La rédactrice de l'article n'a pas un vocabulaire de biologie, et réitère de graves confusions et erreurs, glissades. Elle est journaliste spécialisée
genre et identité, ceci expliquant peut-être cela. Ce qu'elle retranscrit des interviews de spécialistes est probablement partiellement sa réinterprétation. Pas trop se fier à un article BBC sur ces sujets de sexe biologique et ses diverses répercussions sur phénotype. Pas plus s'y fier sur la guerre en Ukraine ou en Israël.
Pas une seule fois la rédactrice n'écrit phénotype, ni ne distingue phénotype de génotype; ni anatomie féminine ou masculine de sexe biologique (chromosomique). Le phénotype est pourtant ce que donnera le sexe biologique: expression ajoutée aux divers modulateurs de celle-ci, aux DSD, etc. Soit: toute l'anatomie est le phénotype. Elle pourrait (je ne l'ai pas fait précédemment) distinguer sexe caryotypique, gonadique, etc. selon besoin. Mais non, même pas
Allégrement, dans tout l'article, elle parle de males et femelles seulement. A nous d'en interpréter en quel niveau de compréhension de la chose elle se situe. Ca n'augure pas d'y voir plus clair.
Si tu as encore quelque confusion, vise plutôt des textes ou vidéos de biologie/istes, qui vulgarisent bien mieux. Sans mots compliqués ni complications ni erreurs fondamentales. Si en revanche tu cherches à mieux sortir du flou sur le concept de Genre, ou Genre versus Sexes, vise des tutoriaux ou études sur le genre, construction sociale.
Citation:
We do know that the process of sex determination starts when a foetus is developing. Most females get two X chromosomes (XX), while most males get an X and a Y chromosome (XY).
NON, purée !
La détermination sexuelle "starts" lorsque le spermato haplo (X ou Y) féconde ovule haploïde X. Ca se passe dès conception de l'oeuf, pas durant le développement de l'embryon.
Si ovule fécondé par spermato Y => cellule (oeuf) XY, détermination male (m)
Si ovule fécondé par spermato X => cellule (oeuf fécondé, complet) XX, détermination femelle (f)
Cellule "m" donnera organisme mâle si tout se passe correctement, et cellule "f" donnera organisme femelle. Jamais autre chose.
On ne devient pas femelle car on s'autodétermine femme, un gosse ne conduit pas un autocar parce qu'il s'identifie adulte.
M développe spermotogénèse only, et f développera ovogenèse only, avec tous les organes qui permettent l'un OU l'autre. C'est binaire.
Une fois l'oeuf commençant ses duplications, toutes XX ou XY selon le sexe, l'embryon descendra tranquillos vers l'utérus.
Ce n'est pas "most males have XY", c'est "
XY détermine le mâle biologique.
Les inclusivistes doivent se l'insérer par le trouffion, bien profond. On lit des énormités dans leurs discours sur l'identification, leurs revendications "je m'autodétermine femme, alors je deviens une femme comme les autres". Merde, c'est de la transsubstantiation ça, de la magie blanche. Ils parlent h24 de genre... mais le confondent avec sexe. Jean Foutre Premier faisait pareil.
Détermination du sexe, only chromosomique XY-XX chez mammifères.
Ensuite, ce qu'il se passera durant le développement, et plus tard, donnera désordres ou pas, connard ou pas, balèze ou merdeux, queutard ou riche héritier, bisexuel, asexuel, homo - ce n'est pas déterminé à la conception - mais ne changera jamais ce sexe biologique déterminé, lui, par fusion de 2 gamètes.
Plein de conneries moins graves parsèment cet article. Retour au sexe.
Cette dame, en parlant de "
starts during foetus developpement", confond probablement détermination sexuelle par chromosomes
avec le développement plus tardif des organes liés à la reproduction, à partir d'un patron commun d'organes non encore différenciés chez l'embryon: une fois que le SRY se met en activité, testostérone et hormones anti-mülleriennes vont former testicules, lancer la voie vers organes génitaux mâles, absorber le patron commun embryonnaire/foetal. Et chez les femelles vers org reproducteurs de sexe XX.
