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Squamates Hormis les quelques espèces de serpents qui peuvent occasionnellement y faire trempette, le lac Léman n'a aucun résident coutumier chez les Squamates.
La douzaine d'espèces de la région lémanique sont de plus en plus rares et, à l'instar des batraciens, strictement protégés. Ces animaux mal aimés sont pourtant les plus élégants, propres, silencieux, discrets qui soient. Peu de chances d'en apercevoir au bord du lac ou nageant dans le Léman, si ce n'est en été, et tôt le matin ou tard dans l'après-midi. Ces reptiliens des milieux lacustres aiment les températures optimum.

Dans cette page :
Couleuvre à collier
Couleuvre vipérine
Couleuvre tessellée
Couleuvre d'Esculape
Couleuvre verte-jaune
Coronelle lisse
Vipère aspic
Lézard vert
Lézard vivipare
Lézard des murailles
Généralités
Galerie d'images

 

Fenêtre temporale latérale Absence d'ouvertures temporales Denture acrodonte ou pleurodonte Denture thécodonte Atrophie des mâchoires et disparition des dents Deux ouvertures temporales Ouverture préorbitale Denture absente remplacée par un bec Atrophie des mâchoires et disparition des dents
 

Généralités sur les Amniotes

 

 
 

Le mot ''Reptiles'', terme comprenant classiquement les tortues (Chelonia), les lézards et serpents (Squamata), et les crocodiles (Crocodylia) ne sera pas utilisé dans ce chapitre. De nos jours cette division est tombée en désuétude car elle est, d'un point de vue phylogénique, plus ou moins erronée et incomplète.
Elle reste néanmoins pratique dans un ouvrage de vulgarisation où les utilisateurs peu férus de phylogénétique et cladistique iront "instinctivement" chercher les lézards, serpents et tortues parmi les Reptiles... Mais les choses évoluent et ces pages, voulant être de cette évolution, se mettent à la page.
Vous trouvez ci-dessus une classification succinte des vertébrés amniotes actuels, telle qu'on la conçoit de nos jours sous l'éclairage des méthodes modernes de cladistique. (voir le chapitre phylogénie pour plus de détails). Les Squamates représentés sur cette page appartiennent tous au taxon des Lépidosauriens, lui-même subalterne aux Squamates.

Amniotes

Les Squamates sont des amniotes poecilothermes (température variable) caractérisés par une peau imperméable et sèche, recouverte d'écailles épidermiques kératinisées (cornéoscutes), où se développent également des plaques osseuses dermiques (ostéoscutes). Ils n'ont pas de glandes tégumentaires.
La fécondation est interne. Le plus souvent, le mâle est muni d'un pénis pair, ou hémipénis.
Le développement se fait dans un oeuf de forme télolécithe, entouré de l'albumen, d'une membrane coquillère et d'une coquille calcaire, parcheminée. L'oeuf est muni d'annexes embryonnaires (sac vitellin, amnios, allantoïde).

Crâne reptile

Leur cou est mobile grâce à deux vertèbres, l'atlas et l'axis ; l'articulation de la colonne vertébrale avec le crâne se faisant par un seul condyle.
Les côtes rejoignent le sternum et délimitent la cage thoracique.
L'articulation de la mandibule se fait entre l'articulaire et le carré ; ce dernier est soit soudé au crâne (monimostylie) soit fixé au crâne par des ligaments (streptostylie).


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  Lézard vert
Lacerta viridis
 
  Lacerta viridis.jpg Retour
 


Le plus grand Lacertidé de la région lémanique. Seul le lézard ocellé, vivant bien plus au Sud, le dépasse en taille. Le mâle a la gorge bleu vif en période de reproduction. La femelle est plus petite et aux couleurs plus ternes, souvent brunâtres. Le lézard vert se nourrit d'insectes, d'oisillons et d'autres lézards, parfois de fruits sucrés sauvages.
Très farouche, il se déplace très vite et bruyamment lorsqu'il est dérangé, retournant à son abri dans les frondaisons bien éclairées où il habite. Le lézard vert habite l'Europe méridionale et centrale. Dans le sud, il atteint 50 cm, plus au nord, 30 cm seulement. Le mâle est vert vif avec une gorge bleu clair. La femelle est généralement de couleur rouille à verdâtre et porte des taches sur les flancs. Le lézard vert fréquente généralement les endroits rocailleux, ensoleillés et chauds, mais on le rencontre aussi sur les chemins des champs, dans les vignobles. Au printemps, les mâles se livrent des combats acharnés au cours desquels il arrive assez fréquemment qu'ils perdent leur queue, qui repoussera au bout de quelque temps. La femelle pond, entre mai et le début de juin, de 5 à 25 oeufs dans le sable. Les petits éclosent au bout de 6 à 8 semaines. A la fin de septembre ou en octobre, ces lézards se cachent dans des anfractuosités du sol, dans des fissures de rochers, etc. pour hiberner jusqu'en avril. Ces lézards se nourrissent de divers insectes, de mollusques, mais aussi de petits lézards et parfois de jeunes couleuvres. Quand ils se trouvent en danger, ils se cachent dans des trous du sol qui peuvent atteindre une profondeur d'un mètre. Quand on capture un lézard, il essaie de se défendre en mordant. Quoique cette morsure soit fort douloureuse, elle est sans danger pour l'homme.


