(Je n'entre plus en discussion sur l'intellect en relation à ce sujet, on est tous au clair que c'est du n'importe quoi).
Mais même si les fréquences de ces variants sont négligeables, je n'ai toujours pas compris ce point succédané aux 25 % sup. entre X et Z:
Hans a écrit:
Pour le fitness c'est bien sûr le fait de la seule extrapolation de Cochran, pour le chiffre de 25% de variants rares en plus chez les personnes d'ascendance africaines ou plus exactement les afro-américains les chiffres proviennent
de cette étude. Les chiffres sont représentés dans
cet article via le graphe suivant:
Curieux Brandy a écrit:
Cela ne devrait donc pas préoccuper, car il s'agit de différences en fait assez minimes : 25 % de plus sur pas grand chose, vu que les fréquences des variants sont très faibles : "On average, 2.3% of the 13,595 SNVs each person carried were predicted to affect protein function of ~313 genes per genome, and ~95.7% of SNVs predicted to be functionally important were rare. "
On ne parle ici que de 2,3 en moyenne, sur les SNVs portés. Pour un taux si relativement faible, à +/- 25 %, il n'y a pas de quoi en faire un buzz de santé mondiale.
Tu sénilises, vieux grabataire. Ce n'est même pas ça, c'est encore plus con.
De ce que je comprends du tableau : les populations d'américains d'origine africaine auraient en moyenne (disons d'après l'échantillonnage) environ + 25 % de variants rares
exclusifs comparé à la moyenne des variants rares
exclusifs aux non africains.
Et on y comprend aussi que, respectivement, la proportion de variants rares mais
partagés ou communs, est supérieure d'environ + 67 % chez les américains d'origine européenne
par rapport aux origines africaines.
Les + 25 % invoqués par les 2 anthropologues racistes ne sont donc même pas liés au total des mutations, mais relatifs au distinguo entre communes ou exclusives ! Que ce soit l'une ou l'autre sorte de variants (partagés ou pas) c'est kif kif en l'état des données: puisque ces 25 % (ou 68 % chez les autres, mais ils n'en parlent pas), il s'agit de proportions sur le total moyen des variants LoF (entre partagés ou exclusifs). Rien ne prédispose - en l'état des données brutes - à déduire que les variants exclusifs seraient potentiellement plus sévères que les variants partagés, ni l'inverse.
Du coup, je ne vois toujours pas où, dans ce tableau, on pourrait en déduire la moindre
"dégénérescence ou déficience potentielle" comparée du pool génétique de qui que ce soit, ni de quelque population que ce soit par rapport à une autre, entre celles comparées par échantillons de génomes.
Il me semble que, soit j'ai raté une explication cruciale kekepart, soit les 2 racistes en question comprennent les choses comme bon leur semble. Il semblerait donc que, par un schéma évolutif simplet et grossier, Harpendng/Cochran spéculent sur la plus grande sévérité des mutations (rares) exclusives que des communes, alors que pour parler de sévérité il faut le faire par maladie, au cas par cas, faire appel à la médecine. Non pas à des réflexions évolutives grossières. Petit développement sur le ps ci-dessous :
ps: remarque bien qu'il est certain que des différences moyennes de fréquences de mutations (avec perte de fonction protéique ou autre), existent dans les pools génétiques d'une population par rapport à une autre. Comment en serait-il autrement puisque c'est pareil pour tout caractère ?
Mais il est spéculatif - comme le fait Harpending sans hésiter - d'affirmer de différentiel de gravité entre mutations
toutes rares, dont certaines exclusives et d'autres communes aux populations considérées, ce sans relations directes et détaillées d'une pathologie (conséquence) par rapport à une autre. L'astuce, la ficelle piégée de l'anthropologue Cochran, est de commettre une glissade idéologique entre mutations rares et exclusives. Car s'il est schématiquement plutôt correct d'estimer que les mutations rares seront assez sévèrement pathologiques (lorsqu'exprimées), ce n'est pas le cas du distinguo "communes versus exclusives". Or dans ce tableau et sur les 2 publications, les mutations sont toutes considérées rares à très rares.
Il faut donc s'en remettre à ce genre de comptabilisations sur la prévalence des mutations et bien garder en tête que cela peut être utile pour l'individu porteur et/ou la famille ; nettement moins pour des populations vu leur fréquence minime. Avec ces chiffres bruts - sans évaluation de la
gravité relative des conséquences de mutations les uns par rapport aux autres, lorsque exprimées, on ne peut en tirer aucun ordre de grandeur d' "
état de santé général de pools génétiques" comparés, ni de santé générale comparée entre populations. Ce sans compter les points déjà évoqués: mutations majoritairement récessives, aléas culturels des brassages, etc.).
Il est possible ou même probable que pas mal de ces variantes soient assez récentes, distribuées différemment pour diverses raisons inconnues. Mais quand Harpending (dixit ton résumé) affirme quelque part dans son texte (je n'ai pas identifié ce passage, mais je me fie à ton résumé), que
"durant la préhistoire les mutations rares auraient dû être éliminées", c'est une réflexion par simplification caricaturale de la ToE.
Déjà, les sujets ayant prêté leur génome aux banques de données génétiques (dont quelques dizaines de mutations en moyenne), sont majoritairement des porteurs sains pour la majorité des variantes en question. Ces donneurs de génomes sont des individus comme toi, comme moi, comme eux, comme nous tous. Rappeler donc quelques basiques aux racistes scientifiques de cette envergure de colibri n'est pas superflu: les allèles pathologiques perdurent et peuvent perdurer dans les populations à des taux réduits mais souvent +/- stables malgré la pression sélective. Sous divers raisonnements de bénéfice contextuel et même culturel chez les hétérozygotes, ils peuvent même se stabiliser à des fréquences assez élevées.
Le premier raisonnement, le plus compréhensible et connu, étant que seuls les caractères (pathologiques) exprimés font souffrir ou handicapent le porteur. Les porteurs sains, eux, transmettent leur mutation à leur descendance majoritairement saine (pour le caractère) sans tracas. C'est bien pourquoi les mutations délétères (=> maladies) dominantes "
généalogiquement" transmises, sont nettement plus rares. Jamais ou très rarement endémiques à des populations. Du moins je n'en connais pas d'exemple.
Bref, je dirais que les populations subsahariennes ont pour l'instant de plus graves soucis de santé publique à résoudre - environnementaux et politiques - autrement plus cruciaux que ces histoires mal dégrossies de distribution et fréquences d'allèles.