Les
FOSSILES et les ORGANES VESTIGIAUX
Preuves à conviction de l'évolution
| Autres
preuves | |
Nous en avons brièvement
parlé au chapitre sur les fossiles : il existe chez de nombreux êtres
vivants adultes des organes ne servant à rien, sous forme de bouts d'os,
de protubérances, d'ébauches d'organes, de moignons déformés.
Sans aucune fonction mais au même emplacement que chez les espèces
chez lesquelles ces organes, bien développés, sont toujours utiles.
Ce ne sont que les restes, les organes vestigiaux rappelant le temps où
ces espèces avaient ces mêmes organes bien développés
et fonctionnels. Les
Kiwis, ou Aptéryx de Nlle-Zélande et Tasmanie (figure
A), sont des oiseaux terrestres de
taille moyenne (35 à 65 cm), incapables de voler. Leurs pattes sont assez
courtes et vigoureuses, ils sont dépourvus de queue, et pondent d'énormes
oeufs. Ces oiseaux forestiers vivent dans les zones de bois ou de broussailles
jusqu'à une altitude de 1200 m. Les kiwis ont
totalement perdu la capacité de voler et ont leurs ailes réduites
à leur plus simple expression, invisibles sous le plumage. Ces minuscules
moignons d'ailes ne leur servent même pas comme balanciers pour la course
car elles restent en permanence pliées sous le plumage. Le
Protée, Proteus anguinus, (figure B),
est un amphibien urodèle comme les tritons et les salamandres. C'est le
seul urodèle pérennibranche européen actuel : durant toute
sa vie, il conserve en effet des branchies respiratoires de chaque côté
de la tête et ne subit pas de métamorphose. Il respire par la peau
et les branchies toute sa vie, même s'il possède des poumons rudimentaires.
Véritablement troglobie, son cycle de vie est strictement inféodé
au milieu cavernicole. Le Protée est de couleur blanc rosé, couleur
due à une dépigmentation de la peau et à sa coloration par
les globules rouges. L'adulte mesure de 20 a 35 cm de longueur, y compris la nageoire
caudale qui sert à la natation. Sa croissance, très lente, se poursuit
toute sa vie. Il possède 4 membres allongés : les membres antérieurs
ont 3 doigts et les membres postérieurs seulement 2 orteils ; ils ne lui
permettent que de marcher dans l'eau et seulement de ramper sur un sol humide.
A chaque génération, les yeux du protée se développent
chez la larve puis dégénèrent rapidement : l'adulte est toujours
aveugle. La
Punaise représentée sur la photo, Coranus subapterus,
(figure C) habite
les landes et les dunes d'Europe, ou autres endroits à peu de végétation.
Elle possède des ailes très réduites rendant cet insecte
Hétéroptère inapte au vol. Elle chasse donc à la course
les petits insectes et araignées dont elle se nourrit. Ces ailes, vestigiales
mais visibles à l'oeil nu, ne lui servent à rien, même pas
à striduler comme c'est le cas chez les grillons ou les cigales ; cet insecte
n'émettant aucun son. D'autres espèces de la famille à
laquelle cette punaise appartient, les Reduviidae, sont quant à elles pourvues
d'ailes leur permettant un vol aisé, comme la plupart des Hétéroptères,
et les quelques fossiles retrouvés de ce même ordre sont eux aussi
pourvus d'ailes bien développées. Certains coléoptères
font encore mieux : Apterocyclus honolulensis par exemple, possède
des élytres soudées au-dessus des ailes, ce qui lui interdit
le vol puisqu'il ne peut déployer sa paire d'ailes qu'il possède
néanmoins sous les élytres. Les coléoptères ont
tous des élytres protégeant leur unique paire d'ailes lorsque l'insecte
ne vole pas. Ils peuvent cependant tous écarter les élytres et déplier
leurs ailes... Appelé
Kakapo par les Maoris, Strigops habroptilus est un grand perroquet
terrestre abondant autrefois en Nouvelle-Zélande dans les forêts
de hêtres et les prairies avoisinantes (figure D).