 
  Lézard vivipare
Lacerta vivipara
 
  Lacerta vivipara.jpg Retour
 


Le plus petit Lacertidé et seule espèce vivipare de nos régions. Il est répandu dans tout le bassin lémanique, mais reste assez rare, d'autant plus dans les berges du lac Léman très fréquentées par les humains. On peut le trouver dans les recoins tranquilles jusqu'à une altitude de 2400 mètres car sa grande résistance au froid et son ovoviviparité lui permettent d'y survivre.
L
a femelle garde les œufs fécondés dans son corps pendant tout leur développement, les œufs éclosent généralement à peine quelques minutes après la ponte, mais parfois avant.


 
  Lézard des murailles
Podarcis muralis
 
  Podarcis muralisjpg Retour
 


Le plus répandu des Lacertidés du bassin. Assez fréquent jusqu'à une altitude de 1000 mètres, il fréquente les milieux secs et ensoleillés. Le lézard des murailles est répandu dans les pays riverains de la Méditerranée, mais on le retrouve également en Europe occidentale et centrale. Il atteint 15 cm de long. Il est gris et roux avec des taches sombres sur les flancs du dos. Le mâle a le ventre rougeâtre recouvert parfois de taches bleues tandis que la femelle et le petit ont le ventre gris-blanc. Le lézard des murailles est un excellent grimpeur. Il monte aussi bien sur les arbres que sur les rochers et arrive à courir même sur les parois ou les murs verticaux. Pour s'y maintenir, ses petites griffes aiguës lui permettent de s'accrocher aux moindres rugosités. Il se plaît sur les pierres calcaires, dans les décombres et les vignobles. Il ne craint pas l'homme et se laisse facilement approcher. Il se nourrit d'insectes, d'araignées et vers. La femelle pond d'ordinaire de 2 à 8 oeufs au mois de mai. Dans les régions méridionales plus chaudes elle pond même plusieurs fois par an.


 
  Couleuvre à collier
Natrix natrix
 
  Natrix natrix.jpg Retour
 


Colubridé le plus répandu de notre région, mais en net recul. Biotopes et régime alimentaire variés. Sa taille varie de 1 à 1,20 mètres, mais certaines femelles peuvent exceptionnellement dépasser les 1,80 m. Des deux côtés de la tête, elle s'orne d'une tache blanchâtre ou orange. Elle vit tout l'été près des étangs, des mares et des rivières; en automne, elle va à la recherche d'une cachette pour l'hiver qu'elle trouve dans des anfractuosités, des terriers de mammifères ou des grottes qu'elle partage souvent avec des compagnons de son espèce ou d'autres serpents. On peut la voir aussi dans l'eau où elle nage lentement mais avec endurance, parcourant souvent de grandes distances; ainsi, on a pu en observer dans la mer à une distance de 23 km du rivage. Souvent, elle se repose sur des objets qui flottent, parfois même sur des canards.
La couleuvre
à collier craint l'homme et le fuit. Lorsqu'on l'attrape, elle ne se sert que très rarement de ses dents qui sont très courtes, et sa mâchoire s'ouvre assez peu. Comme défense contre ses ennemis, elle sécrète, d'une glande située près du cloaque, un liquide malodorant ou simule la mort. Elle se nourrit de divers amphibiens, plus rarement aussi de petits poissons et de mammifères. Les jeunes mangent aussi des insectes. Entre juillet et août, la femelle dépose entre 6 et 30 oeufs (exceptionnellement plus) sous le feuillage, dans la berge ou dans la mousse près de l'eau; ces oeufs ont une coque élastique ressemblant à du cuir. Les petits éclosent au bout de deux mois, plus tôt lorsque le climat est plus clément.


