les idées à connotations religieuses nous imprègnent en actionnant des engrenages particuliers de notre machinerie cérébrale. Des mécanismes mentaux stables et universels qui seraient alors à même d'expliquer la relative stabilité et universalité croyances religieuses.
(Extrait de Science&Vie n° 1019 Août 2002)

« L'homme créa les dieux à son image »

La découverte d'un galet doté par l'érosion d'un faciès presque humain et qui fut ramassé par un australopithèque voilà 3 millions d'années plaide en faveur d'une apparition précoce de cette faculté mentale. L'existence de ce système " anthropomorphique " expliquerait que dans nombre de religions les dieux sont façonnés à l'image des hommes ou tout au moins affectés d'un esprit très humain. Ces concepts auraient été retenus précisément parce qu'ils sollicitent l'un des plus puissants de nos systèmes d'inférence. L'expérience de Justin Barrett menée auprès de sujets chrétiens en est une illustration. Il leur demanda d'imaginer comment sauver des gens d'une catastrophe du type de celle du Titanic, en priant Dieu. Trois possibilités d'intervention divine s'offraient à eux : demander de maintenir le paquebot à flot malgré sa voie d'eau, de donner aux naufragés la force de supporter un bain glacé ou d'inspirer au commandant d'un navire proche un changement de cap pour qu'il vogue vers les eaux du drame. La toute puissance de Dieu n'empêcha pas les sujets de marquer une nette préférence pour la troisième solution, la modification des desseins d'autrui étant plus facile à envisager que des entorses aux lois physiques et biologiques. Dans sa thèse, citée par Boyer, Barrett explique que ces chrétiens, comme beaucoup d'autres croyants, privilégient spontanément l'intellect humain de Dieu plutôt que son omnipotence.
(Extrait de Science&Vie n° 1019 Août 2002)

 

 

La Foi, un Processus d'Endoctrinement
Ou de l'Origine Sentimentale et Répressive de la Foi

« Mortifie ton intellect, écoute ton coeur et pleure sur les blessures du Christ ». Comment outrepasser le cadre, rigide et hermétique, fixé par des concepts et valeurs inculqués durant l'enfance sinon en le brisant ? Par la douceur, la compassion, la tolérance, les démonstrations, la raison, la logique ? Hélas non, ces gouttelettes glisseront sur le manteau huileux des croyances. " Et toutes ces raisons disparaîtront dans la nuit, comme les larmes sous la pluie ".