Ne pouvant pas voler, il était une proie facile, il y a 1 000 ans, pour
les Polynésiens de l'âge de pierre. Puis, avec l'établissement
des Européens au XIXe siècle, vinrent le déboisement, l'introduction
de prédateurs tels que l'hermine, et l'endommagement du reste de son habitat
par le cerf qu'on y a introduit. Le kakapo est aujourd'hui en voie de disparition
rapide. Dans un effort de conservation, des populations ont été
déplacées vers des sanctuaires situés sur des îles
au large de la Nouvelle-Zélande : en 2003, on ne comptait que 86 kakapos
! Les Kakapos sont incapables de voler car leurs ailes sont proportionnellement
trop courtes pour leur taille et ne possèdent pas de sternum prononcé
sur lequel viennent habituellement se rattacher les muscles du vol chez les autres
oiseaux. Ils utilisent accessoirement leurs ailes pour léquilibre,
se soutenir, voire pour planer lourdement et ralentir leur chute, lorsquils
bondissent des arbres. Leurs plumes sont exceptionnellement douces et n'ont plus
la solidité et la rigidité requises pour voler. Les
minuscules petites pattes inutiles de certains lézards, comme les Seps
et Scinques d'Afrique du Nord, qui glissent littéralement sur et
sous le sable tels des poissons dans l'eau, avec une vélocité ahurissante,
ne leur servent strictement à rien. Trop petites pour leur servir à
quoi que ce soit, ce ne sont que des pattes atrophiées sans aucune fonction.
Certaines espèces de scinques les ont totalement perdues, d'autres n'ont
perdu que celles de devant, d'autres celles de derrière, et d'autres les
ont conservées, relativement développées. Le Seps
strié, Chalcides chalcides (figure E),
est une espèce que l'on trouve en Italie, Sardaigne et Sicile, dont on
peut observer les minuscules membres antérieurs ne touchant même
pas le sol lorsque ce scinque se déplace en rampant par de très
rapides ondulations. Les
amphisbènes (sous-ordre des Amphisbaenia) forment un groupe particulier
de squamates sans pattes, nettement différents des lézards et des
serpents. Ils présentent une ressemblance extérieure avec les vers
due à leur couleur rose, leurs écailles arrangées en anneaux,
et leur dimension de 10 à 20 cm. Très mal connus à cause
de leur rareté et leur mode de vie fouisseur, la plupart vivent en Afrique
et en Amérique du Sud, dont une seule espèce en Amérique
du Nord, Rhineura floridana (figure F)
et une autre dans la péninsule ibérique, Blanus cinereus.
La tête des amphisbènes est dans le prolongement du corps, sans
séparation marquée avec le crâne, osseux et solide. Ils ont
une seule dent caractéristique sur la machoire supérieure. Leur
corps est allongé, et leur courte queue ressemble à la tête.
La peau n'est attachée aux muscles que lâchement et permet une progression
à l'aide de mouvements en soufflet d'accordéon, aussi bien vers
l'avant que l'arrière. Ils n'ont pas d'ouïes visibles et les yeux
sont profondément enfoncés, couverts avec de la peau et des écailles.
