Non non, y a pas de souci. Je comprends mieux pourquoi tu as pris cet exemple d'ours blanc. En fait, tu as considéré sa morphologie externe comme l'exemple et objet pouvant tromper sur des phylogénies, que révèle mieux dans ce cas-ci la comparaison génétique. Chez les ours la génétique et l'apparence extérieure, et chez les humains cet ADN mitochondrial, pouvant lui aussi tromper sur leurs distances génétiques, s'il a été très conservé malgré qu'une séparation ultérieure ait pu avoir lieu. Juste ?
Mais tu es en plein dedans en fait. En plein dans ce qui peut être reproché justement à ce genre d'analyses sur un nombre d'objets trop restreint, notamment sur l'ADNmt et aussi par d'autres comparaisons de distance moléculaire, la fameuse horloge, qui a dû être relativisée ou dont les données prises sur un nombre d'objets restreints, doivent être appuyés par d'autres analyses statistiques plus conséquentes. Car cette théorie de la proportionnalité mutations/temps, a pris un coup dans l'aile dans le détail. Bien qu'elle soit efficace sur de grandes tranches de temps.
Je ne suis pas certain que la page que tu linkes soit très claire sur son sujet central. On peut essayer ici par un schéma plus général, sur un sujet périphérique.
Le schéma est la phylogénie réelle. A, B, C = n'importe quels organismes. Mettons A = esturgeon, B = crapaud, C = vache
On peut imaginer ici - c'est hypothétique -, qu'une comparaison moléculaire sur un cytochrome ou pourquoi pas sur l'ADNmt seul, donnera une plus grande distance entre B et C qu'entre A et B, c-à-dire que l'ADNmt ou cytochrome ont été très conservés chez A et B, et que la grande distance entre B et C serait due à une divergence moléculaire accentuée quelque part, ou partout dans la ligne noire reliant le noeud B/C à C.
Et cela peut arriver pour plein de caractères si A et B ou un des deux ont subi peu de modifications depuis le noeud de séparation entre eux. Néanmoins, B et C sont tout de même bien plus proches phylogéniquement entre eux que B et A, comme dans le schéma. Il faut donc d'autres examens et une réflexion scientifique, indispensable, à poser sur ces résultats. Pour certains, en ne considérant que les caractères dérivés seuls à l'exclusion des caractères conservés, donc trompeurs. Ce qui est justement le cas dans le petit exemple que je propose ici. Cela arrive fréquemment, et c'est tout de même un autre procédé, mais tout aussi trompeur que celui proposé dans la page linkée sur les deux lignages hypothétiques d'ADNmt, ou avec les ours.
C'est une autre analogie ici, pas plus pertinente que tes ours, qui permet aussi de visualiser que des problèmes surgissent et que rien n'exclut vraiment des surprises et de forts réajustements, voire des exclusions de résultats non significatifs, qui comme d'hab paraissent de la tricherie aux yeux des créationnistes par ex. Donc Oui, c'est très bien d'aborder ces problèmes par des sujets périphériques. Tu as bien fait.
M'enfin bon, y en a marre des hommes préhistoriques et des clades à la con. Mon dada c'est les femmes préhistoriques.
Petits nénés en poire. Miam.
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