Dans l'immense majorité des cas, nous ne choisissons pas notre religion : nous sommes élevés dans un certain pays, par une certaine famille qui a déjà sa religion et y tient. Dès le plus jeune âge, l'enfant prendra l'habitude de faire sa prière, le soir avant de s'endormir et le matin à son réveil. On lui parlera du petit Jésus, qu'il faut beaucoup aimer, de la Vierge, de Saint-Joseph ; un peu plus tard, de Dieu. Il accompagnera bientôt ses parent à la messe ; à 7 ans, il suivra les leçons de catéchisme et apprendra l'Histoire Sainte. Ce sera ensuite la première communion ; on lui expliquera l'immense amour qu'il faut avoir pour le Christ, qui s'est sacrifié pour lui et pour les hommes et qui a tant souffert parce qu'il a tant aimé les hommes créés par Dieu le Père.
À une âge aussi tendre, l'enfant ne peut que croire ce que ses parents et les grandes personnes lui expliquent ; il prend l'Histoire Sainte et les Testaments à la lettre, s'émerveille de ce monde enchanté, un peu comme lorsqu'il écoute l'histoire de Cendrillon ou du Petit Poucet. Mais on ne prend pas soin de lui préciser qu'il ne faut pas prendre à la lettre la création d'Adam, celle d'Ève à partir d'une côte d'Adam, le paradis terrestre, Abel et Caïn... Ni que le Monde fut créé en 6 jours et que le 7me, Dieu se reposa...
Cependant, l'enfant grandit et, dès 10 ou 12 ans, il commence à s'inquiéter un peu de ce qu'il y a de fantastique dans tout cela, de l'analogie avec les contes de fées, dont on prend au contraire bien soin de lui souligner le caractère irréel, de créations de l'imagination " afin qu'il ne croie pas au surnaturel ". Mais entre les doutes qui peuvent entrer dans son esprit sur la Genèse telle qu'elle est dépeinte dans l'Ancien testament, il reste à l'enfant les scènes plus humaines, plus proches de la vie des tous les jours, plus compréhensibles, de l'Histoire d'Israël, de la vie du Christ, de la Passion.
S'il est sentimental (et qui ne l'est à cet âge ?), il ne pourra s'empêcher de ressentir de l'amour pour cet Homme, pour ce Dieu qui fut crucifié, qui fit "don de sa vie" pour l'humanité. C'est ce côté sentimental qui, vers 15 à 18 ans, rendra difficile le triomphe de la raison lorsque certaines impossibilités, certaines contradictions lui apparaîtront et que certaines évidences feront jour à leur tour.
Ceux qui, vers 15 ans, parfois un peu plus tard, ont réussi à échapper à ce processus, ont de la peine à comprendre comment d'autres enfants, d'autres jeunes gens, souvent intelligents, ont pu s'y laisser prendre. Si l'esprit critique apparaît trop tard, les idées se seront déjà enracinées et, à 18 ans, la jeune personne considérera que quiconque ne partage pas ses idées est dans l'erreur, et elle les défendra avec la fermeté et la fougue qu'on met dans ses opinions à cet âge. Après, on s'enfermera inexorablement, toujours davantage : on lira de préférence les ouvrages dont l'esprit et les conclusions sont conformes à ses propres idées ; en enrichissant ainsi sa provision d'arguments favorables. On s'enfoncera un peu plus, de jour en jour, dans ses convictions. L'esprit humain est comme un clapet : il admet aisément les idées et les faits qui confortent ses inclinaisons, mais il arrête ou refoule toutes celles qui se présentent en sens contraire. L'homme << s'installe>> dans ses croyances : c'est une conséquence du fonctionnement de l'esprit humain et de l'influence du sentiment sur la raison.
H. GOUTEMIEL. (La Pensée Universelle).

 

 

L'Orthodoxie Religieuse
Ou de l'Origine Neurologique de l'Âme

L'orthodoxie religieuse énonce : " Nous tenons de nos parents ce qui est biologique ; et de Dieu, (au moment de la conception), nous tenons l'âme. Âme sans laquelle il n'y aurait pas de psychisme ou d'esprit. "

Au début du 17ème siècle le médecin conseiller du roi faisait de la physiologie avec 3 sortes d'âmes agissant chacune par des "facultés" et des "vertus" appropriées. Par exemple la faculté intelligente de l'âme aurait " 3 grandes facultés qu'elle emploie, à savoir l'entendement, la volonté et la mémoire intellectuelle". Et c'est en ce dernier ordre où le suprême commandement de l'âme se fait; tout ce qui est au dessous de lui lui doit obéissance et service…"
Aujourd'hui plus besoin de la moindre âme ni de la moindre vertu !! Tous les jours le neurophysiologiste montre par ses expériences que l'esprit émerge du fonctionnement d'une matière hautement organisée dont l'unité cellulaire est le neurone. L'activité neuronique de l'écorce grise cérébrale est tellement complexe qu'elle échappe en partie au déterminisme génétique initial pour devenir donc épigénétique. La neurophysiologie comprend aujourd'hui que la complexité du quantitatif a comme corollaire celle du qualitatif. La pensée est bien le résultat du fonctionnement complexe de la matière. Et tellement de données le prouvent!

" L'esprit peut être défini comme l'élaboration intracérébrale de l'information extracérébrale" - Delgado

 
Coupe histologique (x200) montrant la structure du cortex

 

Coupe de tête humaine montrant bien le cortex ou écorce grise cérébrale. (liseré foncé, gris-brun sur l'image, entourant la masse)

" L'Homme, champion de l'auto-organisation" - A. Jacquard

Le moi d'un individu est le résultat de l'auto-organisation corticale sous l'influence de 3 sources: les gènes, le milieu, la mémoire collective.
Plus simplement on peut dire 2 sources: les gènes et l'environnement socioculturel. Et plus simplement encore (mais moins précisément) : la nature et la culture, l'une n'étant rien sans l'autre, cela a été dit de façon élégante et lapidaire: "Je suis une part de tout ce que j'ai rencontré" ; "Chaque homme est fait de tous les hommes" ; "Il n'existe pas de nature humaine indépendante de la culture"