Citation:
“Just looking at the presence of a Y chromosome on its own does not answer the question of whether someone is male or female,” says Prof Alun Williams, who researches genetic factors related to sport performance at the Manchester Metropolitan University Institute of Sport.
Claro que si. D'abord un Y
on its own, cela n'existe pas vraiment... et c'est ce Y qui détermine le mâle, le biologiquement mâle.
Bien entendu, quelques cas de Y non exprimé par ex, ou de gène SRY détérioré, résultent en phénotypes (anatomies externes) plutôt féminines... mais le sexe biologique imparti à la fécondation, par fusion de Y/X avec X complémentaire, en 2 sets de chromosomes, ne change pas. Ca sera dans toute cellule, tout tissu, et par conséquent développerait les organes sexuels primaires liés à sa spermatogénèse si tout se passe bien.
D'où l'importance de bien distinguer phénotype de l'individu vs chromosomes et leur contenu épi/génétique, les seuls médiums de passage connus d'information biologique entre générations.
Citation:
“It’s obviously a very good marker, as most people with a Y chromosome are male…but it’s not a perfect indicator.”
For some people with DSD, the Y chromosome is not a fully formed typical male Y chromosome. It may have some genetic material missing, damaged or swapped with the X chromosome, depending on the variation.
Ben oui, ce sont les désordres de développement dont on parle, qui donnent des biologiquement mâles avec des anatomies partiellement mal différenciées ou non complètement développées. Après, les switchings bizarres, c'est tellement rare et conséquences défavorables à la compétition, qu'il est ridicule d'en parler.
Est-ce qu'un bébé né avec ses 4 membres peu développés, n'est pas un humain ? N'est pas un tétrapode ?
Mais si il l'est. Sans son pépin de développement des membres, il en aurait 4.
Pourquoi ne pas réfléchir de cette manière avec des DSD, qui sont eux aussi des désordres du développement ?
Un gamin sans membres, est-il un lombric ou un gamin sans membres ? Idem pour le sexe biologique.
Citation:
Dr Heffernan says that there aren’t enough known and studied athletes with a DSD to make a valid scientific conclusion as to whether they definitely have an advantage, and as to whether they should be eligible or ineligible to compete in the female category.
N'importe quoi. La littérature entre perform H - F surabonde. Notamment sur le développement et avantages des mâles sans DSD: ce qui distingue Semenya 46XY 5A-rd-II d'un mâle sans DSD, n'est pas grand chose. Modulo testicules pas descendus, pénis mal différencié et quelques mini détails, TOUT ce qui a un impact sur le sport, qui avantage les hommes, Semenya Caster et certainement Imane Khelif, le possèdent à quasi 100/100. Ont donc été étudiés les avantages de la masculinisation, du mâle XY-SRY etc., sur des millions de cobayes XY disponibles, des milliers en compet, des dizaines qui se sont prêtés à des tests précis.
Les SICA ou pépins d'expression du SRY, bien plus rares, qui eux peuvent n'avoir aucun avantage de mâle bien que biologiquement mâles avec anatomie externe souvent de femme normale. Leurs non avantages sont assez compris par défaut de...
Par défaut des caractéristiques masculines, elles bien étudiées.
“Screening DNA is now a piece of cake,” Dr Emma Hilton says. “A simpcle cheek swab would be sufficient, and it’s minimally invasive.”
She says swabs should happen when athletes first register for their first affiliated competition - before they start winning medals and the spotlight hits them, so as to avoid what happened with Imane Khelif.Tout à fait d'accord.
Citation:
But there’s disagreement on that among scientists.
“A cheek swab wouldn’t allow you to reach a robust conclusion on someone’s sex and potential advantage in sport,” says Prof Williams.
He argues a comprehensive sex test would have to include these three categories:
1. Genetics (including looking for a Y chromosome and the SRY "make-male" gene).
2. Hormones (including, but not limited to, testosterone).
3. The body’s responsiveness to hormones like testosterone. Some people might have a Y chromosome, but be completely insensitive to testosterone.
