L'article du BMJ que tu linkes n'est qu'un article d'opinion peu documenté, répondant en 1 page à un autre article... où il exprime ses craintes hypothétiques à vif.
Cette déficience G6PD, génétique, les gens qui en souffrent le savent souvent. Certains depuis très jeunes "savent" qu'ils sont
allergiques aux fèves et quelques médocs. Disons qu'on leur a ainsi appris leur problème, comme une sorte d' "allergie grave aux fèves"... même si ce n'est pas le terme correct.
Depuis bien avant les débuts du Covid19, cette relative "contre-indication" à l'utilisation de HCQ ou CQ était connue et, normalement, le toubib demande à l'usager s'il a des allergies ou contre-indications médicamenteuses connues, des pépins chroniques à signaler, etc. C'est la routine - mais il peut y avoir des cas ne signalant pas la chose, et comme il le dit, des médecins ne demandant pas "la chose".
Le risque minime d’hémolyse est connu depuis bien avant l'utilisation de CQ puis HCQ contre Covid19. L'utilisation contre paludisme était très répandue.
Dans les faits, après lecture systématique de la documentation existante jusqu'en 2020 (selon CPIC) :
Les 3 Phénotypes G6PD (en fonction du génotype)
1. Normal: Risque faible ou nul d'anémie hémolytique aiguë. Aucune raison d’éviter les médicaments à faible risque ou sans risque en fonction du statut G6PD
2. Déficient: Risque faible ou nul d'anémie hémolytique aiguë. Aucune raison d’éviter les médicaments à faible risque ou sans risque en fonction du statut G6PD aux doses standard
Et pour
3. Déficit en CNSHA : Risque élevé d'exacerbation aiguë d'hémolyse chronique. Utiliser tous les médicaments de ce groupe avec prudence ; si un médicament est utilisé, une surveillance étroite est recommandée pour détecter une exacerbation aiguë de l'hémolyse chronique. (CNSHA:
Anémie hémolytique chronique non sphérocytaire). Ceux-ci, en général sont au courant de leur affection. Ils sont bien plus minoritaires que les 2 premiers (1 et 2).
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK591833/Chloroquine Therapy and G6PD Genotype, 2023
A mon avis, les "problèmes d’effets secondaires graves de l’HCQ", c'est plus une invention qu'autre chose (les 16'000 morts en Europe, étaient une invention d'un article rétracté, ainsi que les 11 % de surmortalité... qui ont été quantifiés grâce à des méta-analyses qui incluaient 2 études avec extrême surdosage - Recovery et XXXvery - qui pesaient pour > 80 % sur les résultats). Donc si le toubib qui prescrit avait pris les précautions nécessaires et une dose raisonnable, il y a eu peu de mortalité liée à un bon usage HCQ.
Ce qui a probablement aussi été une invention est plutôt l'effet bénéfique en curatif du HCQ contre Covid19.
Même pris à doses "Raoultiennes" et en stade précoce de l'infection, les diverses études restent très contradictoires entre elles, et l'effet bénéfique en tous les cas sort peu des stats.
C'est ce que je pense actuellement: pas un game changer (comme l'a prétendu IHU Marseille) en curatif ; mais pas non plus un patients-killer (comme le prétendent encore ses opposants).
Mais l'effet bénéfique ou pas, benef/risques favorable ou moins, se discute encore publis et stats à l'appui.