Schéma du Pr. Albert Jacquard

L'enfant qui se construit et devient un homme est riche non seulement des richesses biologiques apportées par ses gènes, non seulement des substances apportées par son milieu et des comportements enseignées par son entourage, mais il est aussi riche potentiellement des trésors accumulés par les traditions orales ou enfouis dans toutes les bibliothèques du monde.
L'existence de cette troisième source permet d'affirmer de chaque homme qu'il est, selon l'expression de Jean-Paul Sartre, « fait de tous les hommes ».
L'aventure humaine illustre donc bien le processus de la complexité se nourrissant elle-même. C'est parce que l'évolution l'a doté d'un système nerveux central d'une richesse fabuleuse, que l'homme a pu mettre en place des mécanismes qui lui permettent d'accroître encore cette richesse en accumulant sans fin, au profit de chacun, les expériences de tous.
Mais ce mécanisme a conduit notre espèce plus loin encore. Ayant dépassé en complexité, de plusieurs ordres de grandeur, toutes les autres espèces, l'homme est devenu, de ce fait même, le champion de l'auto-organisation. Ce mot a un sens bien précis: il signifie que celui qui est doté de ce pouvoir développe des processus dont il est lui-même la source. Représentons la réalisation d'un homme par un schéma : 3 flèches symbolisent les apports des trois sources que nous avons évoquées, soit les gènes, le milieu, la mémoire sociale collective. Pour que ce schéma soit complet, il faut y faire figurer une quatrième flèche qui part de l'individu pour revenir vers lui-même, elle représente son pouvoir d'auto-organisation.
(Extrait de "Moi et les autres" - Prof. Albert Jacquard)

 

 

Le Cerveau, quelques généralités

Il serait vain de chercher la zone du cerveau traitant de la religiosité : Aucun chercheur en neurosciences ne soutient qu'il existe un centre cérébral de la religion. Le langage articulé, l'écriture, et pourquoi pas la musique, toutes ces opérations nerveuses abstraites définissent plutôt bien l'homme, et ont un centre plutôt bien localisé dans le cerveau, mais pas la religiosité. Ce n'est pas dieu ni la religion qui ont fait l'Homme, ils ne sont que des sous-produits, des constructions de notre cerveau.

Les deux hémisphères du cerveau humain présentent une asymétrie fonctionnelle. Le schéma ci-dessous résume les connaissances actuelles en matière de représentation des fonctions cognitives chez l'homme.
L'hémisphère gauche est dominé par la spécialisation pour le langage. Il joue aussi un rôle important dans la programmation des mouvements complexes.
L'hémisphère droit intervient dans la représentation de l'espace, la perception des visages et des expressions, la production des composantes expressives du langage (intonation), etc.

Hémisphère Gauche
Langage oral
expression
compréhension
Langage écrit
lecture
écriture
Prévalence manuelle droite
Activités gestuelles
Musique
rythme
écriture
lectures musicales
Reconnaissance des objets, des couleurs
Hémisphère Droit
Perception de l'espace
représentation de l'espace
Schéma corporel
image du corps
rapports du corps avec les objets
Musique
timbre
sonorité
mémoire
mélodique
Émotions
Traitement analytique des informations sensorielles