He believes this is currently not being done because it’s expensive, it requires people with very specific expertise - and there are ethical concerns about the testing procedure.
“This assessment can be humiliating. It includes measurements of the most intimate parts of anatomy, like the size of your breast and your clitoris, the depth of your voice, the extent of your body hair].”
N'importe quoi les enfants.
Mesurer le clitoris ??? La taille des seins ? Pour quoi... pour établir qui est femme ? Ridicule.
Depuis quand ce genre de trucs ne se font plus, pour autant qu'ils aient jamais été faits comme routine avant compétition ? Le clito est un machin majoritairement caché dans la femme, partie externe pouvant varier de taille 1:10 si ce n'est plus, chez femme à développement normal.
On est au XXI s bon dieu.
Un test salivaire permet d'examiner tout le contenu d'une cellule sans déshabiller ni humilier qui que ce soit: noyau, mitochondries, détail des gènes. Même le niveau de testostérone - moins précisément que par d'autres moyens, la testo ne circulant pas partout équitablement - peut se faire par la salive.
Citation:
1. Genetics (including looking for a Y chromosome and the SRY "make-male" gene).
3. The body’s responsiveness to hormones like testosterone. Some people might have a Y chromosome, but be completely insensitive to testosterone.
Les 2 pourraient en principe se déterminer par un test salivaire ou prise de sang + PCR ou autre méthodes d'accès à l'information.
Le récepteur à androgènes AR a été identifié, diverses versions et mécanismes d'action. La version mutée est codée par un gène récessif lié à l'X, locus sur le chromosome X, donc transmis par la mère. L'impact variable de cette "insensibilité partielle", of course pas décidable par examen du génotype, la quantifier... pourquoi pas par divers moyens croisés, toutefois l'utité de quantifier une insensibilité partielle pour en déduire un avantage partiel, semble une bêtise à l'intérêt anecdotique, théorique: ces SIPA ayant le plus souvent une densité osseuse inférieure, un gabarit de fille.
L'IBA ne s'emmerde pas avec ces simagrées et ces détails sur des candidates inexistantes en compet mondiale : si XY hors des compets féminines cela exclut tout XY, DSD ou pas, avantagé entre 0-100%... et surtout tout DSD donnant structure de mâle. C'est surtout eux qui sont visés, ainsi que les transsexuels. Exclure tout XY est un moyen simple et efficace de mieux protéger les boxeuses, tranchant net l'éligibilité, laissant l'accès en compets féminines aux XX. Cohérent.Je rappelle que tout ce qui précède ci-dessus et messages précédents, ne concerne que la détermination du sexe biologique par fusion de gamètes, et ses conséquences en sport. En aucun cas il ne faut en extrapoler qu'il détermine le genre, ni des déterminations sociales, de position sociale, ni des rôles, ordres naturels sociaux, ni des caractéristiques psychologiques, intellectuelles, etc. divergeant entre sexes. La biologisation des comportements, majoritairement acquis chez l'humain, n'est pas ma tasse de thé, ni la biologisation de caractéristiques psychologiques ou cognitives, pseudo observées féminines ou masculines, non plus.
Ce qui précède ne vise pas à remettre en question ni la dissociation genre de sexe, ni les études de genre et ses interrogations; genre que je considère aussi construction sociale, cérébrale, éducationnelle, etc. - indépendante a priori du sexe bio, et à étudier par les outils de la sociologie.
C'est un gros morceau d'études sociologiques que ce "Genre", très. Je ne parle pas du tout de ça ici.
Les mauvaises interprétations de ce déterminisme du sexe bio qui peuvent en résulter sur notre société, par des idéologues mascu ou leurs opposants, c'est un autre sujet. Les bêtises qu'extrapole la sociobiologie et l'evopsy du sexe biologique, je ne cautionne pas non plus. Mes messages ne vont pas du tout dans ce sens.