Les amphisbènes sont quasiment aveugles et ont perdu leurs pattes,
excepté la famille des Bipedidae, dont l'espèce Bipes biporus
(figure H). Le
Pissenlit ou Dent-de-lion, Taraxacum officinale (figure
G), plante mellifère très
commune aux bords des sentiers, a cette particularité de se reproduire
par pathénogénèse, c'est-à-dire que les ovules se
développent en embryons même sans fécondation (phénomène
appelé apomyxie). Cette forme de reproduction n'est pas exceptionnelle
chez les plantes, mais le pissenlit développe pourtant des fleurs et produit
du pollen. Les deux sont de typiques organes sexuels servant à la reproduction
chez les autres plantes, inutiles chez le pissenlit. Le
Cormoran aptère des Galapagos, Nannopterum harrisi (figure
I), a évolué dans un
archipel isolé, à l'abri des prédateurs. Cet oiseau n'ayant
eu aucun besoin de voler depuis son arrivée aux Galapagos, ses ailes se
sont petit à petit atrophiées. Il reste un excellent nageur et plongeur,
tout comme ses proches cousins volants, et continue tout comme eux à faire
sécher ses ailes au soleil après la baignade car son plumage n'est
pas imperméable. A la différence des pingouins, les cormorans plongent
et nagent les ailes collées au corps, se propulsant uniquement grâce
à leurs puissantes pattes palmées. Chez
l'Homme, le coccyx est un vestige de la queue de nos ancêtres
primates très lointains et notre appendice est un vestige
du cæcum des mammifères herbivores chez qui il est
un site de fermentation des plantes leur permettant de digérer la cellulose.
Un humain, jeune ou adulte, après avoir été opéré
avec succès de l'appendicite, donc après ablation de l'appendice,
vivra sans aucune séquelle et aussi bien qu'un individu qui en est pourvu.
Nous le constatons quotidiennement. Tous ces vestiges et moignons ne servent
à rien ou quasiment rien. Ils n'ont plus aucune fonction. Ce sont des traces
du passé de ces espèces, qui ne peuvent s'expliquer qu'en termes
d'évolution et histoire évolutive. nota
bene: Certains vestiges peuvent avoir une ou des fonctions
secondaires en cherchant bien, relativement importantes ou négligeables,
tout comme nos genoux peuvent éventuellement servir à s'essuyer
la bouche... La nature se satisfaisant de l'approximatif.
Questions
aux créationnistes et tenants du "dessein intelligent" :
-
A quoi servent tous ces vestiges inutiles ?
Pourquoi ces petites ailes qui ne leur servent ni à
voler ni à se propulser sous l'eau ? Pourquoi
ces petites ailes se sont-elles atrophiées ? Ont-elles ainsi été
créées ? - Pour quelle raison
des processus exclusivement sexuels ont-ils été conservés
chez une espèce de plante qui ne les utilise pas ? -
Les
amphisbènes apodes creusent avec leur tête, pourquoi certaines espèces
conservent des pattes et d'autres pas ?
- Pourquoi ces petites pattes, qui ne leur servent pas
à ramper ni à creuser, sont-elles présentes ?
- Pourquoi
ces petites ailes qui ne leur servent ni à voler ni à striduler
? - Pourquoi ces ailes sous les élytres, ailes qu'ils ne peuvent pas
déployer ? -
Pourquoi ces yeux inutiles, qui se développent chez la larve et disparaissent
? Des yeux dans l'obscurité totale d'une grotte ne servent à rien...
encore moins s'ils ne fonctionnent pas.
- Quel est le sens de tous ces organes atrophiés, plus bons à rien
? ***** Des
traces fossiles aux caractères vestigiaux, chez les cétacés Observez
bien les os indiqués par une flèche sur les squelettes illustrés
ci-contre et ci-dessous. Le premier est un fossile retrouvé très
récemment, et particulièrement bien conservé. Il a ainsi
pu être parfaitement reconstitué : c'est un individu nommé
Rhodocetus sp.,
classé
parmi les baleines primitives de la famille aujourd'hui disparue des Archaeocètes.
Les os en rouge foncé sont les pattes arrière que possédaient
les ancêtres des cétacés actuels. En rose on aperçoit
nettement le bassin auquel se rattachent les membres postérieurs.
