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Amor brujo
 
... à suivre

« Il y a autant d'oxygène dans l'air au niveau du lac Léman que sur l'Annapurna, à plus de 8000 mètres d'altitude ! Je vous l'assure, j'y suis allé avec des copains il y a 7 ans ! »


Une découverte ne mérite tout à fait l'épithète de "fondamentale" que si elle a une portée philosophique. On se moquerait volontiers de tout individu socialement intégré qui ne connaîtrait de nom ni Mozart, ni Rembrandt, ni Shakespeare, tandis qu'il demeure de bon ton d'avouer avoir toujours été très nul en maths. Le comble de cette forme de snobisme étant de cultiver son ignorance scientifique dans l'espoir qu'elle deviendra symbole revendicatif de…culture.

Poursuivons avec Mozart. Je ne l'ai jamais aimé : l'unique et l'incomparable, le maître des maîtres, l'enfant prodige insolent et capricieux, sa mort dans le dénuement et son père autoritaire …tout cela m'a toujours cassé les pieds. Reconnaissons tout de même qu'il possédait, en dépit des appréciations personnelles, des facultés surprenantes: toujours respectueux des conventions musicales de son époque, il nous a laissé plus de 600 oeuvres importantes, dont 50 religieuses, 41 symphonies, 20 opéras, 28 concertos pour piano, 50 sérénades…et des centaines d'autres compositions, jusqu'à sa mort à 36 ans. La plupart de ses œuvres furent composées avec une facilité stupéfiante, déconcertante, insolente. Les manuscrits de Mozart étaient limpides, souvent écrits en un seul jet : l'ouverture du Don Giovanni fut composée et manuscrite par ses soins en une nuit (ouverture d'environ 8 minutes, pour grand orchestre, dont le seul copiage du manuscrit par des mains habiles nécessiterait au moins une journée). A titre de comparaison: Beethoven, révolté qui tourna le dos à toutes les conventions et dont l'œuvre géniale fut le fruit d'un travail acharné. Il n'a laissé (que) 9 symphonies, 1 opéra, quelques messes et 5 concertos pour piano, plus quelques autres genres musicaux, tous composés dans la douleur...
Les dernières années de la vie de Mozart furent, sur le plan de la quantité des œuvres, de leur vitesse de composition, de la perfection et beauté atteintes par sa musique, un sujet d'étonnement pour musicologues avertis et une véritable gifle pour tous les autres musiciens (l'immense Bach y compris). Après cette parenthèse de compliments, il faut savoir que Mozart était un véritable cochon, un pervers et un scatologue. Il devait aussi se prêter à des jeux sexuels immoraux et adultères, indignes d'un bon catholique.
Alors pourquoi vénérer un pareil individu ? Plongeons-nous dans l'obscurité et écoutons… flûtes et clarinettes…les cieux s'ouvrent…l'archange Gabriel annonce à Marie l'arrivée du Messie…la soprano chante : Et incarnatus est (Credo de la Grande Messe KV 427)…ex maria virgine… clarinettes…les cieux se referment…et Marie vocalise le même air…nous restons suspendus, en pleine extase… Fermons les yeux…Laudate Dominum (Vesperae Solennes KV 339…) la soprano (Teresa Stich-Randall) survole les champs des âmes des morts … une minute soutenue d'amen final …notre âme s'élève… les larmes jaillissent… Ecoutons la clarinette de l'adagio (concerto pour clarinette (KV 622) …du quintette (KV 581)…de la sérénade (adagio de la Gran Partita KV 361)… le piano de la 18me sonate (KV 576)… du 20me concerto (KV 466)… les airs de la duchesse (Le nozze de Figaro)…nous survolons l'Himalaya… et nous nous sentons devenir quelque peu meilleurs...
Voilà pourquoi.

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L' Ere de la Communication ? Dès notre enfance, nous entendons des phrases formulées comme des évidences, comme des certitudes, et que jamais durant notre vie nous n'aurons le temps ou l'idée de remettre en question. Ces sortes de paraphrases, devenues des dictons à force de répétition, nous en connaissons tous beaucoup. Devenus adultes nous continuons à nous les transmettre mutuellement et, bien entendu, à les inculquer à nos enfants. Prenons ces quelques exemples parmi tant d'autres : «L'Homme est un être de communication» , «Tout peut s'arranger avec le dialogue» ; «Nous rentrons dans l'ère des loisirs» ; «Le travail c'est la santé» et patati et patata. Ils semblent couler de source n'est-ce pas?
Celui qui oserait prétendre le contraire passerait pour un instable, un crétin, ou un subversif !

Imaginons deux âmes en parfaite harmonie, en parfaite communion. Si cette utopie pouvait exister, celles-ci auraient-elles la nécessité de communiquer ? Communiquer… échanger des informations… briser le silence ? N'est-ce pas symptomatique d'un malaise, même minime ; d'un dysfonctionnement de la plénitude, cet état extatique qu'ont hypothétiquement atteint les deux âmes en question ?
Pas d'accord ? Rappelons-nous que les esprits médiocres veulent toujours condamner ce qui est hors de leur portée.

Au sujet du dialogue : je ne puis m'empêcher de penser au couple que forment mon oncle et ma tante depuis plus de vingt ans. En très bref et concis : vingt ans de disputes incessantes. Je me demande ce qui se passerait si, d'un seul coup, ils décidaient de se mettre face à face et se posaient les questions suivantes : Quelle vie avons-nous eue ? Qu'avons-nous construit ensemble depuis vingt ans ? Pourquoi sommes-nous encore ensemble aujourd'hui ? Abstraction faite des réponses qui ne seraient que spéculation, je m'imagine de très nombreuses et douloureuses autres séparations si ce scénario se réalisait chez ceux qui vivent en compagnie d'autrui sans s'être jamais posé la meilleure question qui soit : «Pourquoi ? ». Tiens, voilà une autre certitude inculquée.
Vous avez envie de rétorquer ? C'est compréhensible, il est très difficile d'outrepasser les contraintes fixées par notre culture et éducation.

Autre exemple plus concret : "l'ère des loisirs". Il faut se rendre à l'évidence que nous n'en sommes encore qu'à l'Ere Chrétienne. Celle des loisirs, ce sera peut-être pour une autre fois…

Et pour ce qui concerne « le travail c'est la santé », miserere, miserere nobis, Agnus Dei, qui tollis peccata mundi

Raf

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Je suis belle et envoûtante, mystérieuse, omniprésente. Surprenante, capricieuse et insouciante. Je fréquente parfois les environs du lac Léman comme d'ailleurs toutes les étendues d'eau, c'est un de mes éléments préférés.
Vous me connaissez déjà et m'avez sûrement reconnue. Ne dites pas non, nul ne peut me contrarier...

Si la perspicacité vous fait vraiment défaut, que votre curiosité vous ronge les entrailles et que le rictus du troisième jour vous laisse indifférent, faites connaissance avec moi sur la face cachée de cette page... cherchez le clic, vous trouverez, on finit toujours par me trouver....