 
  Couleuvre vipérine
Natrix maura
 
  Natrix maura.jpg Retour
 


Ce Colubridé ressemble extérieurement à la vipère mais n'est pas venimeux. De moeurs aquatiques, il fréquente les grandes étendues d'eau, même très froides. C'est donc la couleuvre vipérine que l'on a le plus de chances de trouver nageant dans le Léman ou se reposant sur ses berges. Se nourrit de larves, batraciens et poissons. Petite taille, dépasse rarement 80 cm. Menacée d'extinction.


 
  Couleuvre tessellée
Natrix tessellata
 
  Natrix tessellata.jpg Retour
 


Espèce réintroduite au lac Léman, ce colubridé aux moeurs similaires à la vipérine est encore plus strictement aquatique et ne sort de l'eau que pour se réchauffer au soleil, se cacher dans sa tanière et se reproduire. Régime piscivore. Cette couleuvre, qui atteint plus d'un mètre de long, est répandue du sud-ouest de la France jusqu'en Asie du Nord. Le dessus est olive, gris olive, verdâtre ou brunâtre avec des taches sombres qui ornent son dos. Parfois, le dos porte d'étroites bandes latérales. Souvent, la tête est ornée d'une tache sombre ayant la forme d'un V retourné. La partie centrale est d'un jaune qui peut passer au rouge parsemé de taches noires. Il existe même des individus tout noirs. Fortement liée à l'eau, elle y passe le plus clair de son temps et, souvent, elle nage très loin. Elle vit aussi sur les côtes. Dans les montagnes, on peut la rencontrer dans de petits lacs jusqu'à une altitude de 2700 m. Elle se nourrit surtout de petits poissons, plus rarement aussi d'amphibiens. Pour manger sa proie, elle l'amène sur la rive, se pose, un tiers du corps hors de l'eau, et l'avale la tête la première. Fin juin et juillet, la femelle pond entre 5 et 12 oeufs. En octobre, elle quitte l'eau à la recherche d'un endroit bien sec pour passer l'hiver; souvent on peut la trouver alors dans des terriers de rongeurs.


 
  Coronelle lisse
Coronella austriaca
 
  Coronella austriaca.jpg Retour
 


Petite couleuvre peu fréquente avec une répartition par îlots. Elle aime les milieux secs et son régime est essentiellement composé d'autres serpents et de petits lézards.


 
  Couleuvre verte-et-jaune
Coluber viridiflavus
 
  Coluber viridiflavus.jpg Retour
 


Deuxième espèce de couleuvre par la taille, après la couleuvre d'Esculape, cette espèce affectionne particulièrement les zones sèches couvertes de rares buissons, caillouteuses, ainsi que les terrasses des vignobles. Espèce particulièrement vive, rapide et agressive, elle menace quiconque la dérange en levant haut la tête et en ouvrant la gueule. Elle mord assez facilement mais sans aucune grave conséquence puisque non-venimeuse. Son régime est des plus variés: elle s'accommode de toute proie dont la taille permet la déglutition mais marque une nette préférence pour les lézards.


 
  Couleuvre d'Esculape
Elaphe longissima
 
  Elaphe longissima.jpg Retour
 


C'est le plus grand serpent de la région: elle atteint parfois la taille respectable de 200 cms. Beaucoup plus fine que les espèces aquatiques et de moeurs plutôt arboricoles, elle fréquente les forêts de feuillus clairsemées, les champs ensoleillés exposés au sud. Ses proies consistent en rongeurs, jeunes oiseaux au nid, ainsi que lézards qu'elle chasse et tue par constriction.


 
  Vipère aspic
Vipera aspis
 
  Vipera aspis.jpg Retour
 


Ce Vipéridé et sa cousine la vipère péliade sont les seuls serpents venimeux de la région lémanique. Très rare, cette espèce a souffert et souffre encore de l'ignorance et stupidité des gens. De très petite taille, elle dépasse rarement les 60 cms, timide et circonspecte, elle fuit l'homme dès qu'elle détecte sa présence (par les vibrations du sol) et ne mord qu'en cas d'ultime recours... ou si l'on tente de la saisir.
Elle passe sa période d'hibernation (d'octobre à fin mars dans nos régions) en groupe avec des congénères, dans des trous du sol, des galeries de rongeurs, etc. C'est probablement la rareté de ces abris naturels qui crée ces "attroupements" hivernaux. De même que pour d'autres espèces d'animaux dits "de montagne", c'est sa totale destruction par l'Homme dans les zones de plaine qui a réduit son habitat aux dernières zones sauvages. La rigueur du climat de montagne n'est en réalité la tasse de thé d'aucun reptile.