Peu fonctionnels sur terre et inutiles dans l'eau car trop petits, ces membres
postérieurs témoignent de la vie terrestre de ses ancêtres
et de leur relativement récent retour vers l'eau (récent géologiquement
parlant, à l'époque où vivait cette espèce...). Le
reste du squelette illustre aussi les ressemblances entre ces cétacés
primitifs et leurs descendants actuels, les baleines et les dauphins. Rhodocetus
est un chaînon entre ses ancêtres terrestres et ses descendants actuels
exclusivement aquatiques, les cétacés modernes. D'autres fossiles
étayent et complètent cette histoire des cétacés,
encore partiellement reconstituée. Le
squelette (ci-dessus) est celui de Zygorhiza kochii, une autre espèce
disparue de cétacé de l'Éocène supérieur mais
plus récente que Rhodocetus. Cette espèce ressemble bien
plus à nos baleines actuelles : les pattes arrière encore plus réduites,
le corps et la tête plus fusiformes, le bassin réduit, quasi inexistant.
Les cétacés
modernes (Baleine franche ci-dessous et Dauphin pilote plus bas), dont les squelettes
sont représentés sur cette page, ont perdu depuis longtemps leurs
membres postérieurs. Ils conservent cependant quelques vestiges du bassin
(pelvis) et du fémur (os de la cuisse) de leurs lointains ancêtres,
des quadrupèdes terrestres.
Pratiquement tous les
autres cétacés, surtout ceux de très grande taille, présentent
des vestiges similaires. Ces os rudimentaires et immobiles ne sont en contact
avec aucun autre et ont perdu toute fonction locomotrice. Ils sont cependant attachés
aux muscles génitaux, tout comme chez les humains et les ongulés
artiodactyles. Ce dernier point est un indice de plus d'évolution,
étayant l'origine commune probable entre cétacés et ongulés
artiodactyles, et non pas un argument contre l'évolution.
|
Est-ce
vraiment des vestiges du petit bassin et du fémur ? Oui, sans
aucun doute. Les os sont situés au bon emplacement (près des organes
génitaux) et y sont reliés. Ils proposent tout un faisceau de similarités
avec le processus des membres postérieurs ; les ligaments et muscles qui
y sont attachés présentent suffisamment d'homologies exactes (ou
adaptatives) pour l'affirmer : - Capsule synoviale dessinant nettement un
genou. - Cartilage acétabulaire, cavité synoviale et tête
du fémur formant nettement l'attache de la hanche. - Fixé à
ce fémur se trouvent un ensemble de ligaments constants et forts, permettant
et restreignant les mouvements dans certaines directions, avec présence
de muscles dont certains sont attachés au fémur en divers endroits,
et d'autres qui vont directement de l'os pelvien au fémur : un ensemble
complexe grâce auquel les mouvements de la cuisse sont effectués.
Vestiges
de bassin chez le globicéphale, ou dauphin pilote (Globicephala
sp.), et la Baleine à bosse (Megaptera novaeangliaie) En
plus des vestiges de bassin et hanche à l'état adulte, on observe
chez les baleines et autres cétacés une multitude d'autres vestiges
de leur vie terrestre, notamment chez l'embryon. Tout aussi flagrants et intéressants
à examiner : Embryons
de Dauphin tacheté (Stenella attenuata)
|
Embryon
de 24 jours à gauche, de 48 jours à droite |
| Les
embryons des cétacés développent des bourgeons de pattes
arrières comme n'importe quel mammifère, mais seuls les bourgeons
de pattes antérieures subsisteront et se transformeront en palettes natatoires.
Les excroissances postérieures régressent et disparaissent chez
l'adulte mais pas toujours. Noter
les bourgeons des membres antérieurs (A
et B), dont la séparation des doigts
nettement visible sur l'embryon plus âgé (B).
Ces traces interdigitales disparaîtront chez l'adulte. Et noter plus
particulièrement les bourgeons de membres postérieurs (C
et D), situés au même emplacement
(niveau du bassin) que pour les mammifères terrestres, chez lesquels ils
perdureront à l'état adulte. Sur l'embryon de 48 jours (D),
les membres postérieurs se résorbent déjà. Pattes
arrières apparues sur une baleine (atavisme)
A
= fémur cartilagineux et tibia osseux B
= tarse cartilagineux, métatarse osseux |
| Des
cétacés avec des pattes arrières (atavismes) ont
aussi été signalés, dont un décrit avec précision.