L'Encéphale, organisation

L'encéphale de tous les vertébrés est bâti sur le même plan fondamental, mais on observe des différences considérables d'architecture et de proportion qui ont une grande importance fonctionnelle.
Chez les poissons, l'encéphale a sa largeur maximale au niveau du toit, alors que les hémisphères cérébraux sont bien plus petits. On en déduit qu'à l'origine, chez un vertébré ancestral hypothétique, le télencéphale n'avait probablement que des fonctions olfactives, le diencéphale des fonctions visuelles, le toit jouant le rôle de centre d'intégration. En réalité, dès les vertébrés inférieurs, les hémisphères cérébraux acquièrent un rôle d'intégrateur, et l'on distingue les centres olfactifs (paléocortex) des centres intégrateurs (archicortex). Les formations ventrales du télencéphale (subpallium ou striatum) constituent un centre prémoteur, à l'origine des comportements de l'animal. L'archicortex joue un rôle important dans l'apprentissage et correspond aux corps pédonculés des vers annelés et des arthropodes. Une telle organisation ne se modifie guère chez les amphibiens ou les reptiles. Quand on passe aux homéothermes, il faut en revanche distinguer les oiseaux des mammifères. Chez les premiers, le développement du télencéphale se fait par croissance isotrope, dans toutes les directions, tandis que chez les mammifères a lieu une corticalisation étendue, avec naissance d'une nouvelle formation, le néocortex.

Le Néocortex

Le néocortex, spécifique aux mammifères, a une organisation histologique très uniforme, avec six couches de neurones alternant avec des zones de neuropile, riches en synapses. De ce fait, l'épaisseur du néocortex ne pouvant être augmentée, l'accroissement néocortical, tant pendant le développement de l'embryon qu'au cours de l'évolution, ne se fait qu'en augmentant sa surface, ce qui entraîne le plissement néocortical, avec circonvolutions séparées des sillons, ou scissures. Ainsi, un cerveau peut avoir beaucoup de circonvolutions pour deux raisons très différentes, suivant qu'il appartient à une espèce très encéphalisée ou à une espèce de grande taille. Ce n'est pas l'homme qui possède l'encéphale le plus circonvolutionné, mais les baleines qui, avec un encéphale de 5 à 7 kg, ont un volume néocortical bien supérieur à celui de l'homme, dont le cerveau pèse, en moyenne, 1 350g.

Le néocortex vient, en quelque sorte, doubler tous les autres centres nerveux dont il module l'activité. On y trouve des zones de projection sensorielle, visuelle (cortex occipital), somesthésique (cortex pariétal) ou auditive (cortex temporal), ainsi que, dans la circonvolution frontale ascendante, le cortex moteur primaire, dont l'excitation, par électrodes, provoque des contractions musculaires.

Les projections sensorielles sont ordonnées : le système nerveux a une image du corps conforme à sa réalité ; les afférences tactiles sont dites somatotopiques, les afférences visuelles rétinotopiques, les afférences auditives tonotopiques. Quand on fait l'atlas des projections somesthésiques (afférences tactiles, thermiques, algiques), on voit se dessiner une curieuse figure au corps tout petit, aux mains et à la langue énormes : cet homoncule traduit la richesse de l'innervation sensorielle des diverses parties du corps. L'homoncule moteur est légèrement différent mais disproportionné lui aussi.

Le néocortex contient également, outre ces zones sensorielles ou motrices, des zones étendues aux fonctions moins précises, comme les cortex préfrontal, pariéto-occipital ou temporal. Ces régions assurent l'intégration de diverses sensations, les processus d'apprentissage ou ce qui fait la particularité de chacun des individus d'une espèce donnée.

La croissance en volume du néocortex, des mammifères primitifs (insectivores comme le hérisson ou la musaraigne) à l'homme, est énorme, malgré certaines particularités dont l'effet est d'économiser de la place. Ainsi, alors que la plupart des fonctions sensorielles et motrices sont symétriques (l'hémisphère gauche reçoit les liaisons provenant de la moitié droite du corps et lui envoie ses ordres, et réciproquement), certaines des fonctions les plus complexes sont latéralisées et n'existent que dans un seul hémisphère. Il en va ainsi du langage, comme le montra Broca en 1861, en attribuant l'aphasie d'un de ses patients au ramollissement d'une région de son cortex préfrontal gauche. L'existence d'une puissante commissure néocorticale, le corps calleux, permet aux deux hémisphères d'échanger leurs informations. Mais si, pour une raison quelconque, notamment à la suite d'interventions chirurgicales chez certains épileptiques, on isole les deux hémisphères par section de ce corps calleux, on constate que le patient manifeste deux personnalités : il possède notamment un hémisphère " qui parle " (généralement le gauche) et son symétrique qui en est incapable…

 

Krishnan Sûryâ
Cascioli Luigi
Alexandre Bruno
Terron Rafael

 

 

 

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