En 1919, au large de Vancouver en Colombie Britannique, une très singulière
femelle de baleine à bosse (Megaptera novaeanglicae) fut capturée
: Elle présentait, attachés à la hauteur du bassin de chaque
côté des organes génitaux, des membres postérieurs
osseux et cartilagineux nettement formés ! Ces pattes, d'une longueur
de presque un mètre, sortaient nettement du corps comme on peut le voir
sur la photo. Ce n'étaient rien d'autre que des erreurs de développement,
rares, faisant soudainement ressurgir des vestiges du temps passé. Par
ailleurs, - les baleines développent aussi des bourgeons de dents
à l'état embryonnaire, qui disparaîtront chez l'animal adulte.
- les foetus de baleines
portent des poils éphémères qui disparaîtront
plus tard. - les
embryons des cétacés ont les fosses nasales situées à
l'extrémité du museau, comme chez tout mammifère. Elles
migreront durant le développement embryonnaire vers l'arrière, pour
se stabiliser au-dessus du crâne et former l'évent chez le nouveau-né. Questions...
A
quoi peuvent bien servir des poils sur un embryon, poils qui disparaîtront
à peine ébauchés ? Quelle fonction peuvent bien avoir
ces fosses nasales aparaissant à l'avant, puis reculant chez un embryon
qui ne s'en sert pas ? Que signifient ces bourgeons de pattes arrière
sur l'embryon qui disparaissent ensuite ? Ces doigts de la main bien dessinés,
qui ensuite s'estomperont pour former une nageoire ? Que signifient donc ces pattes
arrière, complètes, observées à plusieurs reprises
? Ce
sont bien entendu des vestiges, des traces organiques du passé des cétacés.
Inutiles et sans aucune fonction chez l'embryon comme chez l'adulte. Inutiles
pour l'animal mais utiles néanmoins pour la science, car ils contribuent
tous à révéler l'histoire des cétacés, c'est-à-dire
leur histoire évolutive. Toutes les adaptations à la vie marine
des cétacés donnent, après examen objectif et un peu approfondi,
d'évidents indices de leur ancienne vie terrestre ; et par conséquent
de leur évolution et retour vers la vie aquatique. Il est bien difficile
de trouver une caractéristique, organe ou tissu du vivant, à n'importe
quel niveau et sur n'importe quelle créature, qui ne démontre pas
peu ou prou l'évolution du vivant ! Rafael
Terrón
«
Encore ici, cette preuve est indépendante des deux
autres, elle n'a aucun rapport avec les fossiles ni avec l'embryologie. L'existence
de ce bassin et de ce fémur minuscules et rabougris chez les baleines ou
chez les serpents indique que ces animaux ont évolué à partir
d'ancêtres qui avaient des pattes. Si le cheval actuel avait été
créé tout d'un coup et à partir de rien, pourquoi le Créateur
lui aurait-il laissé de petits doigts latéraux réduits à
des baguettes minces, immobiles et sans contact avec le sol ? Pourquoi avoir créé
ces petits os inutiles, et justement à cet endroit ? Ils ne sont ni efficaces
ni élégants. La seule explication raisonnable est que le cheval
actuel, pourvu d'un seul doigt fonctionnel, a évolué à partir
d'ancêtres à trois et à quatre doigts et que ces doigts latéraux
n'existent maintenant qu'à l'état de vestige. Ces traces nous offrent
un témoignage de cette histoire ; elles constituent une preuve qu'il y
a vraiment eu une histoire. »
Extrait du livre "Le Miroir
du Monde" de Cyrille Barrette
Avec son aimable autorisation Professeur
Cyrille Barrette | ***** Sources
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